Goran Dragic, inconsolable après l’élimination du Heat : “Il y a eu des larmes”

Le 17 avr. 2017 à 09:17 par Maxime Claudel

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Au terme d’une deuxième moitié de régulière héroïque et malgré un bilan revenu à l’équilibre en théorie suffisant pour passer, le Heat de Miami n’a pas validé son ticket pour les Playoffs. Une sentence dure à avaler pour Goran Dragic mais aussi Erik Spoelstra, rattrapés par la réalité après avoir vécu un rêve durant quelques semaines. 

De 11-30 le Miami Heat est passé à 41-41. Un bilan équilibré que personne n’aurait imaginé, pas même Pat Riley, avant le début de la régulière, préparée comme une saison de transition suite au départ de Wade et au gros problème de santé de Bosh. Les hommes d’Erik Spoelstra, lequel a définitivement faire taire ceux qui lui chiaient sur la gueule, ciraient les bas-fonds de la Conférence Est avant de se prendre à rêver à un joli exploit. Ils terminent donc avec ce bilan équilibré qui est joli dans le classement final mais qui ne suffit pas à les qualifier en Playoffs, la faute à un tie-breaker défavorable face aux Bulls de Chicago, la faute aussi à une défaite très conne à l’American Airlines Arena face aux Knicks. C’est cruel, injuste même, puisque le Heat aura fait le job jusqu’au bout, s’imposant par exemple face aux Wizards en priant fort pour que Chicago ou Indiana tombe dans le même temps. « Les Dieux du basketball n’étaient pas avec nous » concédait un Erik Spoelstra qui retenait ses larmes en conférence de presse de fin de saison, ajoutant, « Je ne sais pas si j’ai déjà ressenti ça pour une équipe auparavant. Je ne sais pas si j’ai jamais voulu quelque chose d’aussi fort pour une équipe. » On rappelle que le type a vécu quatre finales NBA en autant d’années avec le Big Three James-Bosh-Wade.

Ses larmes, Goran Dragic a préféré les faire couler sur ses joues quand le couperet est tombé. « Il y a eu de la tristesse. C’est vraiment difficile à décrire, mais il y a eu des larmes. » On imagine l’ambiance de mort dans le vestiaire du Heat, tranchant avec le soleil qui règne habituellement à Miami et qui, malgré sa puissance, ne réchauffera pas grand-chose dans le coeur des basketteurs à court terme. « Je pense que le plus dur pour nous est que nous n’aurons pas entraînement demain à 12h. Cela ne semble pas juste, » explique Erik Spoelstra, qui devra trouver les mots tout au long des vacances pour rappeler à ses hommes que, passées la défaite et la désillusion, il y a toujours du positif à retenir. On pense plus particulièrement aux belles performances individuelles de Goran Dragic, même avec un oeil en moins, à la confirmation Hassan Whiteside, loin d’être un pétard mouillé, ou encore à l’éclosion de James Johnson, en guerrier affirmé. Sans oublier la saison solide de Dion Waiters, évidemment, qui avait l’habitude de se perdre jusque-là. Tous ces mecs, tels qu’ils sont touchés dans leur orgueil, auront forcément envie d’une revanche sur ces fameux Dieux du basket. Eux qui sont passés tous près d’une belle page de leur histoire donneront rendez-vous l’année prochaine, espérons-le. Goran Dragic insiste d’ailleurs sur la cohésion ainsi créée :

Personne n’est mis de côté. Tout le monde est ensemble. Chacun a un pied dans le cercle. On a tous le même but : essayer d’être meilleur afin d’obtenir l’alchimie d’équipe visée au début de la saison. Pour ça, même à cause des temps difficiles, quand vous regardez derrière vous, vous verrez que vos coéquipiers sont là. Ils ne vont pas vous quitter. Nous sommes toujours tous ensemble. Voilà pourquoi c’est si dur d’échouer.

On comprend les larmes de tout le monde. Le Heat, qui a payé son début de régulière dégueulasse, méritait cette huitième place après avoir signé un 30-11 sur des vertus collectives et combatives, faisant vibrer comme jamais ses fans et les amoureux du basket en général. Cette équipe mérite surtout de ne pas imploser durant l’été et on pourra compter sur Pat Riley mister bon plan pour la renforcer. Il y a un palier à franchir pour que, peut-être, les échecs d’hier deviennent des succès de demain. Quand les larmes de tristesse sont remplacées par celles de joie. 

Source : NBA.com