David Blatt avait trouvé le totem de l’immunité dès janvier : impossible à virer pour Dan Gilbert
Le 29 mai 2015 à 19:37 par Ludovic
Juin arrive tranquillement, les oiseaux chantent, et les Cavaliers vont rencontrer les Warriors en Finales NBA. Et si tout ne s’était pas passé comme prévu ? Et si, à un moment de la saison, Dan Gilbert avait pété un câble et renvoyé David Blatt en Europe ?
Ce scénario pas franchement impossible aurait en effet pu tout à fait arriver en janvier. A l’époque, les Cavaliers galèrent. LeBron James est blessé et ses coéquipiers courent derrière les victoires comme Charles Barkley derrière un burger, James Harden derrière les call-girls et J.R. Smith derrière son pote Jack Daniels (qui court pas vraiment très vite, puisqu’il arrive toujours à le rattraper). Comme un et un font deux, les joueurs de l’Ohio perdent dix fois en douze rencontres entre Noël et le 13 janvier.
On ne donnait alors pas cher de la peau de David Blatt, coach rookie au volant d’une grosse cylindrée dès sa première année. Finalement, rien ne se passe, LeBron James revient et la franchise se remet à gagner. Interrogé sur cette période délicate, Dan Gilbert, le grand patron des Cavaliers, a tenu à déclarer que virer son coach ne lui avait jamais, ô jamais traversé l’esprit :
Je ne m’inquiétais pas des attentes, surtout après avoir changé deux fois de coaches en deux ans. C’était un gars qui avait enchaîné les succès. Vous devez au moins laisser une saison, peut-être plus. Je pense que cela aurait déstabilisé toute la franchise et ça aurait été vraiment mauvais.”
Soit c’est foutrement bien vu, soit David Blatt avait des dossiers archives sur son patron. Mais qu’on ne nous prenne pas pour des jambons : à l’époque, les rumeurs sur le possible licenciement du coach étaient fréquentes. Et n’a-t-on pas coutume de dire qu’il n’y a pas de fumée sans feu ? Mais bon, à quelques jours des Finales, difficile de sortir autre chose qu’une réponse politiquement correcte pour le propriétaire des Cavaliers.
Du coup, on en est là : deux coaches rookies vont s’affronter dès leurs premières saisons sur un banc NBA pour tenter d’accrocher le Larry O’Brien Trophy : d’un côté Steve Kerr, et de l’autre David Blatt. C’est toujours mieux que Pôle Emploi, non ?
Source article : ProBasketball Talk
Source image : Tolga Bozoglu – EPA