Le classement TrashTalk des ailiers 2015 : Carmelo Anthony, 5ème position !

Le 23 août 2015 à 17:54 par Bastien Fontanieu

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les monstres dominants de la saison passée, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs ailiers en activité. On commence en 5ème position, avec l’amoureux des grosses pommes.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les bêtes évoluant dans les peintures actuelles. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir l’impact qu’a eu un joueur sur le résultat du groupe. Il y a également les statistiques individuelles, baisant les pieds des joueurs les plus gourmands et redressant ceux qui seraient timides de la feuille. Puis vient l’arsenal offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un joueur domine réellement sur une partie du terrain ou bien s’il cartonne sur les deux. Enfin, le mental se posera sur le QI basket et le leadership de chacun, sans oublier la capacité à rester focus quand la pression monte et le karma tourne. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Gary Payton, qui pourrait tenir le regard avec Rasheed Wallace, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres barfights.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite le brûlant Carmelo Anthony !

Bilan collectif : 1/10

Si le neurolaser de Will Smith était disponible sur le marché, le numéro 7 des Knicks en commanderait probablement une vingtaine histoire d’oublier définitivement sa saison passée. Embourbé dans la reconstruction du père Jackson, avec un effectif à la ramasse et des fans au bord de l’implosion, Melo a tenté de passer l’hiver au chaud en jouant à la balle orange, ce dernier finissant par dire stop en février. Quelques petits soucis physiques certes, mais surtout un épisode à effacer des mémoires quand on revoit la violence du bilan : 65 défaites en 82 matches, no comment. On l’attend au taquet cette saison, et pas de feintes si le bateau tangue vers le mois de janvier. Il faudra tenir jusqu’en avril, pour éviter un nouveau mal de crâne de 6 mois.

Statistiques individuelles : 7/10

De la même manière qu’un Kevin Durant dont on a pu apprécier les longues enjambées seulement une partie de la saison passée, Carmelo a envoyé du pâté lorsqu’il était sur les parquets, un peu comme chaque année depuis son arrivée en NBA. Du scoring à la pelle (24.2 points à 44%), des rebonds arrachés avec les copains (6.6 prises) et du caviar de temps à autres (3.1 passes), quand ses jambes le laissent tranquille le produit formé à Syracuse reste une assurance solide pour les statisticiens de la balle orange. On souhaite cependant le retrouver dans la même forme qu’il y a deux ans, lorsqu’il affolait les compteurs et qu’il taquinait les 40% de réussite en direct du parking. Quoi qu’il en soit, Melo reste Melo : 20-6-3 en dormant, matin midi et soir.

Arsenal offensif : 10/10

Le débat fait souvent rage parmi les plus grands pyromanes de la Ligue : mais qui peut bien posséder le bagage le plus complet actuellement ? Si Kevin Durant emporte généralement les suffrages auprès du peuple, oublier Anthony serait une erreur presque impardonnable dans ce domaine enflammé. Moins efficace au tir que la tarentule du Thunder, Melo a cependant un jeu au poste infernal et des hanches qui lui permettent de se faire sa place au rebond offensif. Son coup de poignet reste sublime, ses hésitations affolantes, et sa rapidité exceptionnelle lorsqu’il faut lâcher la gonfle pour dégainer. On pourra pointer du doigt ses pourcentages et sa sélection de tirs hasardeuse, mais aujourd’hui combien de joueurs peuvent trouver deux points aussi rapidement et de n’importe quel endroit du terrain ?

Arsenal défensif : 6/10

Voilà un sujet qui suit le garçon depuis des années mais ne semble véritablement évoluer. On avait eu une lueur d’espoir lors de la saison avec Jason Kidd et Rasheed Wallace, quand les Knicks voulaient se donner en défense et Melo souhaitait mener la charge, mais depuis ? Rien. Ou trop peu. Souvent focalisé sur la moitié de terrain adverse, l’ailier réalise des erreurs stupides par séquences et peut même se faire engueuler par des coéquipiers qui n’en peuvent plus de nettoyer ses crasses. Pourtant, son gabarit lui permet de tenir au poste et il possède des mains rapides lorsqu’il faut taper sur le cuir, mais l’indiscipline d’Anthony n’est plus à prouver dans son propre couloir tant il a montré une attitude jemenfouttiste années après années. Dommage, car il faudra passer par là pour évoluer et gagner.

Mental : 8/10

Lorsqu’il faut planter de la grosse banderille, égaliser au score ou tout simplement faire gagner son équipe au buzzer, peu de monde peut rivaliser avec Melo, et ce depuis très longtemps en NBA. Assassin respecté aux quatre coins de la Ligue, le garçon est capable de nous prendre le tir de la gagne alors qu’il est à 7/22 et de le rentrer, une confiance folle en ses capacités et des globules clutch plein le corps. Cependant, l’aspect mental du jeu doit prendre plusieurs choses en compte, et lorsqu’il s’agit de défense ou d’exemplarité on repassera. Baissant la tête par moments et créant davantage de division que de cohésion, CA est un casse-tête psychologique qu’on ne voit malheureusement pas se résoudre d’ici demain matin.

Points TrashTalk : 8/10

Aucun problème pour se taper, pas de souci pour tenir tête à Kevin Garnett et des sorties assez belles dans les médias. Là-dessus, on peut compter sur Carmelo. Ajoutons à cela cette énorme brouette qui lui permet de prendre des gros tirs et de les planter dans le money time, et vous avez quelqu’un qui n’aura aucun problème à maintenir le regard avec les grands hommes du blabla. Cependant, le client du jour n’est pas un leader que tout le monde aime suivre, ce genre de coéquipier qu’on va adorer pour son sens de la répartie et le volume de ses plaidoiries. Anthony, c’est discret et efficace, un peu arrogant mais pas trop non plus : un assez bon dosage pour cette catégorie bonus.

Moyenne totale : 6.67/10

Rudy Gay peut faire la gueule, d’autres copains aussi, mais il faut tout de même rester un minimum objectif dans certaines situations. Comme celle-ci  : Carmelo Anthony reste un des meilleurs ailiers de la Ligue, cauchemar vivant à défendre et encore plus dans les trois dernières minutes d’une rencontre. Sa dernière saison restera un vrai calvaire à oublier, mais c’est sur celle-ci qu’il faudra s’appuyer pour mieux rebondir. On attend donc un Melo de feu pour redonner un peu le sourire aux fans du Madison Square Garden, eux qui pourraient doubler leur nombre de victoires cette saison. Impossible ? Peut-être, mais si le numéro 7 joue jusqu’en avril…

Source image : sportressofblogitude.com