EuroBasket 2015, présentation et programme du Groupe B : bon courage pour les classer !
Le 25 août 2015 à 16:08 par Giovanni Marriette
A quelques jours du début des hostilités, TrashTalk vous offre la présentation complète, poule par poule, de la compétition qui va tenir en haleine la France du basket pendant quinze jours. On enchaîne aujourd’hui avec le Groupe B, véritable coupe-gorges de ce premier tour avec pas moins de cinq équipes répertoriées comme des places fortes du basket européen. Et quand on sait que ce Groupe B croisera avec celui de la France dès les huitièmes de finale, tout ça nous promet des sueurs froides très tôt dans la compétition…
Retrouvez également la présentation du Groupe A par ici !
Imaginez une Coupe du Monde de foot avec le Brésil, l’Allemagne, la Hollande et l’Espagne dans la même poule. Voilà plus ou moins ce dont on aura le droit pour ce Groupe B de l’EuroBasket. Deux favoris au titre suprême (Espagne, Serbie), un bel outsider enfin au complet (l’Italie), une équipe de Turquie toujours compliquée à bouger, sans oublier l’Allemagne, qui aura le double avantage d’évoluer à domicile à l’O2 Arena de Berlin et de compter sur le jubilé de Dirk Nowitzki, aka le meilleur joueur européen de l’histoire, désolé Johan Petro. On rajoute pour le fun une équipe d’Islande qui permettra à son pays de passer à la télé, ce qui n’était pas arrivé depuis l’éruption de l’Eyjafjallajökull en 2010. Ah oui au fait, les Français se taperont obligatoirement en huitièmes l’une de ces équipes… Autant vous dire qu’on va tous supporter l’Islande. Zoom sur un premier tour qui répondra dès la première semaine à un paquet de questions :
Serbie
- Nemanja Bjelica
- Bogdan Bogdanovic
- Nemanja Dangubic
- Zoran Erceg
- Nikola Kalinic
- Ognjen Kuzmic
- Stefan Markovic
- Dragan Milosavljevic
- Nikola Milutinov
- Nemanja Nedovic
- Miroslav Radujlica
- Marko Simonovic
- Vladimir Stimac
- Milos Teodosic
Le joueur à suivre : Milos Teodosic
Demandez donc aux Français à quoi ressemble un Milos en colère. Ses 24 points en demi-finale des derniers Championnats du Monde avaient tout bonnement condamné la France à aller disputer une -belle- médaille de bronze plutôt qu’un finale historique contre le Team USA. Le meneur serbe de 28 ans est de retour cette année pour tenter d’accrocher une troisième médaille internationale autour de son cou, après l’argent en 2014 et en 2009. Dans la meilleure forme de sa carrière, le bonhomme était tout bonnement le meilleur joueur européen de la planète. Et sans trop se tromper, on peut affirmer que celui qui forme le backcourt du CSKA Moscou avec Nando De Colo est de retour au sommet de sa forme. Au meilleur moment pour les Serbes, au pire pour ses adversaires, tant Milos semble tout simplement injouable lorsqu’il est dans un bon jour.
Résultat en 2013 : Quart de Finale
Beaucoup d’observateurs placent la Serbie devant l’Espagne comme principal adversaire des Bleus dans la course au titre suprême. Du fait de leur magnifique campagne 2014 tout d’abord, ponctuée par une médaille d’argent, mais tout simplement aussi au vu du talent de l’équipe. Les cadres sont pour certains dans la meilleure forme de leur vie et certains mecs comme Nemanja Bjelica, Miroslav Radujlica, Milos Teodosic ou encore Bogdan Bogdanovic ont déjà prouvé qu’ils étaient capable de mettre toute l’Europe à leurs genoux. L’ensemble est terriblement complet et le danger est partout. La Serbie débarque donc en Allemagne avec l’ambition de faire flipper tout le monde avant de rejoindre le nord de la France.
Espagne
- Sergio Rodriguez
- Guillem Vives
- Sergio Llull
- Pau Ribas
- Rudy Fernandez
- Fernando San Emeterio
- Victor Claver
- Nikola Mirotic
- Felipe Reyes
- Pau Gasol
- Willy Hernangomez
- Pablo Aguilar
Joueur à suivre (Pau Gasol)
En l’absence de Richard Rubio, Jean-Emmanuel Calderon, Jean-Charles Navarro et surtout de son frangin Marco, le grand Pau portera en septembre le squad espagnol sur ses larges épaules. Non pas que le reste de la team soit pété hein, mais il n’empêche qu’il endossera de nouveau ce costume de franchise player de la Roja, qui lui va si bien d’ailleurs. Après une saison magnifique d’un point de vue individuel, Pau se présente une fois de plus comme l’une des stars de la compétition et nul doute que le géant va se faire un malin plaisir à rosser les raquettes européennes. Après douze campagnes internationales ponctuées de médailles de tous les métaux, Pau entamera en septembre le dernier cycle de sa carrière sous la tunique rouge et jaune, une carrière qu’il devrait selon toute ressemblance ponctuer sur ses derniers Jeux l’été prochain.
