Le classement TrashTalk des ailier-forts 2015 : Blake Griffin, 2ème position !

Le 22 août 2015 à 20:05 par Bastien Fontanieu

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les monstres dominants de la saison passée, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs ailier-forts en activité. On enchaîne en 2ème position, avec le meilleur ami de photographes.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les bêtes évoluant dans les peintures actuelles. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir l’impact qu’a eu un joueur sur le résultat du groupe. Il y a également les statistiques individuelles, baisant les pieds des joueurs les plus gourmands et redressant ceux qui seraient timides de la feuille. Puis vient l’arsenal offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un joueur domine réellement sur une partie du terrain ou bien s’il cartonne sur les deux. Enfin, le mental se posera sur le QI basket et le leadership de chacun, sans oublier la capacité à rester focus quand la pression monte et le karma tourne. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Gary Payton, qui pourrait tenir le regard avec Rasheed Wallace, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres barfights.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite l’imposant Blake Griffin !

Bilan collectif : 8/10

Nombreux seront ceux qui retiendront -et de façon compréhensible- la défaite tragique de ses Clippers face aux Rockets alors que Blake et ses copains menaient 3 à 1 dans leur série. Seulement, qui a sorti le champion en titre au premier tour et offert un duel épique à la planète basket ? Qui a été le leader incontestable de la franchise californienne durant ces Playoffs, élevant son niveau de jeu à des hauteurs inimaginables pour tenter de faire mieux que l’année précédente ? Calé dans la Pacifique derrière les Warriors qui ont tout simplement heat check le reste de la Ligue, Blake a quand même passé un sacré palier et même si des pépins physiques ont mis de l’ombre sur sa régulière, ses magnifiques Playoffs pourront essuyer les larmes de sa sortie en demi-finale…

Statistiques individuelles : 8/10

Oui, c’est sûr. On est bien d’accord. Si on compare la cuvée 2014 avec celle de 2015, Blake a offert moins dans de nombreuses catégories statistiques et surtout au rebond où DeAndre Jordan a dit qu’il en avait marre (de 9.5 à 7.6 prises par soir). Ce sont notamment ses blessures en début d’année qui ont brisé sa dynamique, mais là où Griffin a passé une barre phénoménale c’est bien à la passe : 5.3 caviars par rencontre, on est sur du moule assez rare au poste 4. Du coup, on ne devrait pas être étonnés s’il tape un petit 20-10-5 des familles sur la saison prochaine, lui qui a quand même terminé ses deux tours de Playoffs avec du velours statistique. Genre 25.5 points, 12.7 rebonds et 6.1 passes à plus de 50% au tir, ce dernier progressant années après années. Du velours on vous dit.

Arsenal offensif : 9/10

Comme pour ses statistiques la saison dernière, c’est à partir du 17 avril qu’on a pris la plus grosse claque, en voyant un BG totalement injouable sur contre-attaque comme sur demi-terrain. Confiant en ses capacités et désormais à l’aise sur son petit jumper à 5 mètres, le monstre a envoyé les Spurs en vacances et poussé les Rockets jusqu’au bout alors que sur cette deuxième série Chris Paul était bien diminué voire absent. Du coup, aujourd’hui, on doit se coltiner un type capable de mener les attaques rapides, dribbler dans son dos, lâcher des passes de alley-oop sublimes pour DJ et claquer des turn-around avec la planche. L’évolution offensive de Blake est devenue telle que la hiérarchie n’est probablement plus à discuter à Los Angeles : option 1 Griffin, option 2 Paul.

Arsenal défensif : 7/10

Là, il reste encore beaucoup de boulot. Quelque part, on peut comprendre l’investissement particulier du joueur quand on voit le partenaire de raquette avec lequel il s’amuse tous les jours, mais pour devenir l’athlète le plus complet possible Blake devra obligatoirement devenir plus solide et sérieux en défense. Possédant pourtant les qualités athlétiques qu’on lui connait, l’intérieur se repose encore un peu trop sur de la défense au feeling, tentant des actions spectaculaires comme des lectures de lignes de passes hasardeuses plutôt que de respecter de simples fondamentaux. Il a les jambes pour tenir du monde au poste, il a la vitesse pour contenir les petits et les qualités athlétiques pour gêner du scoreur : maintenant, il faut regarder des vidéos et bosser sa discipline.

Mental : 7/10

Les Rockets, les Rockets, les Rockets et encore les Rockets. Oui, ce sont bien ces Rockets dont on se souviendra grâce à leur comeback héroïque, pendant que Blake, Doc et Chris se regardaient en tentant de trouver la racine carrée de 42. On a aussi de quoi brûler son dossier en le voyant dominer dans la catégorie pleurniche-poids-lourd, mais avec un peu de bouteille et un CV qui commence à prendre forme, BG est sur le point de passer un cap. Au tir extérieur, aucun problème de confiance. Aux lancers, on s’améliore. Dans le money-time, il peut clairement prendre les affaires à son compte. Et encore une fois, on va radoter mais il faut le reconnaître : les deux victoires sur le parquet des Spurs et le début de série contre Houston alors que CP3 était absent ? C’était du titane dans le crâne de Griffin.

Points TrashTalk : 8/10

On a réduit en grande quantité les posters et autres célébrations suivant ses chefs d’oeuvres, on a également pris son rôle de leader comme un grand et accepté de devenir indépendant plutôt que le petit frère de Chris Paul. Mais que ce soit via son sens de l’humour, le nombre de techniques qu’il choppe par saison et son changement d’attitude face au jeu physique, Blake a de quoi tenir le regard à la table des grands. Avant, on avait plutôt droit à des larmes de crocodile lorsqu’un malabar lui collait une trempe. Aujourd’hui ? Le bonhomme se relève tout de suite et va régler ça sans l’aide de Matt Barnes ni qui que ce soit d’autre. Y’a pas à chier, quand on quitte l’adolescence ça fait du bien.

Moyenne totale : 7.83/10

S’il sera vraisemblablement hardcore d’aller chercher Anthony Davis sur le trône des joueurs à son poste dans les années à venir, il faut cependant reconnaître que le palier franchi par le numéro 32 aura été sublime à voir lors des derniers Playoffs. Dans la discussion des MVP il y a deux ans et malheureusement blessé pendant un long moment l’année dernière, Blake est enfin prêt à offrir la saison régulière parfaite avant de tenter d’effacer l’effondrement spectaculaire proposé en demi-finale de l’Ouest. Techniquement et physiquement, il peut le faire, collectivement et mentalement également. On attend donc la confirmation du printemps en automne puis en hiver, comme tous les grands joueurs savent faire.

5ème place : Chris Bosh

4ème place : Pau Gasol

3ème place : LaMarcus Aldridge

Source image : BleacherReport