Le classement TrashTalk des ailier-forts 2015 : Chris Bosh, 5ème position !

Le 22 août 2015 à 18:45 par Bastien Fontanieu

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les monstres dominants de la saison passée, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs ailier-forts en activité. On démarre en 5ème position, avec le plus connu des dinosaures.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les bêtes évoluant dans les peintures actuelles. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir l’impact qu’a eu un joueur sur le résultat du groupe. Il y a également les statistiques individuelles, baisant les pieds des joueurs les plus gourmands et redressant ceux qui seraient timides de la feuille. Puis vient l’arsenal offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un joueur domine réellement sur une partie du terrain ou bien s’il cartonne sur les deux. Enfin, le mental se posera sur le QI basket et le leadership de chacun, sans oublier la capacité à rester focus quand la pression monte et le karma tourne. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Gary Payton, qui pourrait tenir le regard avec Rasheed Wallace, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres barfights.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite le grand Chris Bosh !

Bilan collectif : 6/10

Le Heat espérait garder la tête haute suite au départ de LeBron, en blindant son intérieur et en croisant les doigts pour que la machine tienne jusqu’en avril. Malheureusement, des caillots de sang retrouvés dans les poumons de Bosh mettront un terme à son beau début de saison, lui qui maintenait Miami dans la course au Top 8. Bilan du champ de bataille ? 44 matches seulement pour CB, un Pat Riley en dépression et une paire Wade-Dragic qui n’a pas assez de force pour garder la tête au-dessus de l’eau. Le Heat termine à deux petites victoires des Playoffs mais donc derrière des équipes comme Brooklyn ou Indiana, propriétaires de campagnes assez laides. Impossible de donner une meilleure note à Bosh, efficace en automne mais impuissant au printemps.

Statistiques individuelles : 6/10

Sur une demi-saison, Chris a de quoi regarder la plupart de ses camarades de raquette droit dans les yeux et leur dire que défensivement leur soirée sera cauchemardesque. D’octobre à février, le plus long cou de Floride a quand même envoyé 21.1 points de moyenne à 46% dont 37.5% du parking, le rendant insupportable à défendre que ce soit proche de l’arceau comme à distance. Et si ses moyennes au rebond ont gardé un niveau décevant (seulement 7 prises par match), les passes décisives ont doublé et le nombre de fautes réalisées a baissé, ce qui a permis une petite montée en puissance au début de l’année dernière. Malheureusement, encore une fois, on ne peut décerner de note supérieure avec aussi peu de rencontres jouées la saison passée.

Arsenal offensif : 9/10

Lorsque le Heat déroulait sur la Conférence Est avec un certain numéro 6 sur l’aile, Bosh était déjà particulièrement relou à gérer en défense, de par sa patience, sa variété de moves au poste et surtout sa capacité à espacer le terrain. Victime d’un Dirk Nowitzki légendaire en 2011, Chris ira à la salle pour bosser son arc et deviendra par la suite un des stretch les plus chaotiques de la NBA. Du coup, c’est dans un rôle de leader offensif qu’on a retrouvé la bête il y a un an, et ce sont donc des soirées calvaires qui ont été réservées pour ses adversaires. Trop expérimenté, technique et malin, CB attire sa double-team habituelle mais a appris à mieux lâcher la balle pour un partenaire. Autant vous dire qu’avec Dragic à ses côtés et Whiteside en éboueur, sa saison prochaine pourrait être folle…

Arsenal défensif : 8/10

Loin des plexiglas qu’Anthony Davis nettoie ou des dessous de paniers qu’Anderson Varejao essuie avec son postérieur, le numéro 1 du Heat est un défenseur très solide qui connaît ses limites et arrose ses fondamentaux tous les matins. Des rotations appliquées en défense, une communication permanente en tant que phare principale et sa belle mobilité lui permettent de ne pas se faire ridiculiser dans la peinture, alors qu’il n’envoie pourtant pas trop de rêve numériquement parlant (moins d’une interception et 1 contre par soir). S’il faut se jeter sur un ballon perdu, choper du gros rebond important ou mettre ses mains sur le cuir, Bosh fera tout ça dans les moments importants. Ce qui nous mène du coup à…

Mental : 8/10

Comme un beau vin qui se bonifie avec le temps, CB est ce genre de vétéran dont la domination psychologique va se prolonger pendant encore un paquet de temps. Respecté depuis longtemps dans les coulisses de la Ligue pour son intelligence hautement développée et son sens du devoir, Chris peut aussi déconner comme on a pu le voir en interview mais il possède avant toute chose un formidable QI basket. Peu d’erreurs au quotidien une attitude exemplaire sur comme en dehors des terrains, un leadership vocal évident et le tout avec des tirs bien clutch en carrière ? Donnez-lui les clés de la maison et il vous la rendra dans un état parfait, les gosses auront pris leur douche et la vaisselle aura été rangée. Un franchise player comme de nombreux propriétaires rêveraient d’avoir.

Points TrashTalk : 7/10

Crier et taper des deux poings sur son torse, Chris peut le faire sans problème. Jouer sur son image borderline et faire le con devant les caméras, pas de souci non plus. Certains pointeront du doigt le fait qu’il peut changer totalement de comportement et paraître efféminé, qu’il a pleuré à chaudes larmes dans les couloirs de Miami après la défaite face aux Mavs en 2011, mais il faut savoir bien distinguer chaque chose. On ne bouscule pas Bosh aussi facilement et on peut rapidement s’en prendre plein la gueule si on ose lui rentrer dedans. Du blabla efficace, des éruptions appréciables devant son public et un bon éventail linguistique : parfait pour tenir à table avec les grands parleurs. Un gros compétiteur mais qui a des fois la dégaine d’un prof de yoga.

Moyenne totale : 7.33/10

Toc toc, qui est là ? Draymond Green. L’intérieur des Warriors était à quelques points d’intégrer le Top 5, mais le statut de franchise player de Bosh et sa domination statistique lorsqu’il est présent ont définitivement coupé la poire en deux. Trop efficace lorsqu’il est en pleine santé, trop expérimenté après tant d’années passées en tant que troisième roue du carrosse, Chris nous doit une très grosse saison régulière et Pat Riley a fait en sorte que sa vache à lait soit contente pour la prochaine reprise en l’entourant de belles sucreries. On croise donc les doigts pour qu’aucun pépin physique ne lui gâche son année, car le débat n’a quasiment pas lieu lorsqu’on a la chance de le voir jouer d’octobre à mai.

Source image : BleacherReport


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