Résultat 2013 : Médaille de bronze #Fiers
On vous arrête tout de suite. Oui la Roja est clairement affaiblie cette année, mais bien évidemment qu’il faudra encore une fois compter l’Espagne parmi les grandissimes favoris de cet Euro. La colonne vertébrale madrilène est en place, Nikola Mirotic fera ses grands débuts dans une compétition internationale d’envergure, Pau Gasol est encore et toujours un monument du basket européen et même Rudy Fernandez fera le déplacement pour placer quelques coups de vice alley-oops. Suffisant pour aller décrocher un nouveau titre de champion d’Europe après le doublé 2009/2011 ? Peut-être pas. Assez pour emmerder absolument toutes les nations présentes en Europe dans 10 jours ? Assurément. Sans oublier que nos Français ont commis l’attaque suprême l’an passé en stoppant l’ogre espagnol CHEZ LUI, de quoi assurer, à n’en pas douter, un joli petit esprit de vengeance chez nos amis ibériques…
Italie
- Amedeo Della Valle
- Marco Belinelli
- Pietro Aradori
- Alessandro Gentile
- Giuseppe Poeta
- Danilo Gallinari
- Andrea Bargnani
- Marco Cusin
- Luigi Datome
- Riccardo Cervi
- Nicolo Melli
- Andrea Cinciarini
- Daniel Hackett
- Achille Polonara
Joueur à suivre : Andrea Bargnani
Celui que l’on aime tant tailler depuis des années en NBA pourrait bien être le facteur X de la Squadra Azurra durant cet Euro. En effet, le n°1 de la Draft 2006 n’a jamais réussi à emmener son pays vers les sommets européens (Euros 2007 et 2011 insignifiants pour lui et l’Italie) et cette année pourrait être celle du changement tant le squad rital est sexy. Et quoi de mieux qu’un joueur revanchard pour tirer vers le haut une équipe que tout le monde prend de plus en plus au sérieux ? Car de revanche il est encore question ici. En effet, le néo-joueur de Brooklyn reste sur un passage JaValesque avec les Knicks et le jeune public ne le connaît aujourd’hui uniquement pour ses apparitions dans le Shaqtin’A Fool. Cet Euro tombe à pic pour l’intérieur, qui pourrait même profiter d’un bel été avec les siens pour regonfler un peu son moral en vue de la reprise NBA en octobre prochain. Messieurs dames attention, Andrea Bargnani pourrait bien fermer des bouches très prochainement…
Résultat en 2013 : quart de finale
Attention danger ! On ne va pas vous mentir plus longtemps, ces Italiens vont flopper font flipper. Car en se projetant un peu dans la compétition, un huitième de finale face aux voisins transalpins ferait assurément transpirer un paquet d’entre nous. La raison ? Une bande de fous capables de faire exploser n’importe quelle défense si toutefois les poignets sont dans un bon jour… Pour ceux qui voudraient se faire une idée, prenez les Finlandais et rajoutez 50% de talent et 50% de gel. Marco Belinelli et Danilo Gallinari dans les ailes et Andrea Bargnani dessous, ça c’est pour le star-system. Rajoutez à cela des valeurs sûres comme Hackett, Gentile, Poeta ou Datome et vous obtenez un asile prêt à sanctionner tout espace laissé par l’adversaire. Tombés dans un groupe démentiel, les Italiens auront besoin de toutes leurs forces en présence pour se sortir du guêpier. mais s’ils en sortent, on souhaite bon courage à l’équipe qui se les coltinera en huitièmes…
Turquie
- Bobby Dixon
- Kenan Sipahi
- Dogus Balbay
- Melih Mahmutoglu
- Ersan Ilyasova
- Baris Hersek
- Semih Erden
- Furkan Aldemir
- Oguz Savas
- Emircan Kosut
- Egemen Guven
Joueur à suivre : Ersan Ilyasova
Vice-champion du Monde en 2010 chez lui et âgé seulement de 28 ans, Ersan Ilyasova n’en demeure pas moins déjà l’un des cadres de cette sélection turque. Celui qui valait cette saison 11,5 points et 4,8 rebonds avec les Bucks tentera d’aider ses potes à se dépatouiller du merdier que représente le Groupe B en prenant vraisemblablement le leadership offensif d’un roster qui ne manque pourtant pas de talent à ce niveau-là… Le nouveau joueur des Pistons va pouvoir se faire plaisir au poste 4 face à des adversaires forcément moins athlétiques que les phénomènes qu’il rencontre toute l’année et son expérience sera grandement bénéfique dans un groupe qui n’aura d’autres objectifs, dans un premier temps, que de passer ce premier tour.
