Robert Horry remet en cause le professionnalisme de Charles Barkley : c’est un énorme scoop ?

Le 10 juin 2015 à 19:51 par Ludovic

Robert Horry est l’un des joueurs les plus bagués de l’histoire. Avec pas moins de sept titres de champions et une multitude de tirs décisifs, “Big Shot Rob” jouit d’une certaine expertise quand il s’agit de parler basketball. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas une énorme considération pour Charles Barkley. 

Après quatre saisons sous les couleurs des Rockets lors desquelles il a récupéré ses deux premières bagues, Robert Horry est échangé un soir d’août 1996 à Phoenix en compagnie de Sam Cassell, Robert Horry, Chucky Brown et Mark Bryant contre l’ancien MVP. Quatre joueurs très importants dans un effectif précédemment champion, contre un Charles Barkley vieillissant et un peu gras. Quelques dizaines de matches plus tard, Chuck et Clyde Drexler prendront leur retraite sans avoir approché le Graal tandis qu’Hakeem Olajuwon tentera une dernière aventure à Toronto. So what ?

Et bien, cet échange est aujourd’hui considéré par certains observateurs comme un des plus mauvais réalisés par la franchise du Texas. Certes, récupérer une icône tel que Charles Barkley, c’était quelque chose ! Mais se séparer de quatre mecs importants pour un futur Hall of Famer – certes !  mais en fin de carrière – a peut-être gâché les chances des Rockets les saisons suivantes. Sam Cassell finira par mener de nombreuses équipes à de superbes saisons, tandis que Robert Horry s’est avéré être un élément indispensable à plusieurs équipes championnes. Charles Barkley, à Houston ? Quelques points et rebonds, une attitude de diva et aucune chance d’accrocher les Finales avec le Jazz de Malone et Stockton pour les plus sceptiques, un coup de poker malchanceux pour les plus optimistes.

Robert Horry a toujours cette histoire en travers de la gorge, et a évacué sa frustration récemment :

Ils ont ramené Barkley, un mec qui n’aime pas s’entraîner, un mec qui n’aime pas travailler dur… alors qu’ils auraient pu ajouter au mix deux vétérans et deux jeunes, ce qui aurait fait une superbe équipe. Mais non, ils se sont dit “on va ramener Charles”. Mais p*tain, vous réalisez que Charles n’a rien gagné à Phoenix, qu’il n’a rien gagné à Philly ? Et parfois, vous savez, les grands joueurs ne rendent pas les grandes équipes meilleures.”

Une punchline de toute beauté distillée de main de maître par Big Shot Rob. Mais ce n’est pas tout : sous-entend-t-il que Charles Barkley n’est pas un winner ?

Non, je ne dirais pas ça. Je dirai juste qu’il a amené un nouvel élément à cette équipe. Et parfois vous avez trop de chefs dans la cuisine – pensez-y, vous aviez Clyde, vous aviez “The Dream”, et vous aviez Charles – ce sont trois scoreurs, et il n’y a qu’un ballon. La plupart des équipes n’ont que deux bons scoreurs… et je pense qu’il était de trop dans cette équipe.”

Un commentaire qu’appréciera sans doute le consultant star de TNT qui devrait contre-attaquer assez rapidement. Car on le sait, Charles Barkley n’a pas sa langue dans sa poche. Le retour de flamme est prévu dans les 72 heures. 

Source article : Pro Basketball Talk & Bleacher Report

Source image : Slam Online

 


Tags : Robert Horry