Les Grizzlies bouffent les Faucons : une logique parfaitement respectée par Memphis, 94 à 88 !

Le 09 févr. 2015 à 05:02 par Bastien Fontanieu

Loin des projecteurs proposés par le Thunder ou les Cavs, à des kilomètres de l’historique opposant Blazers et Rockets, ce Memphis-Atlanta a secrètement été la plus belle rencontre de la soirée, remportée par des Grizzlies impeccables d’exécution sur la fin : les Hawks s’inclient 94 à 88 !

Quelques heures après avoir battu les Warriors à domicile, dans un des matches les plus médiatisés de l’année, les soldats de Mike Budenholzer enchaînaient avec un second plat presque aussi lourd : les tapas de Marc Gasol. Pas vraiment le genre de matos qu’on souhaite manger juste après une grosse choucroute, mais la mission était inévitable pour les visiteurs. D’ailleurs, pendant près de 45 minutes, c’est bien la franchise d’Atlanta qui tiendra le guidon de la rencontre, proposant une belle balance entre cinq majeur et remplaçants, avec un trio Schroeder-Scott-Bazemore toujours branché sur Duracell en sortie de banc (36 points, 8 rebonds et 6 passes). Parvenant à palier les mauvaises performances d’Al Horford (2/11) et la mini-blessure à la cheville de Jeff Teague, l’équipe B des Hawks réalisera l’exploit de maintenir le score à proximité avec quelques minutes à jouer, un exploit dans le sens où Memphis restait sur 12 victoires lors de ses 14 dernières rencontres, et ce malgré la vilaine défaite à Minnesota ce weekend. L’effet Jeff Green diront certains, l’effet infirmerie vide diront d’autres.

Seulement, les Grizzlies ne sont pas deuxièmes de leur conférence pour rien. Seulement, les Grizzlies ne dominent pas la terrible Division Sud-Ouest pour rien. Seulement, avec un Tony Allen tout simplement possédé et un Mike Conley agressif en seconde mi-temps, difficile de prier pour un miracle. Portés par leur arrière à l’énergie illimitée, les hommes de Dave Joerger finiront par trouver la faille dans la muraille adverse, bombardant les rebonds offensifs (17 !) pour punir la petitesse des Hawks et suivant le grand Allen dans ses efforts. La feuille de match est, encore une fois, loin de filer un orgasme dès la première lecture. Mais Tony a été tellement précieux dans les aspects fondamentaux et incalculables du jeu (énergie, balles qui traînent, attaques ralenties, Korver greffé sur lui, communication) que le titre d’homme de la rencontre lui revient sans aucun doute. Oui, Conley domine la catégorie statistique et Gasol a été solide une nouvelle fois des deux côtés. Mais face à des visiteurs motivés et souhaitant partager la balle comme d’habitude, Allen a perturbé tout le système Budenholzer en calant ses longs bras dans les engrenages, forçant les Hawks à devoir se débrouiller de façon individuelle. Un piratage de haut-vol qui dynamitera toute la salle et imposera à Atlanta de rendre ses armes, dans une des arènes les plus cruelles pour les grosses franchises : ceux qui ont regardé la rencontre le confirmeront, Toto la Malice a été étincelant de pression.

Silencieusement, les Grizzlies réalisent une énorme saison et ont pour le moment battu tout ce qui se fait de mieux dans la Ligue. Alors que les micros sont actuellement tournés vers les phénomènes de Golden State, la franchise de Memphis continue son chemin, écrasant tout gros calibre qui s’aventure dans le Tennessee. Quelle que soit la suite des opérations pour les deux équipes, on en redemande : Hawks-Grizzlies, c’était de la pure. De la bonne. Du vrai, et du début jusqu’à la fin.

Source image : NBA League Pass


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