Résultat en 2013 : premier tour
Pas vernis les Turcs… En pleine reconstruction, la sélection se serait bien passé de ce tirage peu favorable mais les hommes du légendaire Ergin Ataman auront tout de même leur carte à jouer, probablement pour arracher la quatrième place, à la lutte avec l’Allemagne par exemple. Un secteur intérieur expérimenté mais des lignes arrières encore bien frêles à l’échelon international, voilà notamment ce qu’il faut retenir de ce groupe turc. Ilyasova, Erden et Savas sont toujours là dessous, on scrutera également les performances de Furkan Aldemir, membre éminent du tank des Sixers cette saison. Zoom également à poser sur Kenan Sipahi, annoncé comme la future pépite du pays. Objectif huitièmes de finale pour les Turcs, avec l’ambition de frapper un grand coup lors des matches couperets histoire de valider une présence lors du prochain TQO. Et ça sera déjà pas mal.
Allemagne
- Dennis Schroder
- Heiko Schaffartzik
- Bastian Doreth
- Konstantin Klein
- Maodo Lo
- Karsten Tadda
- Akeem Vargas
- Niels Giffey
- Alex King
- Paul Zipser
- Robin Benzing
- Dirk Nowitzki
- Danilo Barthel
- Tibor Pleiss
- Johannes Voigtmann
- Maik Zirbes
Joueur à suivre : Dirk Nowitzki
Qui d’autre ? Le WunderKind revient sur ses terres pour un dernier tour de piste, et devant son public s’il vous plaît. Si on imagine sans peine que la Mannschaft aura du mal à rallier Rio, on assistera donc à la dernière compétition internationale de cette légende vivante du basket européen et mondial. Tout simplement le GOAT du Vieux Continent, qui nous régalera quoiqu’il arrive des ses fade-aways dévastateurs, en espérant pour lui et la jeunesse allemande qu’il poursuivra son Euro jusqu’à Lille pour la phase finale. dans tous les cas, on se délectera une fois de plus de voir jouer un tel génie sur nos terres ou presque, à l’aube d’une ère nouvelle pour le basket allemand. Pensez à prendre des photos.
Résultat en 2013 : premier tour
Dennis Schroder / Dirk Nowitzki. Voilà une association de malfaiteurs qui fait saliver toute l’Allemagne et sur laquelle reposera peut-être les résultats du pays en septembre. Entourés par une joyeuse bande de seconds couteaux (Robin Benzing, Tibor Pleiss, Heiko Schaffartzik …), les deux NBAers seront évidemment les fers de lance de la sélection et si l’entente entre les deux est efficace, la quatrième place est envisageable. De plus, les Allemands pourront compter sur une O2 Arena en fusion pendant une semaine pour pousser leurs joueurs, un avantage conséquent dans un Groupe qui pourrait se jouer à de petits détails…
Islande
Roster (bon courage pour choisir entre)
- Jakob Sigurdarson
- Hoerdur Vilhjalmsson
- Olafur Olaffson
- Elvar Fridriksson
- Pavel Ermolinskij
- Martin Hermanssonn
- Jon Stefansson
- Logi Gunnarsson
- Haukur Palsson
- Helgi Magnusson
- Sigurdur Thorvaldsson
- Axel Karason
- Kristofer Acox
- Hlynur Baeringsson
- Ragnar Nathanaelsson
- Sigurdur Thorsteinsson
Joueur à suivre : Eidur Gudjohnsen (passé par Barcelone, Chelsea et l’AS Monaco)
Pas trouvé d’autres sportifs connus au pays. A part peut-être Jon Stefansson, poste 2 de Malaga, shooteur capable de tourner à plus de 10 points de moyenne il y a quelques années en Liga ACB. Passé également plusieurs saisons par l’Italie, il est le seul joueur référencé de son pays, et encore on a cherché un moment.
Résultat en 2013 : bizarrement non qualifié
Hormis pour l’épreuve de cuisson de la viande de renne ou du gras de baleines, spécialités locales très appréciées par les esquimaux.
Programme des rencontres
Samedi 5 septembre
- 15h : Allemagne / Islande
- 18h : Espagne / Serbie
- 21h : Italie / Turquie
Dimanche 6 septembre
- 15h : Allemagne / Serbie
- 18h : Islande / Italie
- 21h : Turquie / Espagne
Mardi 8 septembre
- 15h : Serbie / Islande
- 18h : Allemagne / Turquie
- 21h : Espagne / Italie
Mercredi 9 septembre
- 15h : Turquie / Serbie
- 18h : Italie / Allemagne
- 21h : Espagne / Islande
Jeudi 10 septembre
- 15h : Serbie / Italie
- 18h : Allemagne / Espagne
- 21h : Islande / Turquie
Pronostic TrashTalk
- Serbie
- Espagne
- Italie
- Allemagne
- Turquie
- Islande
Bien malin qui pourra prédire l’issue de ce Groupe B. Car mis à part nos amis touristes venus du nord de l’Europe, cinq équipes sont donc en mesure de sortir de cette poule relevée comme rarement dans un Euro. Une chose est sûre, il ne faudra pas calculer (suivez mon regard) et jouer chaque match à fond, sous peine de passer au pire à la trappe ou de tomber au mieux dans les griffes de Rudy Gobert dès les huitièmes de finale…
Retrouvez par ici la présentation du Groupe A
Source image : Clap.name