France-Israël, le debrief : victoire chelou pour finir, direction Lille et la Turquie en huitièmes !
Le 10 sept. 2015 à 23:13 par Giovanni Marriette
Si on n’attendait pas forcément monts et merveilles de cette rencontre entre les Bleus et Israël, ce devait quand même être une opposition sérieuse, entre deux équipes luttant pour la première place du Groupe A. Malheureusement, le staff israëlien en a décidé autrement. Récit d’une soirée un peu psychédélique, en attendant de revoir rapidement un vrai match de basket. ce qui devrait arriver genre samedi…
Première info et prémisse d’une soirée un peu spéciale, on s’aperçoit que, côté Israëlien, ni Omri Casspi, ni Lior Eliyahu, ni Gal Mekel ne s’échauffent pour cette finale de groupe. Un peu comme si les Français décidaient de se pointer ce soir avec Dounia Issa et Marco Pellin, avec tout le respect pour nos deux copains bien-sûr. Un match qui s’annonçait donc déjà particulier avant l’heure… Et si le début de rencontre nous fait un peu mentir à cause d’une entame une nouvelle fois faiblarde des Bleus, les débats ne vont pas tarder à tourner en faveur des Français. Après un fade-away initial de Babac histoire de rendre hommage à Dirk et une belle connexion Batum/Gobert, les hommes de Vincent Collet vont infliger un 10-0 à leur faible adversaire, grâce notamment à un Nicolas Batum en jambes. Côté Israëlien, seul le bien-nommé Raviv Limonad amène un peu de bulles dans le jeu de son équipe et ce sont bien nos Bleus qui s’envolent rapidement au score au gré de contre-attaques faciles pour mener 22-10 après un quart-temps.
Le second acte débute par un alley-oop raté entre Flo Pietrus et Joffrey Lauvergne mais un contre de Charles Kahudi suivi d’une no-look pass de TP pour Lauvergne relancent déjà la machine. Même ce bon Charles se met à artiller de loin et les Français prennent 17 points d’avance… Le moment choisi par le coach israëlien pour faire rentrer son joker du jour, un dénommé Rothbart ayant jonglé entre plusieurs prénoms dans sa vie. Robert par ci, Boris par là, une histoire étrange mais qui n’empêche pas notre ami de faire une grosse entrée et de sanctionner les Bleus dessous. Evan Fournier a beau nous sortir de gros shoots, c’est le petit Dawson qui préfère marquer du parking plutôt que de retourner chauffer Joey Potter comme à la grande époque… Les Israëliens reviennent à 11 points à la mi-temps, dans un match digne des plus grands polars de l’histoire…
Surtout qu’au retour des vestiaires, les Français paraissent avoir abusé des perfusions de tisane verveine/camomille. Il n’en fallait pas plus à Bar Tibor, sorte de mix entre Garcimore pour les plus anciens et Baltimore pour les plus ricains, pour relancer la machine israëlienne au moyens de back-doors qui vont vite devenir un gros problème tant les Bleus laissent trop souvent ouvertes les portes arrières du saloon… Un moment de flottement des Français ramène donc la bande à Tibor à 9 points et Vincent Collet est obligé de tirer les oreilles de ses joueurs. Une gueulante pas vraiment efficace puisque durant toute la troisième période, Limonad et ses potes vont préserver un infime espoir de retour en répondant tour à tour à Nando de Colo et surtout à Rudy Gobert et Joffrey Lauvergne, impériaux sous le cercle. Le troisième quart se termine sur le score de 62-48 en faveur des Bleus et les premiers hashtags #OnVeutJaiteh commencent à fleurir sur l’oiseau bleu.
On passe rapidement sur le dernier round, en vous annonçant juste que oui, Mam’ Jaiteh est effectivement rentré et a même marqué ses premiers points officiels sur un gros dunk, en vous annonçant aussi que Léo Westermann a gagné encore un peu plus en confiance et en vous apportant surtout l’une des bonnes nouvelles du soir, à savoir le retour en grâce d’Evan Fournier avec quatre triples au compteur ce soir. L’orchestre de la Park&Suits Arena peut fonctionner à plein pour souhaiter bonne chance aux Bleus, qui partiront prochainement à Lille pour y accueillir les Turcs samedi en huitième de finale. Pour Israël ce sera l’Italie, et tant mieux pour eux puisque c’est apparemment ce que ces messieurs avaient choisi…
On vous donne rendez-vous après-demain pour l’un des matches les plus bouillants de l’histoire du basket français, avec déjà des litres de transpi rien qu’en le disant. On félicite une dernière fois nos Bleus et d’ici-là reposez-vous, ça va swinguer ce week-end…
source : ouest-france.fr