Le classement TrashTalk des arrières 2015 : James Harden, 1ère position !

Le 24 août 2015 à 21:31 par Nicolas Meichel

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les monstres dominants de la NBA, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs arrières en activité. On termine en 1ère position, avec le barbu le plus célèbre de la Ligue.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les bêtes évoluant dans les peintures actuelles. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir l’impact qu’a eu un joueur sur le résultat du groupe. Il y a également les statistiques individuelles, baisant les pieds des joueurs les plus gourmands et redressant ceux qui seraient timides de la feuille. Puis vient l’arsenal offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un joueur domine réellement sur une partie du terrain ou bien s’il cartonne sur les deux. Enfin, le mental se posera sur le QI basket et le leadership de chacun, sans oublier la capacité à rester focus quand la pression monte et le karma tourne. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Gary Payton, qui pourrait tenir le regard avec Rasheed Wallace, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres barfights.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite le phénoménal James Harden !

Bilan collectif : 9/10

Vu comment il a porté son équipe durant toute la saison, James Harden aurait presque pu obtenir la note maximale, mais on ne pouvait pas aller jusque-là après la défaite en cinq manches face à Golden State. Cependant, avec 56 victoires en saison régulière et une qualification pour les Finales de la très chaude Conférence Ouest, Houston a réalisé une année inespérée vu les nombreuses blessures qui ont touché la franchise texane, allant de Dwight Howard à Patrick Beverley en passant notamment par Terrence Jones. Exceptionnel individuellement mais surtout véritable leader, le barbu a tellement bien cuisiné que le bilan collectif des Rockets a donc finalement été très bon, eux qui ont réalisé leur meilleure campagne depuis presque 20 ans.

Statistiques individuelles : 9/10

Alors là, niveau statistiques, on peut dire que James Harden n’a pas fait dans la dentelle. Deuxième meilleur marqueur de la NBA derrière Russell Westbrook avec 27,4 points de moyenne (à 44 % de réussite au tir dont 37,5 % du parking et un joli 86,8 % de la ligne des lancers francs), le barbu a enchaîné les cartons offensifs en réalisant pas moins de 10 matches à 40 points ou plus dont deux à plus de 50 ! Mais outre le scoring, Harden a également bien noirci les autres catégories statistiques en prenant 5,7 rebonds par match et en distribuant 7 caviars de moyenne. Bref, il s’est occupé de tout, ce qui lui a permis de sortir sa meilleure ligne de stats en carrière, autant offensivement que défensivement (1,9 interceptions et 0,7 contre par match, également des career-highs). Enfin, contrairement aux saisons précédentes, il n’a pas fait de la mouise en Playoffs, où il a sensiblement sorti les mêmes chiffres qu’en saison régulière.

Arsenal offensif : 10/10

Si James Harden a plus tendance à frustrer qu’à faire rêver en attaque, il est aujourd’hui l’une des machines les plus dévastatrices de la NBA offensivement parlant. Alors oui, il pose peut-être sa tente sur la ligne des lancers francs mais savoir provoquer des fautes est une qualité que possèdent habituellement les grands attaquants. Et puis bon, faut vraiment être de mauvaise foi pour réduire le barbu à ça, lui qui n’est pas loin de posséder l’arsenal complet en attaque. Quasiment injouable en un-contre-un, Harden est capable de faire tourner la tête de n’importe quel défenseur (salut Ricky) grâce notamment à son fameux step-back, son side-step et tout autre dribble en step. A ça, vous ajoutez un shoot extérieur fiable, une capacité à attaquer le panier unique, un jeu au poste correct (même s’il ne l’utilise pas beaucoup) ainsi que de vraies qualités de playmaking. Eh oui, contrairement à beaucoup de scoreurs, il ne se contente pas d’ajouter des points au tableau d’affichage puisqu’il fait également jouer ses coéquipiers en les mettant dans de bonnes conditions. Bref, la totale quoi !

Arsenal défensif : 6/10

On en vient au sujet qui fâche. Moqué, ridiculisé, youtoubé pour ses exploits en défense, James Harden s’est forgé une réputation de passoire qui lui colle toujours à la barbe. Pourtant, l’arrière des Rockets a fait de vrais progrès cette saison. Alors oui, il partait de 30 mètres sous terre mais le problème avec Harden n’a jamais vraiment été sa capacité à défendre, mais son envie. Et là-dessus, il s’est clairement mis un coup de pied au popotin. Plus concentré, plus appliqué, le barbu a fait de véritables efforts de ce côté-là du terrain, que ce soit en homme-à-homme ou au niveau des rotations. Alors oui, il est loin de faire partie des meilleurs joueurs à son poste défensivement, mais les punchlines à son sujet semblent désormais périmées.

Mental : 9/10

Clutch et véritable leader des Rockets tout au long de la saison, James Harden a définitivement franchi un cap au niveau des prises de responsabilités et dans sa capacité à emmener tout le monde avec lui. Avec l’absence longue durée de Dwight Howard, les Rockets auraient pu s’écrouler mais le barbu a maintenu les Rockets à flots grâce évidemment à ses exploits sur le terrain mais aussi grâce son attitude. Si ça lui arrive encore de passer au travers dans des moments importants (remember Game 5 contre Golden State) et de chialer un peu sur les arbitres, James Harden n’est pas loin d’être irréprochable sur ce critère-là aujourd’hui.

Points TrashTalk : 8/10

Sous ses airs de Père Noël, James Harden n’a pas peur d’ouvrir la bouche quand l’occasion se présente, même si ça c’est déjà retourné contre lui. On pense notamment à l’épisode Kobe Bryant lors des Playoffs 2012, où il n’a pas hésité à se confronter les yeux dans les yeux avec le “Black Mamba”, ainsi qu’à l’épisode Warriors il y a quelques mois, où il a sorti un joli “they are not even that good” avant de se prendre une branlée. Cependant, là où le barbu nous fait vraiment rêver, c’est plus dans son attitude et sa dégaine. Déjà, il possède une façon de jouer qui respire l’insolence et le manque de respect, lui qui adore victimiser les défenseurs grâce à ses dribbles et ses qualités offensives. Ensuite, vous mélangez ça avec un peu de provocation lors de la célébration et vous obtenez un bon petit plat. Que ce soit à travers un petit regard, quelques mots doux ou des cours de cuisine, James Harden n’est jamais le dernier pour chambrer. Et ça, on adore !

Moyenne totale : 8,5/10

Exceptionnel la saison dernière, James Harden est clairement aujourd’hui ce qu’il se fait de mieux au poste d’arrière. Second à la course au MVP derrière l’autre taré nommé Stephen Curry, le barbu est définitivement entré dans une nouvelle catégorie, celle des extraterrestres. S’il reste du boulot en défense, peu de joueurs peuvent aujourd’hui le regarder dans les yeux en attaque, lui qui possède quasiment le package complet. Mais désormais, il va falloir confirmer tout ça en essayant de porter Houston au moins jusqu’en Finales de Conférence, ce qui sera assez hard quand on voit la concurrence de malade qui existe une nouvelle fois dans l’Ouest des Etats-Unis. Mais vu le talent du bonhomme, c’est tout à fait possible.

5ème position : Bradley Beal

4ème position : Dwyane Wade

3ème position : Klay Thompson

2ème position : Jimmy Butler

Source image : USA Today


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