La dernière de Tony Parker en France : discours, émotion, le patron est parti avec classe

Le 29 juin 2016 à 05:38 par Bastien Fontanieu

Tony Parker

C’est un de ces moments qu’on oublie souvent, parce qu’il s’agit d’un détail, mais finalement ce n’en est pas un. Loin de là, même. Car hier soir, Tony a joué son dernier match sur le sol français, avec le maillot qu’il a porté pendant 16 longues années.

L’histoire retiendra que Parker était à Rouen, pour sa der des der avec l’EDF, devant son public. Que l’adversaire était le Japon, qu’il s’agissait d’un match de prépa pour un TQO destiné à arracher un billet pour les Jeux Olympiques de 2016 à Rio. Respiration. Que son total de points s’arrêta à 14 unités, que le public scanda son nom dans les derniers instants d’un duel dont l’issue était déjà décidée. Que son speech en sortie de match était solide, exemplaire, comme souvent dans son immense carrière. L’embrassade avec Mike Gelabale et Flo Piétrus valait aussi le coup, deux copains de longue-date avec qui il a tout donné, tant vécu, pleuré comme exulté. Eux aussi, conscients qu’ils versaient les dernières gouttes pour la sélection nationale, devant un public qui a tant vibré. Dans cette préparation bourrée d’anxiété compte-tenu de l’objectif fixé loin devant, celui de devoir ramener un ticket olympique à son pays, les fans qui ont été bercés pendant tant d’années n’ont pas vraiment pris le temps pour remercier celui qu’on peut considérer – sans hésiter – comme le meilleur basketteur français de toute l’histoire. Le réalise-t-on vraiment ? Pas encore, ou du moins, on l’a dans un coin de la tête, mais on reste dans cette zone brumeuse que représente une préparation d’avant-tournoi.

L’hommage interviendra peut-être, sûrement même, en fonction des résultats futurs. Si on pouvait dessiner la fin idéale ? Elle serait au bout des Jeux Olympiques, dans un match serré avec la Team USA, celle qu’il a toujours voulu affronter sur la dernière marche. Une rencontre arrachée après avoir éliminé l’Espagne, tant qu’à faire, et un Tony donnant tout dans la bataille. La gueulante de la mi-temps, les souvenirs de toutes ces années passées à en chier, mais le sentiment du devoir accompli. Le mois d’août nous réservera peut-être ce scénario. Peut-être pas. Mais cela ne nous empêchera certainement pas de remercier ce fabuleux personnage, cet immense athlète, et de lui susurrer ce mot dans un coin de l’oreille, par simple envie de ne pas le perturber dans sa dernière mission tricolore : merci. Merci et vas-y, régale-nous encore, comme tu l’as fait depuis si longtemps.


Source image : SFR Sport


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