Les Sixers sont inarrêtables : victoire contre Toronto, les Playoffs c’est tout droit

Le 19 janv. 2017 à 06:04 par Bastien Fontanieu

Trust The Process, comme ils disent. Et tu m’étonnes ! En accueillant les Raptors hier soir, Joel Embiid et ses potes n’ont pas tremblé en validant un 6ème succès sur les 8 derniers matchs : les Sixers en 2017, vous n’êtes pas prêts.

Il y avait eu des victoires assez chouettes cette saison, et même ces deux dernières semaines, mais pas une comme celle-ci. Pas une contre un des quatre meilleurs bilans de la Ligue, adversaire de la Division Atlantique et accessoirement patron de l’Est derrière les Cavs. Ce mercredi, Toronto était de passage en Pennsylvanie, après un succès géré à Brooklyn sans faire de tâches. Kyle Lowry reposé puis de retour, pas de quoi se pencher pendant des heures sur le futur résultat de la rencontre, d’autant plus qu’un certain géant camerounais était malade. Sur le papier donc, un bon gros merdier en perspective. Seul problème pour les Raptors, au-delà de leur désintérêt pendant la majeure partie de la rencontre, d’un pourcentage dégueulasse à distance et d’un duo de All-Stars qui se réveillait uniquement dans le dernier quart-temps, Embiid était finalement présent sur le terrain pour jouer sa trentaine de minutes maximum. Et autant un rookie typique apporterait quelques pions avec un peu d’enthousiasme, autan Joel a retourné la partie avec ses potes en jouant avec une passion exemplaire.

Si le phénomène était encore au centre de l’affiche avec son sourire d’enfant, ses 26 points, 9 rebonds et 2 contres en 27 minutes et ses immenses bras demandant à la foule de se lever, l’effort était complet de la part des poulains de Brett Brown devant leur public. C’était la polyvalence orgasmique de Dario Saric, contrant deux Raptors d’un coup avant d’aller sanctionner à trois-points. C’était le culot de T.J McConnell en création comme en pénétration, gérant la fin de match avec Sergio Rodriguez sans trembler du poignet. C’était la discipline de Robert Covington sur l’ultime tentative de Lowry, contrant le meneur sans chercher à trop en faire. Et c’était globalement cette soif de vaincre des jeunes Sixers, qui faisait passer Toronto pour une équipe de vieux blasés par la gagne. Oui, hier soir, Philadelphie a encore fait la teuf en chantant Trust The Process à en perdre son souffle, Embiid et ses sbires montrant des progrès soir après soir. La bonne nouvelle ? C’est que la franchise de Pennsylvanie n’a pas été aussi proche de la 12ème place de sa conférence depuis des lustres, Orlando perdant sur le parquet de New Orleans peu de temps après. La mauvaise nouvelle ? C’est qu’en réalisant qu’on habite en France, il y a une impossibilité totale de prendre part à ce mouvement prometteur et joyeux dans les rues de Philly.

Petit conseil pour la concurrence : évitez de vous ramener en tongs au Wells Fargo Center. Non pas que l’arène de Nerlens Noel et ses potes devienne imprenable, mais il faut sérieusement jouer 48 minutes pour battre ses Sixers. La révolution est en marche.

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