Les Knicks s’imposent à Boston : Derrick Rose a sorti le mode vintage, 30 points pour Dédé !

Le 19 janv. 2017 à 05:41 par Bastien Fontanieu

Derrick Rose

Qu’elle fait du bien, celle-là, pour les fans des Knicks ! En déplacement dans le Massachusetts, les hommes de Jeff Hornacek se sont retroussés les manches pour offrir à New York une belle victoire à Boston : 117 à 106, on respire dans Gotham.

Une atmosphère trop pesante, des affaires extra-sportives trop soûlantes, un blabla quotidien qui affectait même le jeu sur le terrain, c’est peu dire s’il fût difficile de mettre du bleu et du orange ces derniers temps, quand on revoit le bordel qui a traversé le fleuve Hudson depuis environ 2-3 semaines. Cependant, en allant au TD Garden d’un Isaiah Thomas possédé lui aussi depuis environ 2-3 semaines, les Knicks n’avaient rien à perdre. Mieux encore, ils avaient l’occasion d’envoyer des jeunes au charbon, pour remplacer les cadres et montrer que l’identité col-bleu existait encore. Des gars comme Mindaugas Kuzminskas, Courtney Lee, Kyle O’Quinn, Justin Holiday et Willy Hernangomez, le quintet le moins attendu de la soirée mais qui faisait pourtant toute la différence pour les new-yorkais. Car en l’absence de Kristaps Porzingis et de Joakim Noah, et sans pouvoir compter sur un Carmelo Anthony possédé, il fallait que les Knicks réalisent un gros taf de groupe, en espérant que la machine tienne pendant 48 minutes. Pire encore, il fallait aborder un money-time sans se faire dessus, alors qu’en face régnait la bête suprême des derniers quart-temps. En gros, tenir tête à Isaiah Thomas et abuser de la défense des Celtics, sans perdre la moindre seconde d’attention.

Et qui de meilleur, dans ce registre, que le meneur d’en face ? Agressif dès le début de match et surtout responsabilisé en ayant carte-blanche en attaque, Derrick Rose a égalé son record de la saison et offert une de ses plus belles partitions sous le maillot des Knicks : 30 points, 10 rebonds, 5 passes, 2 interceptions et 2 contres, en plus d’un money-time bouclé comme un grand, 2011. Habituellement, Dédé devait faire attention à alimenter chacun bien comme il faut, en se mettant en retrait malgré sa bonne forme physique. Cette fois, il n’avait pas le choix, et c’était justement ce qui était le plus souhaitable pour lui. Sans contreur dans la défense de Boston, avec des lignes de pénétrations bien ouvertes et une confiance totale en ses capacités, Rose voulait se rattraper du lay-up manqué pour la gagne contre les Hawks ce lundi. Résultat des courses, après avoir bombardé à outrance dans la peinture la majeure partie de la rencontre, Derrick a fini le job à mi-distance et ensuite laissé les siens l’aider dans sa démarche. Melo dans notre mode préféré, c’est-à-dire en catch-and-shoot plutôt qu’en iso totale, des jeunes qui n’ont pas peur dans l’antre verte, et au final cette victoire sous forme de bouteille d’oxygène pour les fans comme les joueurs : on peut dire merci à Rose et aux petits dont on parle moins souvent.

Difficile de savoir si ce succès sera un moment de bonheur isolé, avant de s’effondrer ce soir face à des Wizards en visite au Madison Square Garden. Mais franchement ? Tant pis. Car aujourd’hui, la moindre nouvelle positive est à prendre du côté de New York, et Derrick Rose s’est chargé d’en délivrer une avec ses potes cette nuit. On en redemande.

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