Isaiah Thomas l’ouvre encore, et c’est peu dire si on aime ça : « Personne ne me contient »

Le 02 mars 2017 à 18:49 par Anthony Gony

Isaiah Thomas
Source image : NBA League Pass

Au sortir de la belle victoire (103-99) des Boston Celtics sur leur parquet face aux Cleveland Cavaliers, dont il a été le grand artisan, Isaiah Thomas a de nouveau fait étalage de l’immense confiance qui l’anime.

Depuis le All-Star Break, le meneur des Celtics, à l’image de son équipe, connaissait quelques difficultés ponctuées par une prestation individuelle et collective exécrable face aux Hawks (défaite 114-98), mettant fin à sa série de 43 matchs à plus de 20 points marqués. Face aux Cavaliers, le « King in the Fourth » s’est retrouvé : meilleur marqueur de la rencontre, avec 31 points à 50% au tir, agrémentés de 5 assists et 2 interceptions. S’il a semblé faiblir dans le money time, ratant trois tirs, trois lancers-francs, et commettant une faute offensive, il a su être décisif en contrant d’abord Tristan Thompson (!), puis en offrant trois caviars à ses coéquipiers wide-open derrière l’arc et enfin en inscrivant 5 points dans la dernière minute, avec un tir from way downtown et les deux lancers-francs de la gagne. Ainsi, répondant à un journaliste qui sous-entendait après le match que les Cavaliers l’avaient limité, il a coupé net :

« Personne ne me contient. Je fais mes actions. Je ne tourne pas à 30 points par match pour rien. »

Une déclaration pleine de confiance, une de plus de la part du meneur de poche des Celtics. C’est que l’énergumène est coutumier du fait. Trashtalker infatigable sur le terrain – Joel Embiid et Dennis Schröder l’ont appris à leurs dépens – il est surtout adepte des sorties médiatiques croustillantes. Lui qui avait déclaré, avant même le début de la saison, que « personne ne peut défendre sur lui », il se dit aujourd’hui « capable d’être franchise player d’une équipe qui vise le titre ». L’objectif d’IT n’est plus seulement de devenir le meilleur lutin de l’histoire de la NBA, comme il l’avait annoncé, puisqu’il se sent « sans vouloir être prétentieux, comme le meilleur joueur du monde ». Alors, pure honnêteté, moyen de se mettre sous pression pour rester performant ou arrogance insupportable, chacun y va de son avis sur la verve du Little Guy. Une chose est sûre : il a le mérite de pimenter une Ligue souvent décriée pour sa tendance à devenir trop aseptisée.

Mesurant un mètre soixante-quinze, soit moins de six pieds, choisi en dernière position de la Draft 2011 et ayant éclos sur le tard, Isaiah Thomas n’était pas naturellement destiné à une grande carrière en NBA. Pourtant, son immense confiance en lui le pousse à dépasser ses limites et à se faire une place au milieu des géants. Auteur à 28 ans de sa plus belle saison en carrière (29,6 points à 46% au tir dont 38% du parking, et 6 assists par match), All-Star pour la deuxième fois consécutive, scoreur le plus prolifique de la Ligue dans le quatrième quart-temps et dans la discussion pour le titre de MVP et de MIP, il nous garantit que ce n’est que le début. Maintenant, il va falloir assumer car le bonhomme sera attendu au tournant en playoffs.