J.B. Bickerstaff détruit ses joueurs : autant pisser dans un violon
Le 27 déc. 2015 à 20:07 par David Carroz
Pour Noël, les Rockets s’étaient offerts un match référence en battant les Spurs. De quoi lancer leur saison ? Absolument pas, puisqu’ils sont retombés dans leurs travers dès hier contre les Pelicans lors d’une défaite peu glorieuse. De quoi faire péter un câble à J.B. Bickerstaff.
Il faut dire que le mec drivait sa vie peinard en tant qu’assistant coach, laissant Kevin McHale se prendre la tête avec ses joueurs. Mais depuis quelques semaines maintenant, c’est lui qui doit se coltiner un groupe dont l’intelligence et la constance sont proches du zéro, le tout accompagné de schizophrénie. En effet, après s’être montrés altruistes et appliqués en défense pour terrasser les Spurs vendredi soir, ils ont de nouveau décidé de lancer l’opération portes ouvertes en mode chacun pour sa gueule la nuit dernière, permettant donc aux Pelicans pourtant peu brillants cette saison – même s’il y a du mieux ces derniers temps – de repartir avec la victoire (110-108). Une irrégularité qui a fait sortir J.B. Bickerstaff de ses gonds, pointant du doigt l’égoïsme et l’individualisme de ses joueurs.
Nous devons résoudre le coeur de notre problème. Il y a une raison pour laquelle cette équipe a tant de hauts et de bas.
Notre problème c’est qu’il faut faire les bonnes choses parce que c’est la bonne chose à faire, pas les faire parce que ça va me permettre d’avoir un panier, un shoot, ou la gloire. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne et c’est notre problème à l’heure actuelle.
Nous avons joué San Antonio hier soir et fait un magnifique match, un match superbe des deux côtés du terrain. Nous sommes arrivés ici, les choses n’ont pas été faciles et ne sont pas allées dans notre sens, et nous avons transformé ça une nouvelle fois en une horrible prestation. Ca me frustre, je suis certain que c’est frustrant pour tout le monde, mais on ne traite pas le jeu de la bonne manière. Nous ne cessons de manquer de respect au jeu.
Nos priorités doivent être claires et je dois faire du meilleur boulot pour faire jouer les joueurs qui ont clairement identifié les priorités. Gagner est la seule priorité. S’ils ne jouent pas avec cette priorité à l’esprit, alors ils font autre chose. Gagner c’est la seule priorité qui importe. C’est le message qui devrait être fait passer haut et fort. Nous n’avons pas assez joué à ce niveau cette année.
Individualisme, manque de cohésion, d’implication et surtout désintérêt complet pour la défense lors de la majorité des rencontres, tout ce qui fait rêver un coach. Malheureusement pour lui, J.B. Bickerstaff va avoir du mal à changer l’état d’esprit de ses ouailles qui n’ont clairement pas la bonne mentalité pour faire mieux, malgré un talent évident. Si Daryl Morey pensait que l’éviction de Kevin McHale pourrait résoudre les problèmes ou placer les joueurs des Rockets devant leurs responsabilités, c’est un échec. Au lieu de ça, il continue de voir des mecs qui ne jouent que pour leur poire, comme en attestent les prestations des Texans, mais aussi les rumeurs. Entre l’attitude de James Harden décriée par ses coéquipiers, Ty Lawson qui aimerait rejouer – à Houston ou ailleurs – en prévision d’une prochaine année de contrat non garantie ou encore Dwight Howard qui prend ombrage de n’être que le second du barbu, on se demande si les mecs ont compris ce qui importait vraiment en NBA.
Malheureusement pour J.B. Bickerstaff, on doute que ce coup de gueule porte ses fruits. Tant que les deux meilleurs joueurs présumés de l’équipe ne se sortiront pas les doigts du cul et ne montreront pas l’exemple avec un comportement digne de leur statut. Déjà qu’ils n’ont pas été capables de le faire quand un mec reconnu de la Ligue comme McHale leur demandait, on a du mal à les voir se sentir concernés quand un intérimaire les rappelle à l’ordre. Surtout quand on voit sa manière d’asseoir son autorité…
Source : NBC Sports
Source image : AP Photo/Pat Sullivan via Yahoo ! Sports