Preview des Knicks 2014-2015 : Phil Jackson, une attaque en triangle et un retour au premier plan ?
Le 06 oct. 2014 à 18:22 par Leo
Enchaînant les bourdes et les défaites stupides jusqu’à devenir “la risée de toute la Ligue”, les New York Knicks ont retrouvé des raisons d’y croire dur comme fer en l’espace d’un été avec les arrivées de Derek Fisher et de Phil Jackson aux commandes de la franchise. Prévision d’un groupe en devenir qui devra associer les paroles aux actes…
Que s’est-il passé l’an dernier ?
On les attendait à les voir jouer les premiers rôles au sein d’une Conférence Est fébrile ; or, le résultat final fut à l’opposé de tout ce que les fans de la Big Apple étaient en droit d’espérer. Terminant neuvièmes, à “la place du cocu”, la saison dernière avec seulement 37 victoires pour 45 défaites, les Knicks ont complètement manqué leur exercice 2013/2014 avec la manière, excluant la moindre once de régularité et d’alchimie collective dans leur fond de jeu nauséabond. Dépourvus de cohésion et se montrant bien trop maladroits d’un bout à l’autre de leur Madison Square Garden rougissant de honte devant leurs performances risibles au possible, il est difficilement concevable de les imaginer faire pire, d’autant plus au regard des changements apportés tout au long de la trêve estivale.
Résumé des transferts de l’été
- Ils arrivent : Jose Calderon, Shane Larkin, Samuel Dalembert, Travis Outlaw, Jason Smith, Quincy Acy.
- Ils s’en vont : Raymond Felton, Tyson Chandler, Shannon Brown, Jeremy Tyler, Kenyon Martin, Toure Murry, Earl Clark.
Suite à un blockbuster trade avec les Mavericks de Dallas notamment, Fisher aura l’opportunité de bosser main dans la main avec un véritable meneur intelligent, expérimenté et organisateur de systèmes, en la personne de Calderon. Bien qu’ils n’avaient pas de tour de Draft à leur disposition, à noter que le “Zen Master” est parvenu à dégoter quelques petites trouvailles le soir de la cérémonie qui auront sans doute leur importance d’ici peu : Thanasis Antetokounmpo et Cleanthony Early représentent donc le futur des “Orange & Blue” !
Effectif pour la saison 2014-2015
- Meneurs : Jose Calderon, Pablo Prigioni, Shane Larkin, Langston Galloway
- Arrières : Iman Shumpert, J.R. Smith, Tim Hardaway J.R.,
- Ailiers : Carmelo Anthony, Travis Outlaw, Cleanthony Early, Thanasis Antetokounmpo, Orlando Sanchez
- Ailiers-forts : Andrea Bargnani, Amar’e Stoudemire, Jason Smith, Travis Wear
- Pivots : Samuel Dalembert, Cole Aldrich, Quincy Acy
Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.
Question de la saison : Carmelo Anthony assumera-t-il enfin son rôle de leader, autre qu’au scoring ?
Il faut croire que oui… Du moins, l’espérer de tout cœur. Dans un élan d’optimisme, “Melo”, 30 ans tout juste, rentre dans une étape clé de sa carrière avec une nouvelle structure autour de lui, destinée à l’encadrer et à développer son potentiel au maximum. Pour y parvenir, cela passera bien entendu par un gigantesque travail sur lui-même, nécessitera de longs et fructueux entretiens avec Phil Jackson ainsi qu’avec l’ensemble du coaching staff sur ‘comment devenir exceptionnel tout en rendant mes coéquipiers meilleurs de jour en jour’. Le défi est de taille, le chantier psychologique n’en est pas moins gargantuesque mais cet objectif aussi ambitieux qu’osé est-il vraiment si inconcevable qu’on ne le pense ? Comme peut-être jamais auparavant, l’enfant du pays pourra jouir des conseils précieux et des accomplissements prestigieux de mentors (Fisher et Jackson) qui savent comment gagner et surtout ce que le mot “victoire” veut réellement dire. Si pour certains, ce fluide altruiste semble inné, d’autres ont besoin de l’assimiler par le biais de l’expérience et d’une remise en question ascétique sur leurs qualités qui peuvent s’avérer être, sous un autre angle, leurs pires défauts. De plus, si Anthony n’atteint pas ce niveau d’exigence d’ici les cinq prochaines années de la nouvelle direction au pouvoir, quand, où et surtout aux côtés de qui y parviendra-t-il ? C’est maintenant ou jamais, sa véritable carrière en NBA est sur le point de débuter pour de bon…!
