Detroit Pistons, un portrait bien huilé

Le 02 févr. 2015 à 19:49 par David Carroz

detroit pistons

TrashTalk Service Announcement : cet article n’a d’autre but que de vous dresser le portrait d’un joueur, d’une franchise ou de tout autre acteur de la NBA en jouant sur les mots pour vous divertir, en visant un contenu ludique. La lourdeur des blagues composant cette rubrique n’ayant d’égal que la légèreté avec laquelle nous vous conseillons de la lire, nous vous remercions de votre grande mansuétude.

Aujourd’hui, je ne serai que traducteur pour cet article. En effet, fidèle parmi les fidèles, tel Castro l’increvable, un fan m’a écrit une belle missive, qui aurait été un missile s’il s’agissait du Cubain. Enfin belle, pas sur que ce soit un mot inventé pour elle, car elle m’a demandé beaucoup d’efforts, c’est faible de le dire. Il s’agit d’un mec qui m’a pris pour une cacahuète, la femme à Rachid, dont le nom est M&M’s – ou Eminem, je ne sais plus trop – qui s’est plaint de ne pas voir sa franchise, les Detroit Pistons, dans ma rue-brique. Pour une équipe qui a hébergé Josh Smith, c’est un comble.

Je vous livre donc aujourd’hui cette lettre, ou plutôt sa traduction, voire même une traduction de traduction En effet, il a d’abord fallu rétablir la ponctuation en remplaçant les fuck you par des points, les shit par des virgules, quant aux bitch, que j’ai d’abord pris pour les femmes des joueurs des Bucks, j’ai improvisé en fonction du contexte. Une fois cette transformation de la vulgarité à un langage compréhensible, je me suis occupé à passer le texte en Français pour vous le proposer. Vous l’aurez sans doute compris, place au por-point – c’est un portrait, mais en moins long, comme dans l’expression à brûle-porpoint – des Detroit Pistons.

Les Detroit pistons par Eminem

Hi, My Name Is Eminem, ou Marshall – pas des eaux et forêts – Mathers, ou encore Slim Shady.

Je me permets ce courrier international parce que j’en ai marre da Silva Santos Junior, mais surtout de voir que ma franchise de coeur est toujours mise de côté. Quand je vois que des tocards comme les Nuggets ou les Sixers sont déjà passés ici, je me demande à Caen notre Tours (NDLR :oui, comme tous les Américains, nous constatons que ce cher monsieur présente quelques lacunes en géographie).

Je sais, notre ville est laissée-pour-compte, même si pour le coup ce sont les comptes qui ont été laissés de côté, à tel point que nous sommes déclarés en faillite depuis 2013 – 2010 en ce qui concerne le basket, mais ce n’est pas une raison. Joe Dumars a même essayé de résoudre les soucis de la municipalité en embauchant Josh Smith et Brandon Jennings il y a un an et demi pour reconstruire la ville. Résultat, si on a les briques, il nous faut toujours des entreprises de BTP pour bâtir les maisons qui vont avec. De toute façon, on sera bientôt à sec avec les pierres, puisque pour renflouer un peu les caisses, les Pistons ont réussi à trouver un prêt auprès d’une banque de Houston en laissant Mosh Smith en caution. En même temps, personne n’en voulait, même contre 50 cent, c’est dire. Et pour couronner le tout, Jennings s’est blessé et depuis il suit l’actu-alité. Une sacrée déception, car avec les amortisseurs Greg Monroe, on avait une équipe qui tenait la route, sans compter qu’en confiant la mène à D.J. Augustin, on pouvait être dans le Meeks. Jodie ça, je dis rien, même si on n’est pas forcément vernis, Caron Butler tirant lui aussi les pigeons cette saisons.

