Karl-Anthony Towns est tellement déter qu’il annonce : “Je veux que tout le monde sache… qu’on arrive”

Le 29 juil. 2016 à 06:01 par Bastien Fontanieu

En une petite saison professionnelle, l’intérieur des Wolves a déjà montré à tout le monde qu’il pouvait dominer la planète basket si le temps et l’entourage nécessaire lui étaient donnés : confiant, KAT annonce que l’heure de gloire est sur le point d’arriver.

Tous les ans, c’est la même. On a des déclarations sensationnelles offertes par chaque cadre des 30 franchises, entre machin qui annonce un retour en Playoffs, l’autre qui n’a pas été en si bonne forme depuis la préhistoire, et le dernier dont le nouveau maillot procurerait de supers pouvoirs. Dans cet immense bordel, le tri est rapidement effectué entre ceux qui envoient juste de la poussière et ceux qui doivent être clairement pris au sérieux. Towns ? C’est la seconde famille, sans hésiter un seul instant. Car en ayant déjà prouvé qu’il avait tout pour écraser la Ligue et appuyé ses performances sur les terrains avec des déclarations pleines de maturité en dehors, le garçon a coché toutes les cases. Du coup, lorsqu’on le voit assister au débarquement de Tom Thibodeau, à la sélection de Kris Dunn, aux progrès d’Andrew Wiggins et au recrutement intelligent de petites pièces bien pensées, les annonces tombent mécaniquement par la suite auprès du Pioneer Press et Karl-Anthony a tenu à être extrêmement clair concernant l’avenir de la franchise dans le Minnesota. Il n’y a pas besoin de traducteurs, de réflexion, de débats ou d’objections : les Wolves arrivent, et personne n’est véritablement prêt devant ce qui va se produire. Surtout les fans locaux, absents des Playoffs depuis… 2004.

On est en train de concocter un plan, afin de proposer la meilleure équipe que les Timberwolves ont eu depuis un bon bout de temps. Beaucoup de monde pense que nous ne sommes que les Wolves, et qu’on est au fond du puits. Je veux simplement que tout le monde sache… qu’on arrive. Souvenez-vous simplement de nous, souvenez-vous de ce que nous avons été ces 13 dernières années, car les choses vont clairement changer prochainement. […] Souvent, je parle avec ma famille ou mes amis et je tente de rentrer rapidement dans le Minnesota, c’est ici que j’appelle ma maison. J’ai beaucoup de larmes, de sang et de sueur par ici, et je partage quelque chose de particulier avec le Minnesota. Je veux tout le temps retourner ici, j’adore y être et j’espère passer l’intégralité de ma carrière ici.”

Message reçu, cinq sur cinq. Et avec une main qui tremble, car quand on voit un tel monstre annoncer qu’il est prêt à tout écraser avec ses potes, sachant qu’il a désormais un pur coach avec lui, des mentors pour l’entourer et du talent pour le nourrir, l’algorithme est prêt afin que KAT marche sur la concurrence. Habituellement, on aime attendre plusieurs saisons pour labelliser un franchise player et mettre un peu de pression sur les résultats de son équipe. Mais ‘habituellement’ et Karl-Anthony Towns, c’est comme Kevin Durant et loyauté : ça n’a pas vraiment de sens. Sachant que le géant formé à Kentucky possède déjà les outils qui font de lui un joueur débarquant une fois tous les 10 ans, le niveau d’attentes promet d’être énorme et cette saison sera déjà celle où on voudra le retrouver en Playoffs, plutôt que de traîner en larmes devant la télé début-mai. Les Wolves peuvent-ils y arriver ? On a envie de rester vigilants, mais c’est une attitude qu’on pourrait conserver si on n’était pas face à un monstre comme Towns, lui qui pourrait déjà commencer à siffloter dans la discussion des potentiels MVP si ses statistiques prennent encore un bump et qu’il emmène sa troupe dans le Top 8 de l’Ouest. Attention, on ne parle pas de remporter le titre, mais déjà regarder les grands de son sport dans les yeux serait un formidable accomplissement… et le pire c’est qu’il en est plus que capable, pour sa deuxième saison seulement chez les pros.

La dernière fois qu’il y a eu du basket chez les Wolves en mai, c’était en 2004. La dernière fois qu’il y a eu un talent aussi grand que celui de KAT, difficile à dire. Alliez les deux, ajoutez les déclarations de ce dernier, et vous tombez sur une potentielle campagne historique de la part d’un garçon qui a déjà coché… beaucoup trop de cases. The best is yet to come.

Source : Pioneer Press

Source image : SportingNews