L’Avis du Psy – S04 Épisode 11 : Brook Lopez n’est plus en dépression, c’est bien pire que ça

Le 30 déc. 2016 à 16:40 par Giovanni Marriette

Avis du Psy
Source : @artkor7 pour TrashTalk

On part sans plus attendre pour la huitième édition de cette Saison 4 de l’Avis du Psy. Cette semaine au programme ? Un ancien coach qui fout le feu à une flaque d’essence, un mec pas du tout clutch, trois franchise players aux symptômes divers, deux intérieurs un peu tristes, Dieu en personne, un chien enragé et Jean-Michel Victime en personne. Allez, blouses enfilées, ordonnances toutes prêtes, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

D’Angelo Russell

D'Angelo Russell


On nous avait vendu un gamin plein de ressources chez qui la glace coulait dans les veines. Alors on a regardé Jazz – Lakers cette semaine. Sauf qu’on a vu… un mec chez qui du pipi coulait en fait dans les veines. Hello D’Angelo, bienvenue au royaume des mecs pas clutchs, ceux qui préfèrent envoyer un vilain air-ball au buzzer plutôt que de servir dessous un certain Julius Randle auteur ce soir-là de son career high et chaud comme une baraque à frite. Allez, visite obligatoire chez le Psy ce vendredi, pour faire comprendre à ce jeune homme comment ça se passe chez les grands. Quand un copain a rossé le meilleur défenseur de la Ligue (si, si) toute la soirée, on lui file la gonfle dans le money time. C’est aussi simple que ça. L’excuse sortie à ce moment-là par D’Angelo ? Passable, dans la mesure où le petit nous a avoué qu’il avait été élevé au rythme des tirs de Kobe alors que ce dernier avait trois teammates ouverts. Sauf que Kobe lui, il les mettait. Cqfd.

Greg Monroe
Seule sur un banc
Il fut un temps où Greg Monroe formait avec Andre Drummond la paire d’intérieurs la plus redoutée de la Conférence Est. C’était il y a à peine deux ans. Sauf qu’aujourd’hui, si Dede reconstruit tranquillement certains quartiers de Detroit à base de briques au lancer, Gregoire est pour sa part au fond du trou. Ou plutôt au bout du banc, celui de Jason Kidd pour être précis. Peut-être le seum pour JK d’avoir un intérieur incapable de prendre plus de rebonds que lui lorsqu’il évoluait encore sur les parquets NBA, où alors tout simplement une histoire de mauvais feeling entre les deux hommes. Toujours est-il qu’à l’heure où des Chinanu Onuaku tirent leurs lancers à la cuillère, le patient Monroe végète et son état psychologique se dégrade. Un gros câlin pour cette fois-ci, mais surtout la promesse du Psy de veiller de près à ce qu’il se passe dans le Wisconsin. Le mot pour le coach est parti, en espérant qu’il en tienne rigueur et qu’il préserve un peu Greggy à l’avenir…

Damian Lillard
DeMarcus Cousins
Beaucoup de sujets à évoquer ce matin avec Damian. Tout d’abord les déclarations de George Karl (voir plus bas), ce dernier ayant argué récemment que les maux des Blazers étaient dus à leur meneur. Parce que, évidemment, personne ne comprend pourquoi Terry Stotts ne file pas les clés du camion à Meyers Leonard. Puis cette histoire de All-Star Game, car Dame se met à flipper de le rater une nouvelle fois. Curry, Harden, Paul, Westbrook, ça commence à faire pas mal de meneurs tout ça et Lillou sait depuis l’an passé que sa cote n’est pas forcément la plus élevée. Le dernier sujet discuté par le Psy et son patient ? L’état de forme des Blazers, qui on le rappelle viennent de voir passer les Nuggets et les Kings devant eux au classement. Bravo morray, jolie confirmation du beau printemps dernier. Rien ne va en fait dans la vie de Dame en ce moment et c’est tel un enfant malheureux qu’il a fini sa consultation. Ce à quoi le Psy a répondu par un peu d’affection, car c’est aussi ça son métier. On se moque on se moque, mais on est avant tout là pour faire du bien à nos patients.

