Le classement TrashTalk des coaches 2015 : Steve Kerr, 1ère position !
Le 26 août 2015 à 22:13 par Nicolas Meichel
Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk balance la sauce sur les cerveaux dominants de la NBA, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs entraîneurs en activité. On termine en 1ère position, avec un coach rookie qui s’est vite imposé comme une référence.
Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les scientifiques évoluant sur les bancs actuels. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Concernant les coaches, il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir si un stratège a été plus loin que prévu. Il y a également le playbook offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un entraîneur peut aussi bien créer le système adéquat à la défense proposée et faire entrer le joueur le plus solide pour protéger sa moitié de terrain. Ensuite, l’expérience aura droit à sa petite note et comparera ainsi les CV, les galères ainsi que les victoires vécues par chacun. Enfin, le développement des joueurs sera analysé au microscope, entre ces leaders qui héritent de joueurs déjà accomplis et les autres qui prennent des no-name pour en faire des stars. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Red Auerbach, qui pourrait tenir le regard avec Chuck Daly, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres déclarations saignantes en conférence de presse.
Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite le nouveau champion Steve Kerr !
Bilan collectif : 10/10
Pour sa première saison en tant qu’head coach d’une équipe NBA, Steve Kerr a fait le carton plein ! En effet, il a non seulement battu le record du nombre de matches gagnés pour un coach rookie avec 67 succès (meilleur bilan de l’histoire des Warriors by the way, et une progression de 16 victoires par rapport à 2013-2014), mais a également guidé les Dubs jusqu’au titre NBA, ce qui lui donne forcément la note maximale. Sous ses ordres, Golden State est devenu l’équipe la plus complète de la Ligue, à la fois intenable en attaque et très solide en défense. Bref, difficile de faire mieux !
Playbook offensif : 10/10
Si les Warriors ont terminé la saison avec l’attaque la plus prolifique de la Ligue (110 points par match) ainsi que la meilleure réussite au tir (47,8 %), ce n’est pas uniquement grâce à Stephen Curry et Cie mais aussi grâce à un coaching staff qui aura réalisé un énorme boulot pour mettre ses joueurs dans les meilleures conditions en utilisant au mieux leurs qualités de polyvalence et de création. Avec l’aide notamment de son très bon assistant Alvin Gentry (aujourd’hui aux Pelicans), Steve Kerr a réussi à faire évoluer l’attaque de Golden State afin de la rendre inarrêtable et imprévisible, elle qui était finalement assez unidimensionnelle avec Mark Jackson. Moins d’isolations, moins de shoots en première intention, place au ball movement et au jeu sans ballon. Résultats, les Warriors sont devenus la meilleure équipe de la NBA au niveau des passes décisives avec 27,4 assists par rencontre ! Bref, les Dubs nous ont régalé en attaque avec leur altruisme, leur collectif super bien huilé et leur système offensif à la fois structuré et adaptable.
Playbook défensif : 8/10
Connus avant tout pour leur attaque explosive et leur adresse au shoot, les Warriors ont également sorti les barbelés la saison dernière, en devenant la meilleure équipe au niveau de l’efficacité défensive (98,2 points pour 100 possessions). Si la base de côté-là du terrain était déjà bien implantée grâce au bon boulot de Mark Jackson, Steve Kerr (avec l’aide précieuse de son excellent assistant Ron Adams) a véritablement réussi à faire franchir un cap à son équipe. En privilégiant les lineups small ball avec Draymond Green au poste d’ailier fort (merci à David Lee pour sa blessure), le coach des Warriors a mis en place une défense solide basée sur de nombreuses rotations (switch) qui ont posé énormément de problèmes aux adversaires. A l’image de l’attaque, les Warriors ont donc également été imprévisibles quand il s’agissait de défendre leur panier. Alors évidemment, tout est plus facile quand on possède des mecs comme Andrew Bogut, Draymond Green, Klay Thompson ou Andre Iguodala dans l’effectif, mais Steve Kerr a eu nouvelle fois su maximiser le talent et la polyvalence de ses joueurs.
