Sophomore de l’Année 2016-17 : Karl-Anthony Towns, tranquille le chat qui dort
Le 01 janv. 2017 à 15:52 par David Carroz
Quand on est rookie, on découvre un nouveau monde, et parfois la transition peut être compliquée pour des jeunes hommes tout juste pubères. Mais l’excuse n’est plus valable en attaquant la deuxième saison dans la Grande Ligue. On attend donc les jeunots de l’an dernier plus matures pour confirmer ou rebondir. On suivra avec attention l’évolution des sophomores dans leur passage à l’âge adulte.
La dynamique entrevue lors du premier mois semble se confirmer et maintenir les locomotives définies lors de la saison précédente : Karl-Anthony Towns reste le chef de la meute et Kristaps Porzingis guette la moindre faiblesse, tandis que Devin Booker et Myles Turner s’annoncent comme les autres éléments les plus solides. Heureusement, Nikola Jokic vient apporter un peu de fraicheur dans le haut du classement.
Place | Sophomore | Bilan du mois |
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10(Wild Card) | Trey Lyles |
Stats du mois : 8,9 points à 40% dont 43,4% du parking, 3,6 rebonds et 1,3 passe Stats de la saison : 9,1 points à 40,9% dont 33,9% du parking, 4,2 rebonds et 1,3 passe Mention : Who ? Quand on est un joueur peu médiatique dans une franchise aussi peu médiatique que le Jazz, on passe vite inaperçu. Mais nous on avait envie de parler de Trey Lyles qui fait son taf sans faire de bruit à Salt Lake City, montrant des progrès par rapport à l’an dernier. Tout n’est pas brillant et le retour de Derrick Favors va de nouveau lui barrer la route, mais voilà, il aura pu passer nous faire coucou. Sot-l’y-laisse. |
9(baisse) | Justise Winslow |
Stats du mois : 10,2 points à 37,6% dont 12,5% du parking, 5,8 rebonds et 3,3 passes Stats de la saison : 10,9 points à 35,4% dont 20% du parking, 5,2 rebonds et 3,7 passes Mention : Justise à deux vitesses Alors qu’on pouvait attendre une grosse année de la part de Justise Winslow, c’est pour l’instant loin d’être le cas. À tel point que non seulement il n’est en aucun cas candidat au titre de meilleur sophomore de la Ligue mais il va aussi fait griller la politesse par Josh Richardson comme meilleur deuxième année de son équipe si ça continue. Maladroit, il va de plus devoir composer avec des soucis au poignet qui l’ont tenu éloigné quelques matchs des parquets. Sa perf face aux Lakers le 22 décembre (23 points, 16 rebonds) prouve qu’il a les moyens de faire mieux. Police partout, justise nulle part. |
8(hausse) | Jahlil Okafor |
Stats du mois : 11,5 points à 55,3%, 6,5 rebonds et 1,5 passe Stats de la saison : 11 points à 51,4%, 4,9 rebonds et 1,1 passe Mention : sous-Embiid S’il n’a pas encore démontré le potentiel qu’on lui prêtait ni même retrouvé son niveau de l’an dernier, Jahlil Okafor a tout de même regagné sa place dans le cinq majeur des Sixers. Un début, puisqu’il semblerait que Brett Brown souhaite vraiment voir ce qu’il peut donner associé à Joel Embiid. Pour autant il va falloir peser plus offensivement pour faire oublier les lacunes défensives, ainsi que le manque d’effort de ce côté du parquet. Même si un léger mieux est aperçu. Okamoyen. |
7(baisse) | Emmanuel Mudiay |
Stats du mois : 11,5 points à 42,2% dont 41,2% du parking, 3 rebonds et 3,1 passes Stats de la saison : 13,1 points à 38,1% dont 33,3% du parking, 4 rebonds et 3,8 passes Mention : Il n’y a pas à dire, Emmanuel Mudiay s’est bien adapté à son environnement : aussi irrégulier que le relief des Rocheuses. Difficile de savoir à quoi s’attendre quand le mec enchaine 18 points à 7/12 et 7 passes avec un sublime 0 pointé (0/9) et une assist le lendemain. Son influence est en baisse également au sein des Nuggets, avec l’émergence de Jokic. Eh Manu, tu descends ? |
6(baisse) | D’Angelo Russell |
Stats du mois : 12,6 points à 35,8% dont 34% du parking, 3,3 rebonds et 4,2 passes Stats de la saison : 14,6 points à 39,1% dont 26% du parking, 3,3 rebonds et 4,6 passes Mention : Airball in my veins La lune de miel des débuts de Luke Walton à Los Angeles est terminée et les jeunes Angelinos rentrent dans le rang en mangeant défaite sur défaite. À l’instar de son équipe D’Angelo Russell suit la même courbe avec des stats en baisse et un niveau de jeu en dessous des promesses de novembre. Heureusement, il a su se faire remarquer grâce à son magnifique airball au moment de prendre le shoot de la gagne face à Utah quelques jours après Noël. Les veines étaient peut-être trop glacées ce soir là, le bras avait gelé. |
5(entrée) | Nikola Jokic |
Stats du mois : 17 points à 67,5% dont 38,5% du parking, 8,8 rebonds et 4,9 passes Stats de la saison : 12,4 points à 58,6% dont 31,4% du parking, 7,5 rebonds et 3,6 passes Mention : mains en or Voir coup de cœur. |
4(-) | Myles Turner |