Nikola Vucevic
Evan Fournier
Si le Magic s’est un peu mis en route et ne pointe qu’à deux victoires de la huitième place à l’Est, la hiérarchie au sein du roster de Frank Vogel peine à se dessiner. Et c’est donc Nikola Vucevic qui en fait les frais, ce dernier état rétrogradé sur le banc depuis peu au profit de Bismack Biyombo. Et là où il a fallu être très fort, c’est au moment d’expliquer à Niko comment un starting five composé de D.J. Augustin, Jodie Meeks, Aaron Gordon et Serge Ibaka n’avait en fait pas besoin d’un intérieur adroit au tir. Ce que le Psy n’a d’ailleurs pas réussi à faire – le Psy est un Psy, pas un menteur -, préférant finalement apaiser son patient en écoutant quelques morceaux du Duc de Boulogne en évoquant ses souvenirs floridiens avec son pote Evan. Juste assez pour refiler le sourire à Voutche, qui retournera donc ambiancer… le banc du Magic ce soir. Courage bro’.

George Karl
Feu flamme
Papy Gâteux is back, et le fifou n’a pas fait semblant. En pleine promo avant la sortie de son bouquin Furious Karl, l’ancien coach se lâche comme jaja depuis quelques jours et tout le monde en prend pour son grade. Melo et Gérard et leur éthique de travail, le dopage en NBA, les matchs truqués, Damian Lillard catalogué comme un boulet…, la Grande Ligue est à feu et à sang depuis une semaine et on se réveille chaque jour dans l’attente d’un nouveau pet lâché par Georgio. Le Psy a donc convoqué en urgence ce vieux patient, de peur de le voir révéler trop vite… que LeBron James est chauve et que Roy Hibbert est une tanche. Plus sérieusement, même si la punchline sur Lillard pue la gratuité et qu’on attend quand même d’avoir des preuves quant aux supputations de Karlito, on reste sur notre faim face à l’effet de surprise et tout ça paraît beaucoup plus issu de la plume d’un gars aigri plutôt que de celle d’un homme désirant briser des tabous. Allez, une verveine, un épisode de Derrick et au pieu.

Carmelo Anthony
Carmelo Anthony
On était à deux doigts de le faire venir au cabinet pour un combo “félicitations/t’inquiète pas pour George Karl”. Puis il y a eu ce Knicks-Hawks, et on a donc convoqué Melo mais pour lui tirer les oreilles et lui botter le cul. En soi, la gouache posée à Thabo Sefolosha n’a rien de méchante au vu des images, mais c’est plus sa réaction qui témoigne une nouvelle fois de l’immaturité du patient Melo et de son incapacité à fédérer, au contraire de Roger par exemple. Comme si se se faire emmerder par un morpion comme Sefolosha était une bonne raison pour laisser ses teammates en plein troisième quart-temps. Demandez donc à Russell Westbrook face aux Grizzlies tiens. Ah bah non en fait. Bwef, Melo a encore craqué et son comportement a engendré la défaite des siens dans un match qui semblait pourtant à leur portée. Pour cette fois-ci ce sera un simple rappel, le 500ème, mais il faudrait vraiment grandir Carmelo. Parce qu’il sera bientôt trop tard.

