Clippers – Rockets, débrief du Game 4 : Houston, on a un gros problème au niveau du crâne…

Le 11 mai 2015 à 08:59 par Bastien Fontanieu

Rockets

Quitte à totalement quitter sa saison psychologiquement, autant le faire à l’extérieur pour annoncer un retour épique à la maison : bienvenue chez les Rockets, rois du bordel ce dimanche soir (128-95)…

117, 109 et 124. Non, il ne s’agit pas des variations de poids chez Raymond Felton entre septembre, février et juin, mais bien du nombre de points encaissés par la bande à Kevin McHale sur les trois premiers matches de cette série. On avait donc brossé ici cette équipe au potentiel défensif énorme rien que par la présence de Dwight, mais c’est peu dire si la réaction des Rockets a été choquante sur ce Game 4. Au-delà des 128 pions encaissés à Los Angeles, c’est dans l’attitude qu’un véritable drapeau blanc a été jeté sur le parquet, l’entraîneur local perdant totalement le contrôle de son équipe et de sa saison. Des embrouilles avec l’adversaire, des attaques freestyle, une défense qui zappe chaque rotation et des coéquipiers qui s’engueulent : typiquement le genre de situation qu’on veut rencontrer lorsqu’on s’est pris 124 points et qu’on a eu 48h pour se serrer les coudes. Autant vous dire qu’on imagine très bien Harden dans une boîte en train de faire la teuf pendant que Dwight essaye de se faire de nouveaux amis à Los Angeles, Terrence Jones qui lit dans sa chambre d’hôtel et Prigioni qui pleure seul sous sa douche. Chacun dans son coin, cohésion zéro, un doux mélange des plus agréables à regarder à 3h du matin, surtout quand les Bulls et Cavs vous ont offert un nouveau finish épique.

Le plus dur dans cette affaire et dans ce match, c’est que tout aura été foiré du début à la fin par McHale. D’abord, Howard qui prend 2 fautes et n’attend pas 120 secondes pour s’embrouiller avec l’arbitre. Si le pivot aura bien été un des seuls à montrer un peu de fighting spirit sur cette rencontre, il aura malheureusement vu avec dépit le manque de concentration de ses coéquipiers, trop longtemps bercés par le pipeau de leur entraîneur. Ensuite, ce fameux hack qui touchera les étoiles en première mi-temps, puisque DeAndre Jordan prendra 28 lancers en 24 minutes. Oui oui, 28 lancers, un record qui plongera les spectateurs dans la dépression et McHale dans la matrice. L’architecte des Rockets est bourré, appuie sur tous les boutons mais rien ne marche, et offre surtout un énième speech des plus convaincants dans son vestiaire, imposant à ses joueurs de repartir avec de belles intentions défensives. Score du troisième quart ? Juste 43 à 25 pour les hôtes. Un mélange de jeu honteux et de mixtape du côté de L.A, DeAndre plantant mine sur mine dans l’arceau grâce aux offrandes de Chris Paul. Austin Rivers rajoute ses joyeusetés, Redick se réveille, la fin de match se passe de commentaires rien qu’en voyant l’expulsion du numéro 12 et James Harden totalement désintéressé en conférence de presse.

Bref, vous l’aurez compris, c’était du grand basket : 93 lancers au total et une équipe qui quitte sa saison, ça pique aux yeux. Rendez-vous à Houston pour la mise à mort ce mardi, à mois qu’un certain barbu se réveille…

Source image : montage


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