L’algorithme Rudy Gobert marche très bien : retour et victoire, après deux défaites sans la Tour Eiffel

Le 16 nov. 2015 à 05:24 par Bastien Fontanieu

Rudy Gobert

Un seul être vous manque, et tout est défoncé. Dépeuplé, défoncé, démantelé, ce que vous voulez mais du côté du Jazz on se moque du terme utilisé : le retour de Rudy hier soir s’est tout de suite fait remarquer, avec un bon double-double et la victoire face aux Hawks, 97-96. 

Une vilaine chute à Cleveland avait placé l’intégralité de Salt Lake City et une bonne partie de l’Hexagone sous assistance respiratoire, en début de semaine dernière. On se demandait premièrement si la blessure était grave, deuxièmement combien de temps représenterait son absence, et troisièmement ce que la bande à Derrick Favors pourrait proposer à sa place. Sur le terrain ? On a tout de suite vu la différence, notamment lors des déplacements à Miami et Orlando. Chris Bosh et Tyler Johnson qui se régalent, le Magic qui plante 102 points, bonjour la définition du mot valuable quand on part comme souvent dans ces tirades concernant le classement des MVP, Gobert montrant que son absence est un véritable poumon arraché du torse du Jazz. Ce dimanche, le sourire était donc du côté de Quin Snyder, l’entraîneur de la franchise retrouvant sa tour de contrôle face à une équipe d’Atlanta qui avait déjà montrée son incapacité à gérer les géants : massacre de Whiteside, démo de Drummond, balade d’Anthony Davis, c’était à Rudy d’en faire de même en imposant surtout ses segments afin d’apporter une victoire précieuse aux siens. Car aussi légère était son absence, bien plus lourd était le bilan d’Utah sur son road trip (3 défaites en autant de rencontres).

Mission accomplie ? Mission accomplie. En suivant notamment les psst psst de Nicolas Batum à Charlotte qui faisait tout pour représenter l’Hexagone, le numéro 27 commencera à fond sa rencontre en martyrisant la paire Millsap-Horford, mais davantage offensivement que défensivement. La preuve ? Ses 11 points au total seront tous inscrits en première mi-temps, un abattage bonus mais nécessaire puisqu’il permettra au grand de se défoncer dans sa raquette plutôt que celle des autres en seconde période. Atlanta aura -comme par hasard- droit aux 3 contres de Gobert sous son arceau, mais c’est dans son intimidation habituelle et sa capacité à couvrir les erreurs des autres que le compatriote fera le plus grand bien aux siens, forçant la plupart des Hawks à devoir changer leurs décisions offensives, notamment Dennis Schröder qui comprendra rapidement que trois mètres d’avance ne suffisent par pour rentrer un jumper. Au final, si la victoire revient aussi à Paul Millsap qui loupe un tir de la gagne des plus ouverts, Utah peut remercier son pivot comme le trio Burks-Hood-Favors (61 points), qui permet à la franchise de rentrer à la maison avec un vrai espoir : celui de dérouler devant son public pour tenir le regard avec les gros de l’Ouest. Huit rencontres sur les onze à venir devant les leurs, un Rudy de retour au top de ses capacités, c’est maintenant ou jamais pour que cette jeune troupe manquant parfois d’expérience de taper du poing sur la table.

11 points, 11 rebonds, 3/4 au tir, 3 passes, 3 contres et 2 interceptions : une ligne à la Gobert et qu’on verra probablement gonfler dans les deux prochaines semaines, lors de réceptions particulièrement médiatisées vers Salt Lake City. Du genre ? Le Thunder et les Warriors, deux armées que le grand Rudy a probablement entouré sur son calendrier. Au boulot ? Au boulot.

Source image : NBA League Pass


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