Russell Westbrook

Freez.er

On avait promis à Russell qu’on ne le lâcherait pas, et ici on tient toujours nos promesses, pas comme KD. Retour donc au cabinet pour le patient Westbrook, après une semaine contrastée. Des performances hallucinantes comme toujours, mais un craquage en règle la nuit dernière, qui tamponne le fait que le pauvre homme ne tiendra jamais à ce rythme toute la saison. Le Psy l’a prévenu, le coup de bambou guette et sera terrible, autant pour lui que pour sa franchise. Chaque top défenseur, de chaque franchise, de chaque pays et de chaque planète caresse le doux rêve d’arrêter la bête lorsqu’elle est en ville et ça Russell doit s’y préparer. Et s’il tient pour l’instant magnifiquement le choc, pas sûr qu’un bol de nitroglycérine chaque matin avec les Chocapic soit une bonne idée pour sa santé. Car quand le le manque va s’installer, ce ne sont pas les boîtes de Xanax ou de Prozac qu’il faudra prescrire mais bien des barbituriques pour mammouth. Et ce serait quand même dommage.

J.R. Smith
JR Smith
Passage à la clinique obligatoire pour Gérard, un bail qui devrait durer un moment en attendant le retour de l’idole. Mis au ban par une foutue blessure au pouce, le meilleur joueur des Cavs commence déjà à trouver le temps long si bien qu’il  a passé sa conso moyenne de whisky de trois à quatre bouteilles par jour. Parfait pour le Psy, en rupture de stock après avoir revendu son dernier carton à Ty Lawson contre le dernier salaire du meneur des Kings. Un moment privilégié avec Gégé, lors duquel le Psy et son amoureux auront pu balayé l’actu du patient le plus swag qui soit. La fois où il a guéri un village entier de la peste, le jour où il a combattu un dragon au Népal et ce sauvetage d’un bébé dauphin pris dans une nappe de pétrole, tous les derniers exploits de Gérard furent passés en revue le temps d’une consultation  comme toujours très agréable. Allez, à la semaine prochaine.

Draymond Green
chien
L’avertissement avait été lancé il y a quelques semaines mais quand le Psy s’est installé autour d’une raclette devant le Christmas Day, son sang n’a fait qu’un tour. Tout d’abord car il a trouvé qu’il n’y avait pas des masses de fromage, mais surtout lorsqu’il a aperçu comment le patient Green se comportait lors du main event. Vociférant sa rage et crachant sa bile dès les premières minutes de jeu, Casse-Noisettes aurait mérité de se faire dégager dès l’entame et ceci est problématique. Car les Warriors ne peuvent se permettre cette année – et encore moins lorsque le printemps fera apparaître ses premiers bourgeons comme sur le visage de Demar DeRozan – de se traîner un homme à la santé mentale aussi instable. Garant de la défense et du hustle des Warriors, Draymond porte également trop souvent les défauts de ses qualités et l’entendre japper est devenu aussi fréquent que de voir Durant enfiler des perles du parking. Le constat du Psy est simple, il va falloir se calmer. Et racheter de la raclette.

Brook Lopez
Brook Lopez Nets TrashTalk Fantasy League
Va falloir qu’on en parle, comme dirait les deux zozos. Tamponner l’une des semaines les plus horribles qui soit en vomissant des money time et en se faisant postériser un soir sur deux ? Passe encore. Mais se venger sur son propre frère, là on atteint le paroxysme de la méchanceté gratuite, et entre frangins le délire se multiplie par douze. Lopez vs Lopez, c’est la castagne, la calotte de ses morts et tout le bazar. Le pauvre Brook est bon pour se faire tailler à vie lors des repas de famille par le frangin et la frangine Jennifer et c’est donc chez le Psy qu’il est une nouvelle fois venu chercher du réconfort. Un aller-retour express puisque Brook fit demi-tour à peine la porte du cabinet poussée, lorsqu’il surprit le Psy en pleine séance de foutage de gueule devant les derniers exploits de son patient. Perdre des valises de match, avoir la même moyenne de rebonds qu’un mec qui bosse à la buvette, se faire grimper dessus tous les trois jours et se venger sur la famille ? Et puis merde, à ce niveau-là ce n’est plus le Psy qu’il faut aller voir, c’est carrément un marabout.

C’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.

Image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk