Les Bulls, quasi-officiellement éliminés des Playoffs : on peut en finir avec cette torture ?

Le 08 avr. 2016 à 05:23 par Bastien Fontanieu

Bulls

Nouvelle défaite des hommes de Fred Hoiberg ce jeudi, cette fois-ci sur le parquet du Heat (106-98). La bonne nouvelle, c’est qu’ils se sont un peu battus. La mauvaise, c’est que cela n’a finalement servi à rien…

Si un vœu pouvait être accordé aujourd’hui et permettrait aux fans des Bulls de dormir sereinement, il serait assez simple puisqu’il consisterait en l’annulation totale de cette fin de saison. Plus un seul match à jouer, trois forfaits et direction les vacances. Voilà le niveau de fatigue atteint par Jimmy Butler et compagnie ce vendredi, et il ne s’agit pas uniquement du leur. Ce sont les passionnés, ceux qui supportent cette équipe depuis octobre et plus longtemps encore, qui ont besoin de ce break exceptionnel. Car plus les jours passent, plus les Bulls donnent des envies d’homicides, tant leur jeu et leur attitude générale pue la défaite. On est méchants ? Allez, soyons justes, et donnons à cette équipe quelques fleurs, pour avoir gentiment accepté de participer à la rencontre d’hier, suite à la honte sportive proposée chez les Grizzlies deux jours auparavant. Oui, en première mi-temps, Chicago était bien dans ses bottes et pouvait même envisager une victoire, en antenne nationale. Un exploit, compte-tenu des récentes performances collectives, un résultat inimaginable, compte-tenu de l’ambiance collée aux murs du vestiaire local. Merci Pau Gasol donc, mais aussi Bobby Portis, Jimmy Butler, quelques moments plus engagés qu’auparavant, bien que le rookie ne soit pas concerné par cette remarque.

Mais fallait-il vraiment s’étonner, en voyant les Bulls… craquer par la suite ? En assistant au retour du Heat, petit à petit, grâce à Josh Richardson, grâce à un Dragic tout en contrôle, l’apport de Wade et de Whiteside alors que le géant n’était pas sûr de jouer ? Non, pas vraiment. Car aussi talentueuse que soit et était cette équipe de Chicago cette année, la structure était plus fragile que jamais. Un boulon qui saute, et c’est tout un groupe qui plie les gaules. Une nouvelle fois hier soir, Derrick et ses copines n’ont pas tenu lorsque la pression est montée, lorsque Miami a lancé son champ et son comeback, sans vraiment de pression. Une défaite tellement symbolique, et bourrée de symboles par ailleurs. Car sur un panier avec la faute de Felicio ? Personne ne vient l’aider à se relever. Car sur une contre-attaque orchestrée par Rose et Butler ? Aucun geste amical suivant le panier. Rien, zéro, le froid polaire. Une cohésion d’équipe à faire sourire Nick Young et D’Angelo Russell, tant le potentiel fût gâché cette année. Bref, on ne va pas tourner trente-six ans autour du pot, vous connaissez la chanson depuis assez longtemps : les Bulls ont perdu au mental, se sont rapprochés un peu plus des vacances, et n’attendent plus qu’une défaite ou une victoire des Pacers pour que l’administration tamponne le dossier. Direction ? La plage, évidemment. Pourquoi chercher à bosser ensemble…

Le rêve serait de faire un fast-forward direct jusqu’à jeudi prochain, lorsque la saison sera officiellement terminée pour eux, mais la vie est injuste pour tout le monde : il vous restera encore une semaine pour vous délecter du bordel proposé par Chicago cette saison. Profitez-en, car gâcher autant de talent, ça n’arrive pas tous les jours.

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Source image : Pinterest


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