France – Finlande, la preview du match : démarrer l’Euro en tant que patron, avec une leçon !

Le 05 sept. 2015 à 15:24 par Bastien Fontanieu

On y est. Enfin, ça y est ! Le premier match de l’équipe de France aura bien lieu ce soir, devant son public, face à la Finlande à 21h. L’occasion pour faire le point avant ce premier round sur le ring de la balle orange.

Les chaussures sont prêtes, couinant leur impatience au moindre contact avec le parquet. Les stades se préparent, sentant l’armée de compatriotes arriver du côté de Montpellier. Les joueurs ? Sereins, possiblement travaillés -et de façon compréhensive- par les récents changements opérés au sein du groupe suite à plusieurs blessures et autres interdictions de rapatriement (salut l’Efes). Mais comme l’ont souvent répété les cadres de l’équipe, que ce soit Tony, Boris ou Florent dont on ne compte plus le nombre de sélections sauf quand il s’agit de passer un centenaire, la France va démarrer sa compétition dans un siège qu’elle n’a jamais connu jusqu’ici : celui du chassé, et plus du chasseur. Pendant des années, le groupe s’est battu et débattu pour tenter d’imposer son nom sur la carte du vieux continent, des espoirs et des efforts récompensés finalement par une sublime médaille d’or. En 2013, la bande à Parker se rendait en terre hostile, la Slovénie et ses frères Dragic. En 2015, on inverse les rôles. Cette fois-ci, c’est à la maison que l’armée tricolore va devoir retrousser ses manches, et accepter son tout nouveau statut. Celui de référence dans le basket européen.

Du coup, le test de ce soir sera un assez bon indicateur concernant la détermination des garçons, le leadership des anciens et l’évolution collective dans la manière d’approcher un événement de taille. Terminées les excuses, les retards, les sautes de concentration et autres bêtises dans lesquelles on a aussi pu exceller, par moments. Ce soir, c’est une histoire de ton, d’envoyer un message fort et retentissant au reste de la compétition. La Finlande n’est pas réputée pour représenter un adversaire de taille, mais elle a quand même mis le coq à terre il y a un mois, chez elle à Tampere. Encore envie de tomber dans le réflexe des excuses ? Certes, des cadres n’étaient pas présents, mais cette approche ne peut plus avoir lieu. Antoine n’est pas là, Thomas n’est pas là, Alexis n’est pas là. Peut-être. Mais le groupe reste soudé et censé remporter cette compétition, ce qu’elle devra faire en déroulant sérieusement son premier match. Il n’est donc pas question de laisser un possible doute planer dans les vestiaires ou de donner aux mauvaises langues la chance de pouvoir mettre des bâtons dans les roues de notre tank tricolore. Le mode rouleau-compresseur doit s’activer tout de suite, afin de commencer sur des bases solides.

En face, nos copains finlandais ont prouvé qu’ils pouvaient avoir de l’adresse à distance et une défense rugueuse à l’extérieur comme à l’intérieur. Pris par surprises, les Bleus se sont inclinés en déplacement mais ils ne pourront effectuer les même erreurs devant leur public. Cela commencera par cette ligne des trois-points mentionnée à l’instant, véritable cauchemar lors de la défaite de début-août (4/18 du parking). Il faudra également mettre un sac autour de la tête du trio Koponen-Murphy-Salin, lui qui s’est amusé et a su trouver les quelques points faibles existants encore dans la muraille française. Si ces trois hommes sont harcelés, le reste devrait suivre. Portée par la foule et probablement surmotivée par l’envie de bien faire d’entrée, la troupe de Vincent Collet devra respecter ses fondamentaux défensifs et jouer avec cette balance entre patience et agressivité. Il y aura probablement un début clanky, facilement prévisible quand on imagine la pression qui repose sur les épaules de nos hommes, mais une fois le premier run imposé -on compte sur toi Tony-, les muscles devraient se détendre.

Plus qu’une histoire de pronostic ou de score final, l’écart pouvant aller de +10 à +25 points, c’est surtout dans l’attitude et dans le body language que l’équipe de France sera attendue. Ils voulaient un Euro à la maison et avec la possibilité de rentrer dans l’histoire, à eux de jouer et dès ce soir.

Source image : larochesuryon.maville.com


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