Les Warriors accèdent au paradis : 72ème victoire de la saison, 37 points pour Master Curry !

Le challenge était là, devant eux, et comme souvent les hommes de Steve Kerr ont augmenté leur niveau de jeu afin de le valider. Hier soir, le champion en titre est rentré un peu plus dans l’histoire, en battant les Spurs chez eux : 92-86, il y a un nouveau colloc dans l’appartement des meilleures équipes all-time.

Les Bulls de 96 ne sont plus seuls, c’est officiel ! Avec son 72ème succès ce dimanche, l’armée dirigée par Stephen Curry a réussi -en partie- l’objectif fixé en début de saison. La signature est certes attendue ce mercredi à domicile, en jouant Memphis pour le dernier match de la saison, mais le plus dur avait lieu à San Antonio. Il fallait se retrousser les manches et sortir le mode Playoffs, afin de fermer des bouches par vagues de 50 et ainsi aborder la fin de la régulière en bombant du torse. Des défaites face aux Celtics et Timberwolves ? Un coup de mou dans le Tennessee ? En back-to-back justement, Harrison Barnes et ses potes se sont ramenés motivés dans le Texas et ont réalisé un travail de porc en seconde mi-temps. Car si la première était succulente d’intensité et de combativité, le score lui ne l’était pas (35-35). Une fatigue évidente à un tel point de la saison, la pression de devoir réussir et des Spurs qui ne voulaient pas lâcher leur invincibilité, c’est peu dire si le vent n’allait pas dans le sens des visiteurs. Sauf que dans le troisième comme le quatrième quart-temps, celui qui fera définitivement basculer la rencontre, les Warriors ne voulaient plus déconner, leur meneur en premier. Maladroit chez les Grizzlies, Curry agressait l’adversaire dès la sortie du vestiaire et se permettait de rappeler que oui, il peut passer de mauvaises soirées mais non, on ne peut pas imposer de plan défensif fixe sur lui. Toujours aussi culotté à (très longue) distance comme de près, c’est bien le patron qui demandera à ses copains de le suivre, afin de marquer l’histoire. Finies les conneries, tout le monde derrière Curry.

37 points, 5 rebonds, 5 passes, à des pourcentages plus qu’honnêtes (13/22 et 4/9 du parking), le futur double-MVP en titre a frappé du poing sur la table mais aussi sur les joues de ses détracteurs. Car l’invincibilité maison des Spurs ? Terminée. Le monopole de l’excellence chez les équipes de saison régulière ? Terminée. Le doute concernant la domination de cette équipe cette saison ? Terminé. Non seulement Stephen et ses coéquipiers ont battu San Antonio chez eux et ainsi pris un avantage psychologique notable avant une probable Finale de Conférence Ouest, mais ils ont aussi écrit leur propre page en validant cette 72ème victoire légendaire, avec un petit match à jouer à la maison. Non pas qu’on veuille déjà vendre la peau… des Grizzlies avant ce potentiel numéro 73 qui renverrait les Bulls de Jordan sur la seconde marche du podium all-time, mais la mission la plus compliquée se jouait dans le Texas et le retour en Californie promet d’être festif. Un scénario qui nous rappelle -clin d’oeil- la France écartant l’Espagne en 2013, la finale n’étant qu’une anecdote compte-tenu du challenge dépassé en demi-finale. Trêves de comparaisons foireuses, revenons-en à nos moutons et en l’occurrence la GOAT de toutes les équipes de saison régulière. Alors que de nombreux fans se rangeaient du côté des Spurs afin de se dresser devant l’histoire en marche, les Warriors n’ont fait que leur boulot en roulant sur la compétition, l’exécution de seconde partie de rencontre faisant presque passer San Antonio pour une équipe… indisciplinée. Un avant-goût des Playoffs ? Probablement. Mais une première gueulante à la table des plus grands ? Certainement.

Il ne s’agit que d’une question de jours, d’heures, de minutes, de secondes avant que Golden State propose officiellement le meilleure bilan de saison régulière all-time. Une équipe formidable, remarquable, adaptable, couillue, talentueuse, blindée, physique et désormais historique, qu’on attendra dès la semaine prochaine pour entamer le back-to-back. De grands malades.

Source image : ESPN