Bilan de mi-saison, édition Jazz : rien à déclarer, à part le Rudy Gobert nouveau bien sûr
Le 16 janv. 2015 à 16:40 par Giovanni Marriette
La barre des 41 matches joués est presque dépassée, l’occasion parfaite pour réaliser un premier diagnostic de chaque franchise après une demi-saison digérée ! On bouge tout de suite à Salt Lake City, où cocorico, la belle surprise est française…
L’état des lieux
13 victoires et 26 défaites, un bilan qui a le mérite d’être tout sauf catastrophique pour une franchise jeune et en recherche de sensations pour les années à venir. Un départ canon (à l’échelle mormone bien sûr) avec 5 victoires rapides, puis un premier trou noir de 9 défaites consécutives, histoire de s’assurer que les hommes de Quin Snyder seront bien parmi les traînards encore une année de plus, malgré des victoires de prestiges face aux Spurs, Memphis, Chicago ou encore Cleveland. Justement, pour parler de “Quinny”, le coach rookie fait ses gammes calmement en faisant également grandir les jeunes pousses (on veut pas savoir comment hein) de son roster. La base. Gordon Hayward n’est pas exceptionnel mais n’a pas spécialement vécu de baisse de régime après avoir signé son chèque cet été (19 points, 5 rebonds, 4 assists), Trey Burke n’est pas sensationnel mais fait tourner un minimum la boutique et Trevor Booker fait des manchettes au buzzer donc tout va bien au pays des gens timides et discrets. Et on ne parle évidemment pas de Rudy Gobert dont on fera l’éloge un peu plus bas. Seul bémol les blessures qui tiennent Rodney Hood et Alec Burks éloignés des parquets et pour ce dernier, il faudra même attendre la saison prochaine pour voir si lui aussi est capable d’honorer ce beau contrat signé en novembre… En fait le bilan n’est pas bon, mais il n’est pas horrible non plus comme peut l’être celui des Knicks, des Wolves ou des Sixers et ça, c’est déjà une victoire…
Il a assuré : le GOAT Rudy Gobert
Sans sourciller une seconde, la plus belle réussite du Jazz cette saison est donc française et distribue des bâches par paquet de douze. 6,4 points, 6,8 rebonds et 2,2 blocks de moyenne pour le grand Rudy, qui montre cette saison que les Espagnols ne sont pas les seuls victimes potentielles de ses longs bras, et qu’il est donc capable de plonger n’importe quel intérieur dans la dépression, pas seulement Pau Gasol. Sur le point de déloger définitivement Enes Kanter du starting five, voir carrément de l’Etat, Rudy est sans conteste l’un des postes 5 défensifs les plus efficaces de la ligue et il n’hésite plus à aller au combat, quitte à prendre des posters dans la tronche de temps en temps mais ça, c’est le métier qui rentre. Des matches à 6 ou 7 rejections, une efficacité naissante au poste et surtout avérée au rebond offensif, notre Frenchie est donc la très bonne surprise côté Tricolore cette saison. Et à 22 ans, l’avenir est dans ses mains, qui par chance ont une superficie bien supérieure à la moyenne… Come on Rudy, la France te regarde !
Il a abusé : Dante Exum
On savait Dante Exum peut-être un peu juste pour peser d’emblée sur une rencontre NBA. Et si on ne peut pas vraiment dire qu’il a “abusé”, on est obligé de reconnaître une certaine déception car le rookie est encore très loin du niveau requis pour être un joueur NBA solide. Au delà de ses stats (4,9 points, 1,9 passes et 38% aux tirs), c’est dans l’attitude que le petit australien doit progresser, en prenant des responsabilités au sein d’un roster qui peut pourtant lui permettre d’évoluer rapidement. Rien de dramatique cependant, mais on espère voir durant la deuxième partie de saison un Exum plus tranchant et plus responsabilisé, histoire de valider les immenses promesses qu’il avait laissé entrevoir, notamment en sélections de jeunes. Il y a de la place pour toi dans l’Utah alors c’est bien de grandir à son rythme gamin, mais faut pas trop traîner non plus. On lui conseille d’ailleurs de taffer un peu le pick’n’roll, paraît qu’il y a pas loin un grand pivot qui ne demande qu’à tomar…
L’action de la saison
Et la suite ?
Puisque le Jazz est l’une des franchises dont on attend absolument rien de spécial en terme de résultats, on continuera évidemment à suivre les progrès de Rudy Gobert, la seule réelle raison d’ailleurs pour laquelle on mate le Jazz… Avec un mois de février horrible et un mois de mars plus abordable, la trentaine de victoires devrait être compliquée à atteindre mais on n’en sera tout de même pas loin, pile poil dans les attentes du début de saison, ni trop nul ni trop bon. Côté joueurs, on devrait du côté d’Utah dire au revoir bientôt à Enes Kanter, victime collatérale de l’ouragan Rudy… Sans faire de bruit, le Jazz avance, reste maintenant à savoir vers où… Prochain rendez-vous important, comme souvent depuis quelques années, la draft, où une bonne partie de l’avenir du Jazz se jouera une fois de plus sur les planches… Bilan projeté : 29 victoires pour 53 défaites.
Source image : sltrib.com