Le classement TrashTalk des ailiers-forts 2015 : LaMarcus Aldridge, 3ème position !

Le 22 août 2015 à 19:40 par Alexandre Martin

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk balance la sauce sur les monstres dominants de la saison passée, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs ailiers-forts en activité. On continue avec la 3ème position qui revient au néo-spur, LaMarcus Aldridge. 

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les bêtes évoluant dans les peintures actuelles. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir l’impact qu’a eu un joueur sur le résultat du groupe. Il y a également les statistiques individuelles, baisant les pieds des joueurs les plus gourmands et redressant ceux qui seraient timides de la feuille. Puis vient l’arsenal offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un joueur domine réellement sur une partie du terrain ou bien s’il cartonne sur les deux. Enfin, le mental se posera sur le QI basket et le leadership de chacun, sans oublier la capacité à rester focus quand la pression monte et le karma tourne. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Gary Payton, qui pourrait tenir le regard avec Rasheed Wallace, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres barfights.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite le soigné LaMarcus Aldridge !

Bilan collectif : 7/10

Après une saison régulière à 51 victoires et finie à la première place de la division Nord-Ouest, Aldridge et ses Blazers se sont heurtés aux grosses papattes et à la défense intransigeante des Grizzlies ayant fait de Memphis un caverne imprenable pour les hommes de l’Oregon. A aucun moment le grand LaMarcus n’a démérité, mais son équipe n’avait tout simplement pas les moyens de lutter contre Marc Gasol et sa troupe.

Statistiques individuelles : 8/10

Avec 23,4 points (à 46,6% au tir) et 10,2 rebonds, Aldridge fait partie des quelques joueurs qui tournent en double-double de moyenne tout en y ajoutant presque 2 passes décisives (1,7) et 1 contre. Des statistiques qu’il a plus ou moins maintenues en Playoffs sur les 5 matches de la série perdue au premier tour : 21,8 points (mais à seulement 34% au tir…), 11, 8 rebonds, 1,8 passe décisive et 2,4 contres. Concrètement, le domaine qui empêche Aldridge d’avoir une note supérieure à 8 ici est celui des caviars. L’ailier-fort n’utilise que trop rarement et assez mal le danger qu’il représente balle en main au poste bas…

Arsenal offensif : 9/10

Un peu de la même manière que pour la note de statistiques individuelles, avec une meilleure vision ou un meilleur sens collectif et donc un peu plus de passes décisives, l’ami LaMarcus pourrait clairement prétendre à un 10. Car franchement dès lors qu’il s’agit de scorer, l’ex-Blazer est assez inarrêtable. Plutôt sous-estimé en termes de pénétrations et d’attaque de cercle, Aldridge est en revanche connu de tous pour son jeu impressionnant au poste bas où il a une superbe palette de moves ainsi que dans cette zone qu’on appelle le mid-post (à 4-5 mètres du cercle) où sa qualité de shoot pour sa taille le rend très difficile à défendre. En plus, il a tout simplement un vrai tir dans le périmètre et peut planter de n’importe où – même de derrière l’arc – s’il est ouvert.

Arsenal défensif :  7/10

Même s’il n’est pas un spécialiste reconnu de la défense, Aldridge reste un beau bébé de 2m11 pour environ 110 kilos. Le genre de garçon capable de gêner lorsqu’il se positionne derrière son vis-à-vis au poste bas par exemple. Il manque certainement un peu de “méchanceté” défensive comme un Kevin Garnett, un Dennis Rodman ou un Draymond Green mais il comprend bien le jeu et propose de bonnes aides qu’il conclue parfois par des contres. Et puis n’oublions pas qu’il est un excellent rebondeur défensif (presque 8 par match sur 2014/2015) ce qui limite les deuxièmes chances de ses adversaires. Mais il faut bien reconnaître que la présence à ses côtés d’un pivot comme Robin Lopez a sûrement masqué quelques lacunes à ce niveau, et ceci explique cette note de “seulement” 7.

Mental : 7/10

Sans être forcément très démonstratif, Aldridge est un véritable leader offensif qui assume ses responsabilités en scorant efficacement dans la plupart des grandes rencontres auxquelles il a participé. Il fait partie de ces joueurs à qui un coach peut donner la balle en toute confiance dans les dernières minutes d’un match serré. Mine de rien, mentalement, LaMarquise est solide. Il suffit de voir comment il a essayé de résister tant bien que mal face aux Grizzlies pendant que le nouveau ‘franchise player‘ des Blazers se faisait éventrer en défense par Beno Udrih.

Points TrashTalk : 7/10

Avec ses faux-airs de gros nounours tout calme, on pourrait croire qu’Aldridge peut se faire rentrer dedans par n’importe quel joueur un peu agressif mais il n’est pas du genre à se laisser malmener. Comme en témoigne ce petit échange d’amabilités avec Serge Ibaka (ici) – qui vaudra d’ailleurs aux deux joueurs de se faire expulser – suite à un corps à corps très hot lors d’une lutte pour la position au rebond. Pas du genre à chercher les embrouilles, mais pas du genre non plus à baisser les yeux ce bon LaMarcus.

Moyenne : 7,5/10

Les plus observateurs d’entre vous auront remarqué que cette note moyenne est la même que Pau Gasol qui figure pourtant derrière au classement, en 4ème position. L’avantage a ici été donné à Aldridge car il était le franchise player des Blazers l’an passé pendant que l’Espagnol était un lieutenant de luxe chez les Bulls. Désormais prêt à prendre un nouveau départ avec les Spurs, LaMarcus Aldridge – qui vient d’avoir 30 ans – est à un moment capital de sa carrière. Il va devoir s’appuyer sur l’excellent collectif des hommes de Popovich et y apporter son talent individuel et sa capacité à faire des différences pour emmener San Antonio vers son objectif habituel : le titre. S’il y arrive, on pourra dire qu’il aura passé un gros cap et qu’il a très bien fait de quitter Portland.

5ème position : Chris Bosh

4ème position : Pau Gasol

Source image : AP/USA Today