Choix cornélien : il fut un temps où Carmelo Anthony se voyait à Chicago

Le 29 nov. 2014 à 14:04 par Clément Hénot

On n’est pas passés loin d’un second “Melodrama” cet été. Alors que Carmelo Anthony a souhaité tester le marché des agents-libres, nombreuses étaient les franchises qui se bousculaient au portillon pour l’ailier stockant de la nourriture dans ses joues : Knicks, Bulls, Lakers, Rockets et Mavericks pour être précis.

Mais Anthony se sentait investi d’une mission à New York et est donc resté fidèle au Madison Square Garden, moyennant tout de même 124 millions de dollars sur 5 ans. Sauf que nous avons aujourd’hui beaucoup plus de détails sur le déroulement de ce choix. Carmelo ne s’est pas toujours imaginé poursuivre son aventure à La Mecque du basket, il a bel et bien envisagé de devenir un Taureau cet été. Il a même rencontré Derrick Rose et Joakim Noah à ce sujet.

“A un moment, je me suis dit : “Je vais aller là-bas”. Ça s’est joué entre Chicago et New York. Chicago m’a impressionné dès le premier jour. Ils voulaient quelqu’un capable de les aider à franchir un palier. C’était donc parfait pour chaque partie.”

Cependant, Carmelo aime New York, et New York aime Carmelo, du coup, l’ancien Nugget ne souhaitait pas vraiment quitter cette ville avec laquelle il a déjà commencé à construire son histoire récente et dont la démesure lui convient à merveille. De plus, il s’est sûrement pris une grosse pression par sa femme LaLa Vasquez et ses Cheerios pour que leur vie mutuelle à laquelle ils tiennent tant reste intacte et plaisante.

“Même si c’était un très bon endroit pour moi, j’ai dû me demander si je pouvais vraiment vivre à Chicago. Est-ce que je voulais vraiment vivre à Chicago ? Est-ce que je voulais vraiment stopper tout ce que j’ai pu créer à New York et chez les Knicks ? J’avais vraiment besoin de réfléchir à tout ça, mais à un moment, je me voyais vraiment à Chicago.”

Selon son agent, Melo changeait d’avis tous les jours et ne savait pas se décider entre Bulls et Knicks… Il a également pensé à rallier les Rockets et les Laker même si ce n’était pas sa priorité, il a tout de même dû étudier ces éventualités. Avant de finalement préférer Travis Wear à Cameron Bairstow.

“Je me suis également demandé si je voulais vraiment vivre à Houston. Moi qui suis un gars de la Côte Es, suis-je vraiment prêt à changer de culture ?”

“J’ai toujours souhaité jouer avec Kobe Bryant, notre réunion était incroyable, l’équipe se serait ensuite améliorée, mais j’avais la même chose à New York et je ne voulais vraiment pas quitter cette ville.”

Cette free-agency restera un grand souvenir dans la mémoire du joueur. Il conseille à n’importe qui pouvant tester le marché de le faire, mais prévient que c’est une sacrée dose de stress. Autant que d’évoluer avec J.R. Smith et Andrea Bargnani ?

“Je conseille chaque joueur de tester le marché des agents-libres au moins une fois dans sa carrière. Par contre, le revers de la médaille, c’est que c’est vraiment une merde stressante. C’est usant émotionnellement parlant, je suis fier d’avoir vécu ça, mais je ne veux plus jamais vivre cette merde.”

Aujourd’hui, New York pointe malheureusement à 13 défaites en 17 matches, le collectif se cherche encore et les automatismes ne sont pas encore réellement mis en place par Derek Fisher. La saison est encore longue, mais peut être que Carmelo Anthony regrettera son choix en cours de route, on ne lui souhaite pas.

source image : Sports Illustrated

source texte : New York Post