Stats du mois : 15,7 points à 52,7% dont 41,9% du parking, 6,4 rebonds et 0,8 passe Stats de la saison : 15,3 points à 53,2% dont 36,5% du parking, 7,2 rebonds et 0,9 passe Mention : coiffure de chiotte Si les Pacers ne tournent pas rond après deux mois de saison régulière et que le bilan est bien en dessous des attentes, on va avoir tout de même du mal à pointer du doigt Myles Turner. Certes, il n’est pas encore la tour de contrôle de la défense d’Indiana, mais à 20 piges, peut-on le lui reprocher ? Surtout qu’il se montre dissuasif et protège son cercle autant que faire se peut tant la défense prend rapidement l’eau quand les hommes de Nate McMillan sont loin de leurs bases. Malheureusement pour Turner, il va falloir grandir vite pour permettre aux siens d’atteindre les objectifs annoncés. |
3(-) | Devin Booker |
Stats du mois : 18,5 points à 39% dont 30,3% du parking, 3,3 rebonds et 4 passes Stats de la saison : 18,8 points à 40,4% dont 32,3% du parking, 2,9 rebonds et 3,2 passes Mention : le soleil donne Un peu moins scoreur – car moins adroit – qu’en novembre, Devin Booker a apporté plus de variété à son jeu avec de la création qu’il n’exploitait pas forcément auparavant. Il n’en reste pas moins le joueur sur lequel les Suns doivent s’appuyer pour grandir, même si aujourd’hui le taulier du backcourt reste Eric Bledsoe. Brandon Knight ? Personne connait en Arizona, et il y a de bonnes raisons. |
2(-) | Kristaps Porzingis |
Stats du mois : 18,5 points à 40,2% dont 40% du parking, 8,7 rebonds et 1,4 passe Stats de la saison : 20,1 points à 45,2% dont 40,2% du parking, 7,8 rebonds et 1,3 passe Mention : licorne new-yorkaise Légèrement moins adroit que le mois dernier, Kristaps reste tout de même toujours aussi solide et important au sein des Knicks. Pas assez à nos yeux tellement on aimerait qu’il ait plus de responsabilités que de servir de faire-valoir neuf fois sur dix à Derrick Rose et Carmelo Anthony. Bref, comme depuis ses débuts ou presque, tellement encourageant, mais tellement frustrant. |
1(-) | Karl-Anthony Towns |
Stats du mois : 21,1 points à 46,9% dont 27,5% du parking, 13,1 rebonds et 3,1 passes Stats de la saison : 21,8 points à 48,6% dont 33,3% du parking, 11,4 rebonds et 2,8 passes Mention : Special K Tranquillement, Towns envoie son double-double tous les soirs ou presque (23 fois sur 32 à l’écriture de ses lignes), en s’offrant au passage un 41-15 un soir de défaite face à Houston. Car il est là le problème de KAT et des siens. Malgré du potentiel et l’arrivée de Thibs, le bilan est insuffisant. Pas encore de quoi inquiéter sa suprématie au sein des sophomores, mais assez pour nous souler un peu. On veut voir des victoires à Minneapolis, et vite. Sinon, sanction. |
Coup de cœur : Nikola Jokic
Il y a peu, Rudy Gobert déclarait penser être le meilleur pivot de la Ligue. Il faut dire qu’il venait de tenir en respect DeMarcus Cousins et Marc Gasol. Mais de manière moins médiatique, Nikola Jokic se dessine tranquillement un avenir au milieu du gratin du poste 5. Titulaire en tant qu’ailier-fort en début de saison, il avait proposé à son coach de sortir du banc pour offrir plus d’équilibre aux rotations des Nuggets. Une quinzaine de rencontres plus tard, il imposait à Jusuf Nurkic de poser son boule avec les autres remplaçants en ne lui laissant que des miettes. Sur les sept confrontations suivantes, “Joker” a pondu 15,3 pions, 8,4 rebonds et 5,9 passes en moyenne pour cinq victoires pour la franchise des Rocheuses. Un régal à voir jouer avec ses mains agiles et sa vision du jeu. Maintenant, il faut taffer en défense pour devenir un bon protecteur de cercle, Mike Malone apprécierait sûrement.
Coup de gueule : Stanley Johnson
On l’imaginait devenir l’une des rampes de lancement des Pistons nouvelle génération aux côtés d’Andre Drummond et Reggie Jackson. Finalement le premier montre un manque flagrant de maturité alors que le second revient juste de blessure. Et Stanley Johnson dans tout ça ? Et bien ça pue pour lui puisque Stan Van Gundy semble ne plus supporter le manque de taf de son ailier, au point de l’envoyer quelques temps en D-League histoire de lui dégonfler le melon. Parce que pour clamer haut et fort ses ambitions (comme stopper LeBron l’an dernier en Playoffs) il y a du monde, mais quand il faut mettre les ingrédients pour y parvenir, il semblerait que la bouche se referme. Pas le genre de chose qu’il faut se permettre avec un vieux de la vieille comme SVG. Adresse pourrie, régularité d’une montagne russe, décisions à vomir et choix forcés dressent donc un tableau peu reluisant de celui qui avait pourtant réalisé une saison rookie encourageante. Et comme défensivement son impact n’est plus le même que l’an dernier, la moutarde monte à la moustache de son coach et accessoirement président des opérations basket. Qui réfléchirait même à un éventuel trade. Sauf qu’après l’avoir choisi devant Justise Winslow à la Draft 2015, Van Gundy réfléchira quand même à deux fois avant de se désavouer de la sorte. Une chance pour Stanley Johnson. Déjà la dernière ?
C’est tout pour ce mois de décembre, en espérant que certains relèvent vite la tête. Le potentiel est certain, on veut le voir s’exprimer. Petit message à Jeff Hornacek au passage : donne les clefs à Kristaps, vite.
*Stats au 31/12/2016 à 18h heure française, avant la première coupe de Champagne