Les Rockets terminent leur saison en beauté : défaite dégueulasse à la maison, face aux Suns

Le 08 avr. 2016 à 06:14 par Bastien Fontanieu

Rockets

 

Il n’y avait qu’une mission à remplir, une seule, pour la franchise de Houston hier soir. L’emporter à domicile, maintenir ses chances de qualification en vie, et mettre la pression sur le Jazz. Réussi ? Loin de là, bien au contraire : les Rockets ont abusé à la maison (124-115).

Pourquoi prendre son boulot au sérieux ? Honnêtement, pourquoi essayer de se battre, de se fatiguer, alors que les vacances tendent les bras et que rien ne se passera en Playoffs ? C’est peut-être ça, finalement, l’état d’esprit des copains de Patrick Beverley dans le Texas, lui qui n’est pourtant pas du genre à baisser les bras. Mais pourquoi tenter en fait ? Pas besoin de faire plus que le strict minimum, quand on sait que le frigo sera rempli à la fin du mois et que l’été permettra de bosser seul dans son coin. Bien évidemment, la contre-performance de Houston hier soir prend en compte bien plus de critères que celui de la simple motivation, mais perdre à Dallas et oser se pointer devant son public pour y vendre un match capital face à une équipe des bas-fonds de la Ligue, voilà qui devrait remporter le trophée de l’incompétence 2015-16. Quoique, nous oublions un peu trop rapidement, ce sublime duel avec les Bulls puisqu’on avait vu Chicago éteindre la console à Memphis, alors qu’il s’agissait d’un do-or-die game à l’extérieur. L’émotion nous envahit, pardonnez-nous pour cette interruption. Où en étions-nous ? Ah oui, les Rockets. Dégueulasses ! Voilà le mot qu’on cherchait, eux qui ont tout de même réussi l’impossible à domicile, alors que les joueurs étaient dos au mur.

Dos au mur, ou dos au coach ? Dos à leur sport ? Doigt d’honneur ? Envoyé à la gueule de leurs fans, ça c’est sûr et certain. Car même en ayant pris une dizaine de points d’avance en seconde période, James Harden et compagnie parviendront à laisser cette équipe l’emporter, alors qu’elle veut et doit perdre. Alors qu’elle avait un Devin Booker maladroit. Alors qu’Alex Len était transparent. Oui, les Rockets ont réussi à laisser Tyson Chandler se croire en 2011 (20 points, 11 rebonds), P.J Tucker se prendre pour Paul George (24-12-5) et les intérieurs adverses prendre une pause clope dans la raquette texane : 20 rebonds offensifs laissés aux Suns, si ça c’est pas de la bonne indication pour témoigner le quit monumental offert par Houston… Même en fin de match, même en toute fin de match, lorsqu’il fallait exécuter un minimum ou -allez- donner la balle au barbu pour qu’il fasse ses grigris, les hôtes ont vu Dwight lâcher un air-ball au poste, puis faire faute à 30m du panier. Le tout sous les yeux de qui ? Oui, c’est ça, J.B Bickerstaff, dont le seul taf crédible se situe dans son nom et nulle part ailleurs. Une fin de saison qui était déjà insupportable, mais qui fût bouclée de la plus belles des manières, avec un triple-salto réception joue sur le parquet, assez bien mérité pour un groupe qui a manqué de respect à son public comme au jeu depuis des mois. Pas le temps pour ce genre de collectif, ou disons plutôt ce groupe de sportifs peu concernés.

Comme pour les Bulls, il faudra encore attendre un peu avant de rendre la fin de saison des Rockets officielle. Mais n’ayez crainte, ce sera bientôt acté. Faut pas déconner, quand même : vous pensez vraiment qu’ils vont se donner sur un match de 48 minutes ? On est en 2016, doucement les gens…

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Source image : Montage Reddit


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