John Wall a réalisé un chef d’oeuvre à Atlanta : 42 points et 8 passes, du trashtalking à en pleurer

Le 29 avr. 2017 à 05:50 par Bastien Fontanieu

Dans la victoire des siens à Atlanta ce vendredi, John Wall a peut-être réalisé son meilleur match en carrière. En tout cas, ce fût le plus prolifique de tous les Playoffs auxquels il a participé, le meneur plantant 42 points pour éliminer les Hawks.

On le répète souvent, lorsque le printemps et son beau temps arrivent chez nous : c’est en Playoffs que les grands joueurs deviennent des légendes. Les performances de la saison régulière sont chouettes, certaines soirées peuvent marquer une petite page d’histoire, mais rien ne vaut un carton à partir de la mi-avril. Rien ne peut concurrencer une domination totale dans un match décisif-éliminatoire-qualificatif, ce que John Wall a réussi à s’offrir ce vendredi. En déplacement à Atlanta, le meneur des Wizards savait qu’il allait devoir faire mieux qu’au match précédent. Mieux, plus, davantage, more. Car même si son équipe avait remporté le Game 5 à domicile, Jean savait très bien que l’ambiance serait différente chez les Hawks. Et que sa production “moyenne” du dernier duel n’allait pas suffire cette fois-ci. Dos au mur, l’équipe de Dennis Schröder montrait en effet ses crocs en revenant petit à petit dans la partie, malgré une première mi-temps déjà salée par Wall. Mais le dragster en avait marre. Clairement. John prenait mal le fait de voir l’Allemand se balader dans cette série, il était donc temps de remettre les points sur les i et rappeler à tout le monde, quelle que soit la conférence et le poste, qu’il n’y avait pas grand chose à faire dans ce sport, quand John est en feu.

Ce qui suivit derrière fût un dernier quart-temps à coller tout en haut du CV de John Wall. Un chef d’oeuvre de confiance, d’agressivité, de couilles, de trashtalking, de sérénité, d’altruisme de tout ce qu’on peut désirer chez un vrai leader. Il y avait un ping-pong déjà bien en place en début de dernière période, mais c’est une action bien précise qui fera basculer la rencontre. Un lay-up de Schröder qui pouvait permettre aux Hawks de continuer leur push… avant de voir Wall monter jusqu’au ciel, afin de claquer la balle sur la planche. Récupération de la taille 7 devenue 5, et lay-up acrobatique derrière, rendant au silence une Philips Arena qui venait de comprendre le merdier dans lequel elle se trouvait. Car suite à cette action ? Jean Mur continua sa mixtape, rentrant jumper sur jumper à mi-distance, et mettant ses lay-ups avec la faute lorsque la couverture défensive changeait. Un panier, un regard jeté au public. Deux points, et encore un peu de blabla réservé aux stars du premier rang. C’est simple, alors que les Hawks étaient dans le match et croyaient en leur Game 7, Wall prendra la rencontre à son compte et plantera 19 (!) points dans le dernier quart, brûlant définitivement les espoirs des fans du coin. Content du devoir accompli et en ayant ajouté la forme avec, le dragster lâchait un petit bye-bye sur un ultime and-one : point d’exclamation sur une performance exceptionnelle.

Et au final ? Que dire, si ce n’est que John Wall termina à 42 points, 8 passes, 4 interceptions, 2 contres, à 16/25 au tir et 9/10 de loin ? Les grands joueurs réalisent de grandes performances dans les matchs importants, mais les immenses compétiteurs réalisent d’immenses performances dans les matchs importants : Wall a confirmé dans quelle catégorie il est.