Non, les Nuggets de Denver ne sont pas un plat préparé par le dernier des dinosaures

Le 03 nov. 2014 à 21:13 par David Carroz

Nuggets de Denver

Bonjour à vous chers lecteurs, pour cette première qui je l’espère ne restera pas sans suite. Par où commencer ? Par le début, c’est souvent mieux. Je m’présente, je m’appelle Henri… non, rien à voir, erreur de disque. J’attaque donc, espérons mieux que les Bulls de l’an dernier, non pas pour présenter ma petite personne mais plutôt les acteurs de la NBA à travers le prisme d’un strabisme divergent ou de divers gens.

Pour cette première donc (pour ceux qui n’ont pas suivi), ce sont les Nuggets de Denver (et non pas ceux de poulet) qui vont passer à la casserole. Des Nuggets qui jouent au Pepsi Center, y a de quoi faire rêver du Raymond Felton et du Glen Davis. Il faudra surveiller qu’ils ne bougent pas dans le Colorado à la fin de leurs contrats. Bref, faire passer à la casserole des beignets de dinosaure ou les pépites d’or selon le point de vue, ça peut durer longtemps. Plus que les carottes, spécialité locale.

Eric Cartman, Denver Nuggets

Jared Dudley, Raymond Felton et Glen Davis ont trouvé leur maître.
Source : http://www.thewirk.com

Si, si, les carottes de Denver, comme en attestent celle proposée par Masai Ujiri qui se barre après avoir été élu dirigeant de l’année, celle reçue par George Karl licencié la même année après son titre de Coach of the Year, ou la plus belle de toute, celle cuisinée lors du transfert de Melo contre la moitié du roster des Knicks, du moins les joueurs potables. Difficile d’ailleurs de savoir s’ils ont voulu la mettre à New York ou à leur ancien franchise player.

Mais revenons-en à nos moutons. Ou à nos alouettes plutôt, car à l’origine cela devait être le nom de la franchise du Colorado. Avant même son premier match, la franchise de Denver devenait les Rockets pour leurs saisons ABA. Lassés du disco, ils rejoignent la NBA, non sans avoir changé une nouvelle fois de nom, laissant les fusées à Cuba pour ce qui créera une crise 9 ans plus tard. Ou alors était-ce à San Diego où une franchise possédait déjà ce nom. Mes notions historiques sont un peu vagues. Mais de la conquête de l’espace à celle de l’or, les Nuggets voient donc le jour en 1974 et découvrent la NBA 2 ans plus tard. Place à la vraie ligue.

Denver rockets devenus Nuggets

Les couleurs des Lakers, le nom de Houston et le logo d’un gamin de 5 ans.
Source : http://www.logoshak.com

Ce n’est pas tout, tout du moins, c’est même moins que rien pour raconter l’histoire de cette franchise. En effet, comment passer outre les joueurs marquants et peut-être même marqués par leur séjour au milieu des Rocheuses ? J’ai déjà rapidement évoqué un certain Caramelo (je ne suis plus sûr du parfum, je demanderai à KG s’il a goûté avec LaLa Cheerios), mais il n’est pas le seul à avoir brillé sous les couleurs de Denver. Il fut un temps où une montagne du nom de Mutombo rendait l’accès difficile au cercle dans le Colorado. Mais la tectonique des plaques, dont on connaissait l’activité importante sur la côte Ouest des États-Unis, peut même avoir une influence sur le relief des Rocheuses, puisque le Mont Mutombo s’est retrouvé en Géorgie. Il est remplacé quelques temps plus tard comme visage de la franchise par un nouveau burger, le McDyess, au goût musclé. Décidément, on aime ce qui rappelle le McDo à Denver.

Denver Nuggets

Nous sommes en train de finir la rééducation du McDyess.
Source : http://jeromeestebe.blog.tdg.ch

Mais pour ne pas trop se faire de faire de bile (ups), les Nuggets ont aussi misé sur un régional pour viser le titre, un certain Chauncey. Sportif le plus connu originaire de la ville (avec Eve Torres), son style a changé de celui de Nick qui Van Excellait quelques années plus tôt, sans faire briller pour autant les Pépites. Un comble.

Tout cela est loin, et on a de l’Aspen à de nouveau envisager mieux qu’une qualification en PlayOffs dans le Colorado, surtout dans une conférence Ouest aussi dense. Pourtant, on essaie de garder la Foye du côté des hommes de Brian Shaw, et le coach trouve que son effectif sonne bien. Il faut dire, quand y’a J.J. Hickson, sonne, sonne, sonne, quand y’a Nate Robinson, sonne, sonne, sonne, y’a aussi Ty Lawson, sonne, sonne, sonne… bref, de quoi se marrer, même si l’an dernier à cause de ses blessures, Danilo Gallin’a ri que grâce à “my man JaVale McGee”. Et encore, pas très longtemps puisque le MVP 2013 du Shaqtin’a fool a lui aussi squatté l’infirmerie en 2014. À se demander si le staff médical est incompétent où si l’infirmière est une bombasse, mais le talent était plus présent au centre de rééducation que sur le parquet.

Ou alors les mecs avaient des mots d’excuse de leurs parents et filaient en douce faire du ski. Bizarrement, c’est également l’année de la légalisation de la marijuana dans le Colorado que les gars trouvent un moyen pour ne pas jouer. Peut-être consomment-ils uniquement pour raison médicale, calmer la douleur de la blessure. “La fumée, JaVale ?” aurait d’ailleurs demandé McGee à ses coéquipiers. On comprend mieux pourquoi la ville de Denver est surnommé “The Mile High City”.

Quelqu’en soit la raison, leur saison s’est finie prématurément, un peu comme notre rendez-vous hebdomadaire. J’espère que vous en savez maintenant plus sur cette franchise et que vous pourrez briller en société grâce à cela. Rendez-vous la semaine prochaine, avec probablement encore des histoires de blessure en perspective. David Stern m’a assuré qu’un tel rythme n’y était pour rien.

Source image : dessins-animes.com