Kevin Durant dépasse les bornes : lui et Westbrook n’étaient “que des collègues du taf”
Le 20 oct. 2016 à 01:14 par Bastien Fontanieu
Nouvel épisode de la saga Westbrook vs Durant, avant leurs retrouvailles d’ici quelques jours à Golden State. C’est l’ailier qui en a lâché une belle sur son ancien meneur, apparemment simple distributeur administratif.
Il y a plein de choses qu’on aime faire dans la vie, comme manger un grec avec des potes, taper un basket en plein soleil ou bien prendre un bon apéro en terrasse. Mais vouloir énerver Russell et donc se prendre une vague de taille Poséidon en retour dans la gueule ? Pas vraiment. C’est en tout cas le genre de chose qui ne dérange pas KD, lui qui a évidemment décidé de refaire sa vie avec une belle blonde californienne, pendant que son ex devait se taper les plaines de l’Oklahoma et la garde des gosses (Steven, Enes et Cameron). Et c’est justement dans une longue interview accordée au magazine Rolling Stones que le nouvel ailier des Warriors a continué dans ses récentes affirmations, celles de dire tout haut ce qu’il pense et ce quelles que soient les réactions. Du coup, même si on ne peut que respecter le choix du joueur et son envie de bloquer les critiques extérieures, on se demande comment les flammes vont se calmer lorsque Durant prend un bidon d’essence et le jette en plein fuego. Quelques belles notes sur son envie de changement, sur le sentiment qu’il avait en fin de saison avec le Thunder, mais surtout une remarque passée inaperçue et qui en dit pourtant long sur ce que Kevin et Russell partageaient au quotidien. Des délires ? Peu souvent. La photocopieuse ? Carrément.
Durant étudiait le comportement des joueurs (de Golden State) assis autour de la table. “Ils avaient tellement l’air de s’apprécier et d’être relax. Je me suis dit que c’était vraiment des gars posés et que ça me tenterait bien de jouer avec eux. Je ne demandais même pas comment allait-on pouvoir jouer ensemble, mais plutôt où est-ce qu’ils allaient bouffer ensemble, où est-ce qu’ils sortaient ensemble.” Ces questions étaient essentielles pour Durant. Aussi proche que lui et Westbrook semblaient être selon la plupart des gens, ils n’étaient jamais plus que des collègues du taf, dit-il. “On avait nos propres groupes de potes avec qui on traînait en déplacement. Russell avait ses gars, j’avais les miens. Ce n’était jamais quelque chose de préoccupant, c’était juste ainsi.” Et pour le garçon qui avait grandi sans amis pendant la majeure partie de sa primaire et de son collège, l’attirance de ces stars et leur affection mutuelle avait dû forcément le toucher. Toute sa vie, il avait marché seul, un chemin solo dans le désert. Et maintenant, enfin, sa smala lui demandait de le rejoindre. Qui d’entre nous aurait pu dire non ?
Il est vrai que dans le parcours traversé par KD, ce phénomène de la région de Washington qui faisait ensuite chavirer les coeurs en plein Texas, l’importance de la famille et des amis était plus forte que chez de nombreux joueurs. On le voyait déjà dans son fameux speech en recevant son titre de MVP, avec une déclaration d’amour et de respect pour sa mère qui avait fait le tour du monde, Durant était ce tueur au sang-froid remarquable sur les terrains mais surtout un garçon protégé et sensible en dehors. Un mec qui voulait prendre son pied sur le terrain et pas la tête. De là à dire que le Thunder représentait un bagne ? Non, mais il est clair qu’aucune franchise ne peut autant représenter la joie de vivre, de partager et de se faire plaisir que ces Warriors actuels, révolutionnant le jeu avec une liberté d’action et une envie de vaincre qui tabasse la compétition. Il est donc assez fascinant de voir toute la part de ressenti personnel qui a aussi drivé Durant dans sa décision, un aspect qu’on oublie assez souvent lorsqu’un joueur décide de changer d’endroit. Car ce n’est pas forcément une histoire de temps de jeu ou de pick-and-roll, de money-time ou de région peu attirante, parfois cela peut simplement venir d’ailleurs, d’un endroit plus enfoui. Et ça, malheureusement, Russell n’y pouvait pas grand chose.
De là à parler d’un simple collègue… tant pis. C’est ainsi, on ne pourra que se frotter les mains en retrouvant les deux sur le même parquet dès la reprise,. En espérant que KD prenne autant son pied que possible, car s’il tombe on peut être assurés que son ancien ‘collègue’ ne l’aidera pas à se relever.
Source : Rolling Stones