“Thibs” : la Thibod’eau de vie à base d’élixir de Taureau
Le 24 mars 2015 à 18:58 par David Carroz
TrashTalk Service Announcement : cet article n’a d’autre but que de vous dresser le portrait d’un joueur, d’une franchise ou de tout autre acteur de la NBA en jouant sur les mots pour vous divertir, en visant un contenu ludique. La lourdeur des blagues composant cette rubrique n’ayant d’égal que la légèreté avec laquelle nous vous conseillons de la lire, nous vous remercions de votre grande mansuétude.
Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume – mais qu’en est-il de deux, trois ou quatre fois, rien ne nous le dit – c’est avec un coach que j’ai rendez-vous. Un entretien que j’aurais pu confier à notre psy s’il n’était pas en garde-à-vue pour une Sigmund Freud fiscale, manquant ainsi à l’appel. C’est ainsi que j’ai dû piocher dans ses patients pour éviter que la clinique ne prenne des râteaux dans le futur à cause d’un mécontentement. C’est donc TomTom Thibodeau, arrivé déboussolé dans nos locaux malgré son GPS, qui sera notre invité, ou café.
Ce sera une tisane camomille finalement pour lui, stressé et souffrant pour dormir ces derniers temps, mais de préférence avec un croissant pour accompagner sa boisson. En effet, à travailler comme un malade, il en perd le sommeil et il ne prend même plus le temps de manger. Conclusion, il a aujourd’hui l’eStromae dans les talons, et les prestations des Bulls qui sont loin d’être formidables accentuent encore plus son mal-être. Il faut le comprendre, une défense gruyère – Cheese en version originale – comme celle qu’il voit certains soirs le rend fou. Pour lui, aucun joueur ne rattrape l’autre dans le manque d’effort de son équipe, tous les mêmes et il y en a marre. Au point qu’il craque prochainement en leur disant AVF et en claquant la porte de la franchise de l’Illinois ?
Pour cela, il faudrait qu’il ne soit pas remercié avant par Forman. Gar à toi “Thibs” ! Mais je n’ai pas besoin de le prévenir, il a conscience que la situation va de mal en pis et il mamelle à l’aide, en s’en-tétant à hurler :
Mon GM va me b***, tel une wi-fi de joie, mettant fin ainsi à Mac querelle avec lui, faisant par la même occasion du United Center une maison close pour moi. Après toutes les passes que j’ai fait effectuer aux joueurs, ça serait un comble !
Je ne voudrais pas tirer les plans sur la comète avant que Thibodeau ne doive s’en Halley, mais lorsqu’on voit comme sa Tempel gonfle quand il parle de son boss, on le sent tendu comme une crampe. Si t’es tendu…Si je te dis t’es tendu, t’es tendu !! C’est pas à toi de dire je ne suis pas tendu !! Je te dis t’es tendu Thomas, c’est tout ! Alors tu me dis oui, c’est vrai je suis tendu, je ne suis pas à mon aise. Mais tu as raison de l’être, depuis le temps que la relation entre toi et Gar Forman est exécrable, exé-scrabble pour les passionnés de lettre ou exé-crabe lorsqu’on aime manger des crustacés. Il faut l’admettre, aujourd’hui il y a de fortes chances que ton règne vienne à toucher à sa fin, sans que ta volonté de gagner le titre soit faite. Et nous devrons pardonner ton jeu offensif.
Car voilà, malgré tout ce qu’il a pu accomplir et la façon dont les Bulls ont progressé depuis qu’il a pris les Taureaux par les cornes, son image est aujourd’hui – ironiquement – écornée. De quoi ruminer une certaine amertume, lui qui espérait sûrement roder-aux côtés de Phil Jackson comme plus grand coach de l’histoire de la franchise. Mais badabulls, tout s’écroule, et même certains fans commencent à douter, et incapable de rester zezen, il s’est tourné vers l’alcool. Tous les chemins menant au rhum, il y noie son chagrin, coupant cette boisson au Red Bull bien entendu, sans que cela ne lui donne des ailes. Même la musique ne lui fait plus d’effet : son CD de Noah Jones a beau tourner en boucle, entrecoupé d’un peu de reggaeton avec la Gasolina, il semble désarmé et sans défense ces derniers temps. Et comme il n’a jamais vraiment eu l’attaque non plus, c’est là que le bas blesse, ou Luke Babbitt si vous avez perdu l’adresse de votre coiffeur.
En même temps, “Thibs” n’est pas aidé. Avec Derrick qui crose la tombe de son coach en étant fait en sucre – le saccharose pour ceux qui n’auraient pas suivi les épisodes précédents – il doit se démerder chaque saison sans son meilleur joueur et plus gros salaire de l’équipe des assurances américaines. Malgré cela, l’homme qui murmurait à l’oreille des meneurs et qui a ainsi réussi à faire croire que John Lucas III avait le niveau pour la NBA a toujours réussi à tirer le maximum de la franchise de l’Illinois. De quoi avoir les Bulls d’être traité ainsi aujourd’hui.
Les relations dans l’organigramme chicagoan sont tellement tendues qu’elles ont atteint le point de non retour, sauf peut-être vers le futur qui ferait que les Bulls repartiraient presque de zéro en se débarrassant de lui. Gar osera-t-il se transformer en Foreman et mettre ainsi KO tout le travail et fines herbes du chef “Thibs” depuis l’été 2010 ? Il semble qu’on se dirige au pas de course vers une telle situation, ou au pas Winfrey si les explications se font en direct lors d’un talk-show. Une fin en Thibod’eau-de-boudin bien triste pour le premier coach qui aurait pu prétendre au titre de Defensive Player of the Year depuis son banc de touche.
Source image : Anto Hollywotion pour TrashTalk