Devin Booker et les Suns, c’est déjà le big love : “Je veux réaliser toute ma carrière à Phoenix”

Le 04 août 2016 à 02:02 par Bastien Fontanieu

Comme chaque nouvelle relation qui démarre avec des papillons dans le ventre et excitation, celle entre le jeune sniper et les Suns commence sur des bases prometteuses. Lui, a promis à elle, qu’il lui serait éternel : si ça c’est pas meugnon…

On les connaît ces déclarations. C’est la même chaque été, chaque année, surtout chez les rookies vivant une superbe première saison professionnelle. Et c’est justement le cas de Booker, interviewé récemment par le magazine SLAM et qui s’est ouvert sur de nombreux sujets. Son adaptation à la Grande Ligue, les tireurs qu’il affronte chaque soir, mais aussi son amour pour la franchise de Phoenix, tout a été revu en détail et c’est évidemment ce dernier point qui a fait battre le coeur des fans à la vitesse des contre-attaques locales. On avait récemment entendu un de ses anciens coéquipiers universitaires en faire de même, Karl-Anthony Towns se voyant lui aussi prévoir ses 20 prochaines années dans une seule et même région, une petite habitude pour ceux qui démarrent leur carrière professionnelle sur les meilleurs rails possibles. Après tout, KAT et Devin étaient tous les deux dans la All-Rookie First Team, ce qui peut expliquer leur enthousiasme mutuel pour leur avenir dans leur coin. Mais comme Booker l’a justifié dans ces quelques phrases ci-dessous, c’est un aspect particulier de la NBA qui le travaille et le pousse à rester loyal : finir dans le Ring of Honor des Suns, voilà un bel objectif à se fixer à un si jeune âge.

Bien sûr (que je souhaite y être à la fin de ma carrière). J’adore être ici à Phoenix, et je souhaite être un de ces joueurs qui sont draftés par une équipe et passent toute leur carrière dans celle-ci. Ces joueurs qui changent une franchise, et reçoivent l’affection de la communauté dans leur ville, comme s’ils étaient maires… Les gens portent encore le maillot de Steve Nash ici, c’est clairement quelque chose qui me motive au quotidien.”

Et c’est vrai qu’ils ne sont pas nombreux, à être dans ce cas de figure précis. Autant par le passé on pouvait voir certains persévérer en ayant des liens sérieux avec leur management, autant aujourd’hui la liberté de mouvement est inégalée, comme on a pu le voir avec des copains comme LeBron ou plus récemment Kevin Durant. D’ailleurs, il suffisait d’assister aux retraites de Kobe et Duncan en l’espace de quelques mois pour réaliser à quel point cet acte est compliqué à réaliser, chaque franchise passant par plusieurs vagues, plusieurs têtes à la direction, plusieurs périodes de bonheur comme de doutes. Aujourd’hui ? Il reste encore un Dirk Nowitzki par-ci, un Tony Parker par-là, Manu Ginobili pour l’accompagner ou Udonis Haslem pour tenir la baraque. Mais ils sont clairement rares, ceux qui peuvent affirmer avoir passé toute leur carrière pour un seul maillot. On croisera donc les doigts afin que Booker rejoigne ce club VIP, et nul ne doute que ses premières saisons seront à Phoenix quand on voit son talent comme les besoins des Suns dans les profondeurs de l’Ouest.

Si les déclarations suivant les années rookies sont belles à écouter, la loi de la jungle et les décisions prises par certains management sont trop compliquées à anticiper. Peut-être que Devin Booker passera toute sa carrière dans l’Arizona, peut-être pas : on en a vu, des jeunots cartonner sur 12 mois avant de stagner…

Source : SLAM

Source image : AP


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