Les Bulls officiellement éliminés de la course aux Playoffs : saison parfaite, soirée parfaite !

Le 11 avr. 2016 à 04:09 par Bastien Fontanieu

Bulls

Est-ce vraiment surprenant ? De voir cette équipe terminer sa campagne la tête entre les jambes, le paquet de mouchoirs plaqué sur le ventre ? Hier soir, les fans des Bulls ont pris double tarif, en point d’exclamation de sa saison…

Non pas que le succès face aux Cavs avait pu lancer le moindre élan d’optimisme sachant qu’il ne fallait qu’une victoire aux Pacers pour mettre fin aux espoirs de l’Illinois, mais on espérait que le finish ne serait pas aussi dur pour ceux qui soutiennent leur franchise depuis si longtemps. Déjà frustrés en tout début de saison avec les pépins physiques habituels de Derrick et les premiers signes d’incompréhension entre Fred Hoiberg et ses joueurs, les Bulls n’ont finalement eu droit à quasiment aucun moment de break, afin de profiter de leur situation. Une victoire à Noël face au Thunder ? Un bon Derrick fin-février ? Quand ce n’était pas Jimmy Butler qui se flinguait le genou, Joakim Noah quittait le groupe sur blessure. Quand ce n’était pas une mauvaise déclaration du coach face aux médias locaux, c’était la deadline de février qui se transformait en massacre publique. Semaines après semaines, mois après mois, les joueurs de Chicago ont appris à devenir maîtres dans le domaine de la frustration, à tel point qu’on pensait avoir atteint un niveau de profondeur ultime il y a quelques jours. C’était à Memphis, une défaite honteuse contre l’équipe Z des Grizzlies alors que Pau et ses potes étaient encore en vie, le drapeau blanc collectif étant agité avec le menton pointé vers le torse.

Puis, comme souvent avec cette équipe, les montagnes russes de l’impossible, une victoire face aux Cavs, et avant une victoire à Houston, enchaînée avec une défaite contre Detroit : un bordel sans nom, exactement. Du coup ce dimanche, le combo le plus déprimant était à portée de main de leurs adversaires, et on sentait que celui-ci allait tomber comme par magie sur les fans des Bulls. Le scénario ? Simple : voir Indiana gagner pour réduire à néant les chances de Playoffs, et voir San Antonio perdre pour que les Warriors égalent l’armée légendaire de 96. On vous laisse deviner ce qui s’est produit. Une branlée des Nets pour commencer la nuit, puis le succès de Golden State chez les imprenables Spurs à domicile, la totale. Un symbole tellement frustrant et à la fois comique dans cette saison bourrée de négativité, et qui pourrait mener vers un été encore plus chaud. Car mine de rien, le management incompétent de l’Illinois aura de grosses décisions à prendre dans quelques mois. Garder Hoiberg ou avouer la pauvreté du choix d’entraîneur ? Séduire Pau Gasol, Joakim Noah ou les deux ? Et que faire de Derrick Rose avant sa dernière année de contrat ? Pareil pour Taj Gibson ? Et Nikola Mirotic qu’on entendait dans les rumeurs de transferts il y a deux mois ? Tant d’interrogations qui devront toutes être taclées, mais qui auront au moins un élément rassurant en commun : un peu de mouvement. Car si les Bulls de 2015-16 ont frustré dans un compartiment de leur sport, c’est cette stagnation au niveau du jeu et de l’attitude, du mouvement et des rotations, plongeant de nombreux fans dans le plus grand désarroi possible.

Allez, gardez le sourire, chers fans de Chicago. Il vous reste encore quelques jours de compétition, quelques records majeurs que les Warriors ne pourront toucher, et un bel avenir à construire dans un grand marché. On a connu pire, il faut juste serrer les dents et accepter le fait que cette saison était insupportable du début à la fin. Avalez, digérez et avancez : on se retrouve en octobre.

Source image : CNN


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