Le classement TrashTalk des arrières 2015 : Bradley Beal, 5ème position !

Le 24 août 2015 à 18:53 par Bastien Fontanieu

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les monstres dominants de la NBA, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs arrières en activité. On commence en 5ème position, avec le soldat de la Maison-Blanche.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les bêtes évoluant dans les peintures actuelles. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir l’impact qu’a eu un joueur sur le résultat du groupe. Il y a également les statistiques individuelles, baisant les pieds des joueurs les plus gourmands et redressant ceux qui seraient timides de la feuille. Puis vient l’arsenal offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un joueur domine réellement sur une partie du terrain ou bien s’il cartonne sur les deux. Enfin, le mental se posera sur le QI basket et le leadership de chacun, sans oublier la capacité à rester focus quand la pression monte et le karma tourne. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Gary Payton, qui pourrait tenir le regard avec Rasheed Wallace, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres barfights.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite le jeune Bradley Beal !

Bilan collectif : 8/10

Si la saison régulière des Wizards n’a pas été aussi brillante qu’espérée, eux qu’on voyait notamment devant les Hawks en tout début de campagne grâce à l’arrivée de Paul Pierce, c’est la correction infligée aux Raptors et le fighting spirit montré contre Atlanta en demi qui permet à Bradley de repartir avec cette note, lui qui a pourtant encore manqué sa brouette de matches à cause de pépins physiques. Qu’est-ce qu’on aimerait voir ce garçon atteindre la barre des 75-80 rencontres, car son importance dans la rotation de Randy Wittman a souvent prouvé être énorme. Au final, on est obligé de décerner un 8 rien que pour la présence en demis, mais surtout pour l’extinction de dinos à Toronto.

Statistiques individuelles : 6/10

Encore gêné à droite à gauche par un corps qui a décidé de le soûler dès ses débuts chez les pros, Beal a loupé une vingtaine de soirées et a proposé des statistiques moins bonnes que sa deuxième année en NBA, elle qui envoyait du petit rêve en perspective. Aux points on a baissé (de 17.1 à 15.3 en moyenne), mais le reste a gardé son habituel niveau satisfaisant, notamment à distance où l’arrière est toujours aussi sanglant (40.9% du parking). On va se répéter une nouvelle fois, mais comme on a pu voir lorsque John Wall s’est blessé en Playoffs, le produit formé à Florida a passé la vitesse All-Star et on a enfin vu Bradley Beal en mode Bradley Beast : 10 matches, 23.4 points, 5.5 rebonds et 4.6 passes en ajoutant 1.6 interceptions. La totale.

Arsenal offensif : 8/10

Justement, on vient de mentionner ses derniers Playoffs qui -on l’espère- serviront de tremplin sur lequel rebondir, Beal a été exceptionnel lorsque son meneur l’a quitté et Randy Wittman a enfin compris qu’il possédait une pépite au poste 2. En pur spot-up on savait que le garçon était très fort grâce à une mécanique de tir fabuleuse, mais en création balle en main on l’a observé grandir, voyant notamment des choix solides possessions après possessions. Aujourd’hui, Bradley peut monter à l’arceau et finir avec le contact, rentrer ses tirs à mi-distance, dégainer rapidement à 8 mètres et trouver de copains démarqués. Manque juste un vrai coach qui lui donne plus de responsabilités, et ça fera très mal.

Arsenal défensif : 8/10

Numériquement, on peut compter sur l’arrière dans le sens où il effectuera ses habituelles interceptions sur les lignes de passes (1.2 l’an passé) et n’hésitera pas à monter au contre, mais ce sont surtout ses fondamentaux et ses mouvements qui donnent le sourire, quand on ajoute à cela une vraie belle discipline. Gâté athlétiquement, Bradley suit son joueur telle une ombre et pourra venir en aide s’il le faut : peu d’erreurs au menu, et quelques kilos en plus qui lui permettent de tenir sur les beaux bébés évoluant à son poste. On attend rien de plus, si ce n’est de l’expérience qui viendra très vite.

Mental : 7/10

Non, cette note ne vient pas flinguer le sniper dans sa capacité à prendre des gros tirs, lui qui est clairement le joueur le plus clutch des Wizards maintenant que Paul Pierce est retourné en Californie. On a beau apprécier John Wall et ses progrès mois après mois, mais Wittman a montré à plusieurs reprises qu’il préférait donner la gonfle à son arrière plutôt qu’à son meneur, et cela a souvent payé. Malheureusement, avec seulement trois années professionnelles, un côté gentil garçon qui ne veut pas bousculer la hiérarchie et des blessures chroniques qui peuvent cacher des gros doutes dans la caboche, on est obligés de sanctionner un minimum. Un vrai gentleman, qu’on aimerait voir énervé de temps à autres pour se faire une belle boîte de confiance en titane.

Points TrashTalk : 8/10

Le banc des Raptors se souvient encore du blabla que Bradley opérait chez eux avec un score à son avantage et des paniers importants rentrés en seconde mi-temps. En évoluant au quotidien avec John Wall, le garçon a forcément de quoi bomber le torse et il n’hésitera pas à montrer sa confiance devant les médias, comme lorsqu’il souhaitait maintenir le débat des backcourts avec Stephen Curry et Klay Thompson. Disons qu’aujourd’hui la question ne se pose plus vraiment, mais pour un gamin à peine arrivé en NBA on valide. Reste cependant une vraie question à aborder : celle de son futur contrat. Menotté par les Wizards qui misent tout sur Kevin Durant, acceptera-t-il de garder le silence encore longtemps ?

Moyenne totale : 7.5/10

Le visage des Wizards ressemble peut-être à celui de John Wall, mais attention à ne pas s’égarer. Bradley Beal a un talent fou, seulement trois années d’expérience en NBA et surtout montré sur ces derniers Playoffs qu’il pouvait très bien mener une équipe en tant que vrai leader offensif comme défensif. Cette évolution sera intéressante à suivre car elle croisera des affaires contractuelles décisives, la capitale américaine mettant tout en oeuvre pour recruter KD dans un an. La stratégie est compréhensible, mais l’ambition de Beal est déjà facile à deviner : s’il s’éclate aux côtés de Wall, il pourrait probablement devenir encore plus fort, tout seul, ailleurs.

Source image : washington.cbslocal.com


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