DeMar DeRozan, en galère face aux Pacers : simple problème de série ou gros souci identitaire ?

Le 21 avr. 2016 à 14:02 par Yohan

DeMar DeRozan réalise un début de Playoffs catastrophique. A côté de ses pompes et inefficace, il galère, pire encore son équipe a construit sa victoire au dernier match pendant qu’il était posé sur le banc. Limité à 30 minutes de jeu alors qu’il jouait 35 minutes en saison régulière, on peut alors se poser la question : what’s wrong with DeMar ?

A la fin du troisième quart temps du Game 2 il y a 2 jours, l’écart est de 6 points. Les Raptors manquent encore une fois les occasions de créer un trou suffisant. Derozan effectue sa troisième faute et sort. Hélas, il ne rentrera plus et cette fois-ci l’écart grandit, à tel point que les Raptors s’imposent à la maison. Cette séquence résume bien sa situation actuelle, l’arrière étant cadenassé par Paul George, et son incapacité à tirer du parking lui faisant défaut. Malheureusement, on s’improvise pas Dwyane Wade comme ça, et dans cette ligue les arrières qui n’ont pas de range ont du mal à exister, surtout quand on a un défenseur de la trempe de PG sur son dos. Cependant, les galères de DeRozan en Playoffs ne datent pas du dernier match. On en est à trois années consécutives où les Raptors se qualifient en post-season, et à chaque fois c’est le même refrain : un effectif jeune et talentueux, mais peu d’expérience, donc une élimination au premier tour. Et à chaque fois, on a un Derozan qui n’arrive pas à tenir son rang de co-leader avec Lowry. Pourtant, il tourne à 20,9 points, 4,6 rebonds et 4,2 passes en 13 matchs de Playoffs, ce sont des stats honnêtes quoi qu’en dessous de ses moyennes en saison régulière. Mais c’est surtout le 37% de réussite au tir qui dérange, et aussi les 2,5 pertes de balles pour 4,2 passes. Pas génial pour quelqu’un qui touche beaucoup la gonfle, sans parler de son pourcentage au tir, qui comprend quasi-exclusivement des tirs à 2 points. Non seulement DeMar ne porte pas son équipe, mais on a en plus l’impression qu’il la pénalise.

Les Raptors galèrent à passer un tour avec DeRozan, et vice versa. Du coup, alors que cette série pourra durer longtemps, la question suivante peut être posée : et si son histoire avec Toronto touchait à sa fin ? On sait qu’il vit une bromance avec Lowry, mais aux vues de ses galères actuelles et de la pression qui lui est accordée, on pourrait le voir quitter le Canada cet été. DeMar possède une player option, c’est à dire qu’il peut décider de continuer avec les Raptors ou se mettre sur le marché, comme de nombreuses franchises le savent. Si les Canadiens ne passent pas face à Indiana, on voit mal DeRozan vouloir rester, et même la franchise de Toronto pourrait être intéressée par son départ. Avec un jeune comme Norman Powell qui s’est bien montré dans cette fin de saison, il pourrait être associé à DeMarre Carroll par la suite. Même un duo Lowry-Joseph peut être efficace, comme on a pu le voir lors du dernier match contre les Pacers. Les solution de replis existent pour les dinosaures, mais qui va donner le max pour Derozan ? Les Lakers, pourquoi pas. Mais plus qu’une histoire de future destination, c’est cette série qui fait froncer les sourcils sur son image et l’intégralité de sa saison.

DeRozan a mal démarré ses Playoffs, et son statut est du coup remis en cause. Les Raptors ont en plus mieux joué sans lui, alors qu’ils étaient dans le dur en sa présence. Les prochaines rencontres nous donneront d’autres indications, mais peut-être que l’arrière a fait son temps en dehors des Etats-Unis : la free agency sera à surveiller plus que jamais pour lui.

Source image : Peter Foley/EPA via  http://www.rappler.com/