Paul George versus LeBron James : un combat de poids lourds, à revivre en intégralité

Le 03 avr. 2017 à 08:01 par Bastien Fontanieu

Paul George LeBron James

C’était the grand match d’hier soir, et il avait lieu dans la Quicken Loans Arena de Cleveland. Un rendez-vous entre deux équipes affamées, mais surtout entre deux mâles alpha qui ne voulaient rien lâcher : Paul George et LeBron James ont régalé l’Ohio ce dimanche.

C’est avant tout un sentiment de nostalgie qui nous enrobait dans la nuit, après ce match épique qui avait demandé un gros café, deux prolongations et trois t-shirts. Déjà l’heure des Playoffs ? Pas tout à fait, mais l’intensité y était, ça oui. Et les stars aussi, d’ailleurs. Deux qu’on avait déjà observé se rentrer dedans par le passé. La première, on la voyait déjà bien charbonner depuis le début de saison, tentant de conserver ses Cavs sur le trône de la Conférence Est. LeBron commençait la rencontre avec les deux pieds sur l’accélérateur, ne voulant pas faire traîner le match et avec ses yeux rivés sur le rendez-vous de ce mercredi à Boston. Si James était au four et au moulin, le cyborg y mettait surtout la manière. Car après avoir pris un dunk sur le museau par Paul George, le numéro 23 se mettait à monter sur tout le monde, refusant de laisser qui que ce soit mettre en doute son statut. Ni Lance Stephenson et ses soufflettes, ni PG et son formidable culot. Et c’est bien l’ailier des Pacers qui nous permettait de pleinement profiter de cette rencontre. Pour la simple et bonne raison que dans un grand duel, on doit posséder deux poids lourds à leur sommet : George tenait bien le regard avec James cette nuit.

Et le PG13 qui nous faisait jouir par le passé sortait enfin de sa torpeur, devant des fans stressés par la zone dans laquelle le All-Star se trouvait. C’est bien une zone, une main chaude, une élévation extrême dans son niveau de jeu, que le garçon vivait ce dimanche à Cleveland. Une qui permettait non seulement aux siens de croire en une potentielle victoire à l’extérieur, chez le champion en titre, mais qui permettait aussi aux fans de vivre un scénario rêvé : celui de pousser LeBron dans ses derniers retranchements. Et c’est ça qui véhiculait le sentiment de nostalgie, dans ce maillot des Pacers que Paulo portait si bien, lorsque David West et Roy Hibbert lui servaient de gardes du corps et qu’il cherchait à faire tomber le Heat. Cette nuit, on avait l’impression de voir enfin la véritable hiérarchie individuelle de la Conférence Est se dresser sous nos yeux. LeBron James d’un côté, Paul George de l’autre, mano a mano étoilé jusqu’à ce que celui qui n’ait plus de balle dans son chargeur perde. Et c’est sans vouloir manquer de respect aux Jimmy Butler, Isaiah Thomas, DeMar DeRozan, John Wall et compagnie que cette phrase est affirmée. Simplement, talent pour talent, LBJ et PG étaient bien censés dominer l’Est et se retrouver au bout cette saison. Le temps d’un soir, on avait justement droit à cette vérification, et Dieu que ce fût bon.

43 points, 9 rebonds et 9 passes pour Paul George, 41 points, 16 rebonds et 11 passes pour LeBron James, l’élite de l’Est était en duel ce dimanche. Une élite qu’on retrouvera peut-être en Playoffs, mais surtout l’année prochaine : en entourant dès le mois d’août les 4 affiches opposant Cavs et Pacers, comme un réflexe.


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