Candidat sérieux au transfert : Amar’e Stoudemire
Plus proche de la fin que du début de sa carrière, Amar’e Stoudemire doit sentir la retraite forcée s’approcher à grands pas. Si Phil Jackson a bien essayé de le transférer en douceur cet été, le “Stoud” est assuré de rester au chaud à New York jusqu’à la fin de la saison tout en étant grassement rémunéré pour sortir du banc (23 410 988 millions de dollars…). Passé ce délai, l’ancien grand espoir du renouveau de la maison new-yorkaise avant que sa micro-fracture au(x) genou(s) ne soit décelée sent qu’il ne fera plus partie des grands plans d’optimisation de l’effectif, prévus dès 2015. Trop cher et décevant pour ce qu’il est devenu, un départ anticipé pour le Mur des Lamentations au cœur de sa nouvelle terre d’adoption est plus que jamais imminent…
Candidat sérieux pour la surprise : J.R. Smith
Perpétuellement branché sur courant alternatif, J.R. Smith, comparé notamment à Dennis Rodman par son nouveau gourou en ville, demeure toujours aussi imprévisible. Un soir flamboyant puis déconcertant d’immaturité le lendemain, notre héros national doit une belle revanche aux supporters des Knicks qui l’attendent au tournant cette saison. Elu “Sixième Homme de l’Année” en 2013 puis tout juste bon à être lesté dans l’Hudson un an plus tard, il devra se montrer régulier et bien plus appliqué dans ses prises d’initiative. Si Iman Shumpert se retrouve plus ou moins dans une situation similaire quant à la question de l’évolution de ses performances, “Gérard” devra utiliser la folie qui est la sienne aux services d’un collectif à réévaluer qui sera soumis aux contraintes (bénéfiques ?) de l’attaque en triangle.
Meilleur et pire scénario possible
- Les Knicks retrouvent leur verve et s’éclatent sur le terrain comme ils avaient su le faire il y a 2 ans. Retrouvant les PlayOffs après une saison magnifique sur tous les plans, c’est toute la ville de Gotham City qui exulte de joie dans les rues de Time Square, une foule en liesse saluant l’obtention du trophée de MVP par Carmelo. Bien que boostés à tout détruire sur leur passage dès la fin avril, croyant même pouvoir réitérer l’exploit mémorable de 1999, ils butent sur des Cleveland Cavaliers de LeBron James plus réalistes au premier tour et doivent tragiquement rendre les armes au bout du bout d’un Game 7 légendaire perdu à la Quicken Loans Arena de l’Ohio, marqué entre autres par les 28 points, 12 rebonds et 8 passes décisives de Samuel Dalembert, au nez et à la barbe d’un Kevin Love abattu qui a eu bien chaud aux fesses…
- Les Knicks reperdent tout sens commun après un AVC de Phil Jackson qui tombe brusquement dans le coma, exténué et impuissant de voir la piètre exécution offensive de ses joueurs. Dans la panique générale, “Gérard” Smith, s’étant endormi sous amnesia en regardant le Dark Knight de Christopher Nolan pour la troisième fois consécutive, ne sait plus différencier fiction et réalité si bien que, le soir suivant lors d’un ultime match au Garden contre les San Antonio Spurs, le trublion croit incarner le Joker dès son réveil et tape d’énormes hallucinations. Persuadé que les hommes de Popovich, habillés tout en noir, sont d’énormes chauves-souris gigantesques envoyées par Batman qui n’est autre que Tim Duncan, “Gérard” embarque Raymond Felton dans son délire et l’oblige à lui dégoter au plus vite 200 kilos de C4 en le menaçant de le séquestrer à l’arrière d’un magasin bio pour le restant de ses jours, lui hurlant sadiquement qu’il ne goutterait plus jamais à un Big Mac juteux de sa vie s’il refuse. Au moment du coup d’envoi, Smith décide de tout faire sauter, et lui avec, déclenchant par mégarde le détonateur avant de pouvoir s’échapper de l’arène alors qu’il croyait lire un simple texto envoyé par une de ses multiples conquêtes…
Pronostic de la rédaction : 42 victoires – 40 défaites
Au vu des changements opérés durant l’intersaison, la rédaction, dans son ensemble, a l’air séduite sur le papier par ce vent nouveau, planant dans le ciel new-yorkais. Si une qualification en PlayOffs demeure envisageable sans toutefois s’approcher du Top 5 à l’Est, une épopée fantastique façon 1999 paraît plus compliquée à mettre en oeuvre, étant données les carences que ce groupe en reconstruction devra tenter de combler par tous les moyens. En somme, une année pour se tester et jauger ses capacités à tâter le haut du panier dans un futur qui s’annonce radieux. Un optimisme justifié ?