Focus sur les Bleus de l’Euro : Léo Westermann, l’appelé en urgence pour aller combattre au front
Le 05 sept. 2015 à 13:40 par Leo
Champion de France avec Limoges cette saison, le natif d’Haguenau de 23 ans revit après une saison 2013/2014 ô combien délicate, minée par les blessures. Après un passage plus que concluant avec le Partizan Belgrade jusqu’à décrocher le titre de MVP de la Ligue Adriatique en 2013, le défi qui attend pourtant notre invité de dernière minute en Bleu sera sans pareil, à tout point de vue…
Son passé avec les Bleus
Seulement 5 sélections avec les grands pour notre ami Léo mais un CV bien rempli avec les U16 (nommé dans le meilleur cinq de l’Euro 2008) et les U20 notamment (MVP de l’Euro 2012) où il a tapé dans l’œil des scouts de l’équipe A. Ainsi, profitant des absences successives d’Antoine Diot et de Thomas Heurtel, sa véritable histoire avec le maillot tricolore sur le dos va s’écrire pleinement dès ce soir, face à la Finlande à 21h !
Points forts
A l’inverse d’un Heurtel qui a davantage l’habitude de créer et de s’embarquer dans une séance de dribbles payante ou non, Westermann, quant à lui, préfère assurer le coup plutôt que de forcer les décisions. Pur produit de l’INSEP, il n’a aucunement la fougue d’un virtuose fada des crossovers à la Curry et c’est très bien comme ça. Le groupe de Vincent Collet lui demandera de générer le moins de déchets possible ballon en mains, autrement dit d’attacher une attention particulière aux pertes de balle et à la précision de ses passes. De plus, il devrait gérer assez sereinement la pression même si elle sera pesante, très pesante sur ses épaules ; son expérience réussie dans les chaudrons serbes le prouve, bien que l’adrénaline qu’il ressentira sera relativement différente, d’un autre degré d’attentes, surtout dans ces conditions façonnées par l’urgence et dans ce costume de remplaçant au pied levé. Néanmoins et ce malgré son jeune âge, il devrait savoir respecter à la lettre les consignes qui lui seront affiliées par sa hiérarchie. Allez Léo, you can do this !
Points faibles
Gérer et réguler en sortant du banc c’est bien mais quel apport en attaque ? Le doute sera omniprésent et lui collera au corps d’emblée, c’est une certitude. Diot et Heurtel savaient faire fi de leurs craintes et sanctionner quand il le fallait, voire quand on ne s’y attendait pas. Des tirs primés qui étaient une aubaine pour nous à des instants clés où la rencontre flirtait sur le fil du rasoir, où le momentum pouvait basculer en un battement de cils. Or, dans le cas du nouveau meneur du CSP, cette lumière de génie est davantage une énigme qu’une valeur sûre. Quant au fait de pénétrer dans le trafic pour délivrer un caviar ou marquer avec la faute, c’est pas gagné gagné hein… Cependant, il va falloir prendre son courage à deux mains et tenter quand l’opportunité se présentera. Ses premiers pas, ses premières prises de balle dans ces phases de poule pièges seront pour cela déterminants. De la confiance et du panache !
Ses objectifs pour l’Euro à venir
Comme mentionné plus haut, afficher un jeu propre et sans rature pénalisante pour la dynamique de l’équipe toute entière. Ne pas imiter Steve Nash et John Stockton, ne pas surjouer car on n’a pas besoin d’un sauveur, ce n’est pas son rôle, en tout cas venant de sa part. Rester soi-même dès l’entrée sur le terrain et aiguiller intelligemment les déplacements de ses partenaires, sans oublier de les servir comme il se doit. Régularité et propreté sur 10-15 minutes de combat maxi : telle sera sa mission à accomplir…!
Les gars, on se serre les coudes et on défonce tout. On est tous derrière vous et avec vous. Allez Léo Westermann et les autres ! #AllBleus
Source image : le10sport.com