Eminem et les Detroit pistons

Josh Smith à 3 points pour la gagne. Schéma judicieux.
Source : NBA.com

Heureusement, on peut s’appuyer sur Stan. J’étais persuadé qu’il s’était jeté d’un pont avec sa voiture, mais il a dû survivre et maintenant il gère l’équipe à sa façon. J’ai quand même du mal à croire que le sosie de Mario soit un de mes fans et qu’il m’ait envoyé des lettres, mais quand j’ai vu qu’il draftait Spencer Dinwiddido, je l’ai grillé. Ou alors c’est un spliff que j’ai grillé immédiatement, je ne me souviens plus. Dur d’être toujours Under The Influence. Je sais, j’étais censé avoir arrêté, mais je ne suis pas un Role Model, et j’ai fait une rechute (NDLR : Relapse dans le texte). Donc Bitch Please, me soule pas avec ça.

Et puis je tiens à rappeler à tous ici qu’à Detroit, on ne rigole pas. Vous pensez que les Bad Boys étaient des comiques parce que Martin Lawrence Frank et Will Josh Smith ont usurpé ce nom ? Rien à voir avec les vrais, les ouailles de Chuck Daly. Les D-Ouailles, aucun lien de parenté avec Kawhi Leonard, qui étaient des vraies terreurs des parquets : Dennis Rodman, Isiah Thomas, Joe Dumars ou surtout Bill Laimbeer-pong ou ping dans ta gueule. À l’époque, les gens avaient peur de venir jouer à Detroit, pas parce que la ville était flippante, voire Flipper pour les dauphins, mais parce que se retrouver au Palace n’était pas une partie de plaisir à l’époque. Ni une partie de basket certaines fois, où de belles corridas étaient organisées avec mise à mort des Taureaux. Un vrai film Tom Gores. Auburn Hills qui se transformera plus tard en salle de catch and fight, interprétation personnelle et originale du catch and shoot selon Ben Wallace, Jermaine O’Neal ou encore Ron Artest entre autres. Au menu, une belle soupe de phalanges et tartes en pleine tronche.

Detroit pistons bad boys

Où ça faute ?
Source : ballislife.com/

Puisqu’on parlait d’usurpation juste avant, j’aurais également deux mots à dire à Dwight Howard : fuck you. Déjà qu’en Superman il ne vaut pas un Kopeck, mais alors en D12… il veut que je lui montre la Dirty Dozen de “Motor City” ? Chaque membre de My Band est plus impressionnant que lui. Et puis le pivot le plus dominant, il est chez nous. N’est-ce pas monsieur le soft ? Did you Forget About ‘Dre ? Tellement fort – tel Monfort s’il se prénommait Nelson et était bilingue – cet Andre Drummond qu’il rate plus de lancers francs qu’Howard. Alors, ça t’en bouche un coin-coin, vilain petit canard.

Mais revenons-en au sujet de cette lettre, n’accordons pas plus d’importance au softy suprême favori de Kobe. Detroit titres des Pistons, mon préféré reste celui de 2004. Chauncey pas pourquoi, peut-être parce que cette équipe, sous l’impulsion de Larry Brown, Hamilton en défense. Et puis c’était aussi l’occasion pour moi de voir le vrai “Big Ben” sans avoir à me déplacer à Londres. C’est également la période où Rasheed Wallace est un gros mythe à ses côtés, puisque c’est son arrivée dans la Michigan qui a changé le statut de l’équipe. L’association des deux intérieurs, c’est un peu Bad Meets Evil, et ça a cartonné.

Les Detroit Pistons champions en 2004

Remporter un titre avec des superstars ? Trop mainstream.
Source : www.3djuegos.com

Maintenant, tu sais ce qu’il te reste à faire : un bel article pour rendre hommage aux Pistons, car ils le méritent. Je t’ai à l’oeil, et je n’hésiterai pas à te faire un doigt si tu n’obéis pas aux deux.

Peace, love, shit et fuck you bitch.

Eminem

Vous comprenez donc que je n’ai eu d’autre choix que de vous transmettre cette lettre face à un tel Criminal. J’avoue aussi un petit faible pour le passé de cette franchise, rugueuse, défensive, collective… tellement conférence Est. Enfin, pas dans le sens bonne qu’à tanker, dans le sens 90’s du terme. Et puis de tous les détroits du Monde, de Magellan à Singapour en passant par Gibraltar, les Pistons restent les plus sexys. Maintenant on se calme et on s’ouvre une bouteille

Source image : Anto Hollywotion pour TrashTalk