Il est nouveau, mais Harrison Barnes connaît bien la hiérarchie à Dallas : “C’est l’équipe de Dirk”

Le 29 août 2016 à 04:22 par Bastien Fontanieu

Harrison Barnes

Payé 94 millions sur les 4 prochaines années afin d’assurer la transition dans le Texas, l’ailier formé à North Carolina est régulièrement applaudi pour son intelligence. Et quand on voit ses récents propos auprès du Dallas Morning News, on ne peut que le confirmer.

Respecter les anciens, connaître l’histoire de sa nouvelle équipe, s’exprimer convenablement devant les micros et s’appliquer au quotidien, voilà des missions qui peuvent permettre à un joueur d’intégrer parfaitement une franchise, et c’est ce qu’a prévu Harrison Barnes. Gardé dans l’ombre chez les Warriors, le garçon savait qu’il finirait ailleurs au cas où Kevin Durant signerait en Californie, et en voyant KD rejoindre sa zone de confort le numéro 40 a décidé de tourner la page chez les Mavs. Mais comme on a pu le voir plus d’une fois par le passé, les premières apparitions et premières semaines sont fondamentales pour que les lignes d’intro soient bien frappées, et cela passe par une attitude impeccable. LaMarcus Aldridge l’an passé chez les Spurs ? Smooth, tellement qu’on a mentionné l’histoire de hiérarchie seulement trois ou quatre fois en voyant l’évolution de Kawhi Leonard. Côté Dallas, la transition est similaire dans le sens où Dirk se rapproche sereinement de la porte de sortie, et Barnes est considéré comme celui qui devra prendre le relais une fois le numéro 41 parti. Du coup, en le voyant s’exprimer avec justesse ce weekend, on ne pouvait que sourire en imaginant la tête de Rick Carlisle. Peut-être que le coach des Mavs a un joueur à fort potentiel entre ses mains, mais il a surtout un garçon solide dans ses bottes et avec une tête bien faite sur ses épaules.

Par respect, c’est l’équipe de Dirk. Il a tout donné pendant des années et a remporté un titre ici. Mais il faut que je joue et mérite ce rôle de leader. Les gens pensent que le simple fait d’être payé une forte somme d’argent va forcément se traduire dans un plus grand nombre de tirs garantis, mais je dois prouver ce que je vaux chaque jour à l’entraînement. Je dois le prouver au staff, et par la suite, si je suis celui qui prendra le plus de tirs, il faudra que je le prouve à Dirk. […] Il faut avoir ce bon équilibre, entre scorer et créer, et apprendre à bien finir les matchs. Je pense que c’est ce qu’il y a de plus beau, le fait de pouvoir apprendre cela avec un des meilleurs l’ayant fait en Nowitzki. Lorsqu’on parle de terminer un match, il doit avoir sa place dans les 5 plus grands de l’histoire. J’ai vraiment hâte d’apprendre à ses côtés.”

On l’a d’ailleurs vu contractuellement parlant, dédicace à Pat Riley, les Mavs ont fait le boulot en rinçant Nowitzki pour les deux prochaines saisons, un salaire qui le remettra au-dessus de ses coéquipiers mais ne devrait déranger personne dans le vestiaire local. Après tout, même s’il commence à grincer en défense et qu’une longue saison devient exténuant, le Wunderkind est encore une machine légendaire en attaque, capable de claquer sa trentaine en dormant et bientôt membre du club des 30,000 points. Il n’est donc certainement pas question qu’un jeune homme comme Barnes débarque tout flingue dehors, pose sa saucisse sur la table et demande 20 tickets de shoots par rencontre. Il faudra remplir les missions données par Carlisle, augmenter la production quotidienne en continuant à bosser son jeu, et accepter que la transition se fasse petit à petit, ce dont on ne doute pas quand on sait la sagesse et finesse de réflexion que possède Harrison. Si on peut simplement émettre un doute, c’est dans le classement de Dirk chez les meilleurs finishers de l’histoire. Non pas qu’on veuille se mettre à manquer de respect, mais on s’est assis avec Jordan, Reggie, Larry, Kobe et West, et c’est pas sûr qu’ils veulent lâcher leur place…

Quoi qu’il en soit, les fans des Mavs peuvent avoir le sourire. Car lorsqu’on possède un joueur doué, c’est chouette. Mais lorsqu’on possède un joueur doué et qui possède un vrai truc dans le crâne, on peut aborder la suite sereinement.

Source : Dallas Morning News

Source image : Inflexwetrust


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