Kevin Durant nettoie les Suns : 37 points à 10/16 au tir, la zone de confort est très propre

Il peut changer de franchise, de Ligue, de chaussures et même de nom, Kevin Durant restera une arme fatale au scoring. Ce sont les Suns qui ont pu le confirmer hier soir, avec un carton du numéro 35.

Il ne lui aura pas fallu beaucoup de temps avant de retrouver ses standards offensifs. Les questions se posaient, justement, autour de l’équilibre qui allait pouvoir se mettre en place chez les Warriors, notamment au niveau de la répartition des tickets de tirs établie par Steve Kerr. Et si cela ne fait qu’une semaine que les matchs officiels ont repris, sans parler du fait qu’il en faudra encore un paquet avant de se poser sur les bases de cette nouvelle équipe de GS, Durant n’a pas perdu de temps pour reprendre ses bonnes habitudes. C’est-à-dire ? Scorer, planter, ficeller, shooter, dégainer, artiller et surtout rendre fou ses défenseurs, qui ne peuvent pas faire grand chose face à cette machine conçue pour l’attaque. Ce dimanche, les Suns proposaient une belle opposition aux Warriors, grâce à leur jeu rapide, leur fougue et cette attitude rien à foutre car rien à perdre qui peut parfois faire basculer un match. Et pendant longtemps, on a cru à un potentiel miracle puisque l’écart ne se creusait véritablement entre GS et Phoenix. Ping-pong dangereux pour une équipe cherchant à se rassurer avec des victoires, mais ping-pong finalement remporté car il y avait un certain KD qu’Earl Watson ne possédait pas.

En tant qu’ancien coéquipier au Thunder, le coach des Suns devait secouer sa tête en voyant chaque couverture défensive échouer face au numéro 35. En création, Kevin terminait sur un pied, sans chaussure, avec ou sans la planche, au choix. Et s’il ne scorait pas, le caviar bien placé tombait à pic, pour un Draymond ou un Steph qui en profitaient gaiement. Le meneur le disait d’ailleurs avec le sourire, en sortie de rencontre : jouer avec un type pareil, c’est vraiment pas mal. Tu m’étonnes ! Car quand vous avez un ailier capable de planter 37 points à 10/16 au tir, avec 15/16 aux lancers et 4 passes pour arroser les 4 interceptions, la vie devient tout de suite moins contraignante. Ce qu’il y avait surtout de marquant pour ces Warriors hier soir, c’est cette capacité de KD à provoquer du lancer et donc offrir des points faciles à son équipe. Assez faible dans ce département l’an dernier à cause de sa proportion à artiller de loin, l’armée de Steve Kerr ne pouvait que sourire en voyant Durant provoquer 16 lancers… soit le plus grand total de la franchise depuis un certain Monta Ellis en 2012 ! Car qui dit lancers dit repos, dit ficelle, dit équipe adverse en galère avec ses fautes, bref une nouvelle dimension intéressante et qui sauvra GS dans bien des situations cette saison.

Avec une nouvelle performance de choix sous son nouveau maillot, Kevin Durant montre que la transition se fait assez naturellement chez les Warriors, du moins offensivement. Car si le reste de l’équipe va devoir suivre, on ne préfère pas imaginer ce qui se passera lorsque chacun sera bien dans ses pompes…