Expérience : 9/10
Quoi ? Une note aussi élevée pour un entraineur rookie ? Comment est-ce possible ? Alors oui, cela fait seulement un an que Steve Kerr a posé ses fesses sur un banc NBA, mais ce n’est pas pour autant qu’il ne possède pas d’expérience, loin de là même. On parle quand même d’un mec qui a côtoyé des légendes du coaching durant sa carrière de joueur, que ce soit Phil Jackson à Chicago ou Gregg Popovich à San Antonio. Alors forcément, il en connait un rayon niveau gestion des joueurs, que ce soit mentalement ou physiquement. Et puis Steve Kerr, c’est aussi un gars qui connait tous les recoins de l’univers NBA, lui qui était donc dans la peau d’un joueur, mais aussi dans celui d’un manager général et d’un consultant TV. Bref, il est blindé !
Développement joueurs : 8/10
Étant donné que Steve Kerr n’a effectué qu’une saison de coach en NBA, c’est assez difficile de le juger là-dessus. Par contre, il a tout de même montré qu’il savait mettre ses joueurs dans les meilleures dispositions afin de les faire progresser dans un but collectif. Si Stephen Curry est devenu un meilleur défenseur, ce n’est pas par hasard puisque c’est bien Kerr qui a voulu plus le responsabiliser de côté-là du terrain. On peut également parler du développement de Draymond Green, passé titulaire et candidat au titre de Defensive Player of the Year, ainsi que de celui de Marreese Speights, souvent cité parmi les meilleurs remplaçants de la Ligue. Et puis, c’est également Steve qui a décidé de mettre Harrison Barnes dans le cinq en poussant Andre Iguodala dans la second unit, choix qui a porté ses fruits puisque le premier a beaucoup progressé tandis que le second s’est épanoui en sortie de banc.
Points Trashtalk : 9/10
S’il est plutôt du genre humble et calme avec les arbitres et ses joueurs, Steve Kerr possède un vrai potentiel quand il s’agit d’ouvrir la bouche. Mais attention, il ne faut pas s’attendre à de grosses déclarations avec lui, mais plutôt à des paroles bien senties. Par exemple, on a adoré quand il a déclaré que “si les Spurs n’étaient pas champions, Popovich n’avait rien à faire sur un banc NBA”, ou encore lorsqu’il a envoyé une petite pique à Doc Rivers en insinuant que les Warriors avaient assez d’avance au classement pour pouvoir faire reposer quelques joueurs face aux Clippers. Et puis, comment ne pas mentionner son speech lors de la parade à Oakland après le titre, où il a mis à l’amende tous ses joueurs. Bref, vous l’aurez compris, Steve est un trolleur dans l’âme (il nous l’avait déjà montré quand il était joueur d’ailleurs) et c’est pas pour nous déplaire.
Moyenne total : 9/10
S’il n’a pas été élu Coach de l’Année malgré une saison exceptionnelle (c’est Mike Budenholzer des Atlanta Hawks qui a remporté le trophée), Steve Kerr pourra se consoler avec notre classement des meilleures entraineurs 2015, où il termine en tête grâce à l’ensemble de son œuvre. Dès son arrivée à Oakland l’été dernier, il a réussi à mettre en place sa philosophie et ses principes pour faire progresser une équipe très talentueuse mais en manque de structure. Un an plus tard, les Warriors ont terminé au sommet de la NBA en réalisant l’une des plus grandes saisons de l’histoire de la Ligue. De plus, il a également montré qu’il possédait une vraie capacité d’adaptation et qu’il n’avait pas peur de prendre des risques pour répondre au mieux aux défis proposés par ses adversaires (coucou les Cavaliers). A partir de là, difficile de ne pas le récompenser avec cette première place qui est bien méritée. Mais désormais, le plus dur l’attend puisque son équipe sera attendue au tournant la saison prochaine.
4ème position : Doc Rivers
3ème position : Mike Budenholzer
2ème position : Gregg Popovich
Source image : AP Photo