Qui sont les meilleurs Européens en NBA ? Top 20 des envahisseurs de la ligue, Part 2 !
Le 16 sept. 2014 à 15:54 par Giovanni Marriette
Deuxième partie de notre Top 20 spécial envahisseurs avec aujourd’hui les places de 10 à 1. On entre là dans un cercle fermé, celui de mecs comptant vraiment pour leurs franchises, celui de gars avec un coffre de franchise player, voire même pour quelques uns de futurs Hall Of Famers. Pas le genre de ranking où vous retrouverez Jonas Jerebko vous m’aurez compris… Un Top 10 une nouvelle fois au fort accent Franco-Espagnol, avec néanmoins quelques touches slovènes ou encore allemandes… Pour savoir qui décroche le pompon, rendez-vous un peu plus bas, non sans avoir au préalable fait avec nous ce grand tour d’Europe, à la découverte des héritiers des Sabonis, Kukoc et autres Vlade Divac…
10) Nicolas Batum, 25 ans : Portland Trailblazers, 13 points, 7.5 rebonds et 5.1 assists en 2013/14
Qu’on soit bien d’accord avant de commencer, Nico est 11ème mais il mérite à la fois bien mieux et bien pire… Bien mieux car son potentiel est immense, lui qui n’a pas encore 26 ans. Bien pire car sa grande bouche a souvent jusque-là été en inadéquation totale avec ses performances. Comme quand il annonçait fièrement mériter une place au All Star Game sans pour autant assumer de n’être plus qu’une 4ème voire 5ème option offensive à Portland. Comme aussi quand il clamait haut et fort vouloir être le meilleur ailier d’un Euro dans lequel il tournera finalement à 11 points par match… Blazer depuis sa draft en 2008, le natif de Lisieux nous fait danser depuis ses débuts tant il a pu nous montrer plusieurs fois de quel bois il était fait, malgré cette fâcheuse habitude à retomber trop souvent dans ses travers timides. Car avec des records personnels à 35 points ou encore 9 triples rentrés (et pas à 9/22 n’est ce pas JR Smith…), comment peut-on ne pas croire que l’ailier titulaire des Bleus n’a pas le gaz disponible pour enfin décoller pour de bon en NBA ? Comment un mec capable d’être parmi les 8 seuls joueurs de l’histoire à poser un 5/5/5/5/5 arrive t-il à passer aussi inaperçu (tout est relatif) depuis le début de sa carrière ? Il a trop traîné avec Babac ou quoi ? Double médaillé d’or chez les jeunes Bleus avec cette fameuse génération dorée et commençant à jouir d’un sacré palmarès avec les A grâce notamment à des prestations stratosphériques lors du Mondial qui vient de s’achever, il faut maintenant que Nico se sorte les doigts en NBA pour devenir un joueur qui mérite ses 12 millions annuels, voire plus, pour devenir ce All Star qui sommeille en lui. Certains voudraient le voir responsabilisé davantage dans une franchise plus exposée, d’autres louent sa chance de pouvoir évoluer dans un marché néanmoins grandissant, déchargé de toute pression grâce à la présence de 2 superstars à ses côtés. Quoiqu’il en soit, on veut un Nico à 18/7/5 minimum. Et tout de suite. Le message est passé…
9) Nikola Pekovic, 28 ans : Minnesota Timberwolves, 17.5 points et 8.7 rebonds en 2013/14
Bienvenue dans le petit monde de Nikola Pekovic, ce monde où tout ce qui croise la route du molosse est réduit en cendres. Mais encore faut-il que Niko le veuille bien, lui qui n’est pas forcément connu pour ses exploits défensifs, lui que l’on comparerait plus volontiers dans ce domaine à Carlos Boozer qu’à Ben Wallace. En même temps ce n’est pas de sa faute, la défense ayant apparemment disparu du vocabulaire à Minnesota depuis des lustres… Il n’empêche que quand Peko se dresse devant le commun des mortels, voilà ce qu’il se passe :
Une victimisation comme on peut en voir de temps en temps avec le Monténégrin des Wolves, considéré par le microcosme NBA comme l’un des (le ?) joueurs les plus durs de la ligue. Mais si l’analyse s’arrêtait là, notre ami serait juste bon à fouler les rings d’UFC… Car chose non-négligeable, cette 9ème place doit autant aux qualités basketballistiques du bonhomme qu’à sa carcasse d’ogre et à sa tête d’ours mal léché. Des mains sûres en attaque, une progression longiligne depuis son arrivée dans la ligue en 2010 après avoir été mis en couveuse au Panathinaikos (le temps de remporter l’Euroleague) et une présence physique et statistique désormais reconnue de tous au point d’être le titulaire indiscutable au poste 5 depuis 2 ans à Minnesota (en même temps c’est lui ou Ronny Turiaf…). Un bémol ? Des blessures à répetitions (cheville, tendon d’achille) qui trahissent depuis trop longtemps ce que tout le monde pense tout bas : ses 800 kilos de muscles sont peut-être trop durs à porter… Mais ne vous méprenez pas, à 28 ans, Nikola a encore de belles années devant lui, de bons petits moves à passer en scred et de bons KO à mettre en NBA. Avis aux amateurs, réfléchissez bien avant de vous frotter à la bête. Brandon Knight, entre autres victimes, est là pour en attester…
8) Serge Ibaka, 24 ans, Oklahoma City Thunder : 15.1 points, 8.8 rebonds et 2.7 blocks en 2013/14
L’un des joueurs NBA à la trajectoire la plus sinueuse. Déjà sur son passeport. Né au Congo puis apprenant les bases de son sport en France, à Prissé-Mâcon, c’est par les Espagnols qu’il sera enlevé c’est en Espagne qu’il poursuivra sa jeune carrière avant d’être drafté en 2008 par feu les Sonics de Seattle. Et les choses s’accélèrent. Les Sonics déménagent à Oklahoma, un futur MVP grandit à ses côtés, l’Espagne lui fait les yeux doux jusqu’à obtenir sa double-nationalité en vue des échéances internationales et le bonhomme, pendant ce temps, se transforme peu à peu en une arme atomique défensive en NBA. Meilleur contreur de la ligue en 2012 et 2013, capables de renvoyer 12 tirs en 1 match un soir d’hiver face aux Nuggets, Serge n’est pas seulement devenu Sergio. En s’achetant également de vraies mains et un shoot de plus en plus fiable de loin, il est devenu ce facteur X faisant passer OKC de challenger sexy à véritable prétendant au titre. La série face aux Spurs l’an passé est là pour en attester, le Thunder a désormais bel et bien un Big 3 à disposition grâce à l’avènement rapide de celui qui règne aujourd’hui en maître dans les airs de l’Oklahoma. Grande gueule avérée et respectée, irréprochable dans l’attitude, le grand Sergio fait partie depuis peu du gratin de la ligue du haut de ses 4 années en NBA et de ses 24 ans et il passerait presque pour un vétéran tant il a pris du poids au sein de l’organisation de Sam Presti… Pas de limite pour Sergio, qui doit maintenant se concentrer sur son prochain défi, emmener Russell Westbrook et KD sur la plus haute marche possible. Et dire que “Air Congo” aurait pu être médaillé de bronze avec nos Bleus… Mais que voulez-vous, il faut bien lui trouver des défauts à ce bon Sergio…
7) Marcin Gortat, 30 ans, Washington Wizards : 13.2 points et 9.5 rebonds en 2013/14
Attention, bombonne de nitro couplée à un basketteur de grand talent. Car si le “Marteau Polonais” est connu de la majorité du public pour être capable de trimballer un cochon en laisse ou encore de conduire un tank, il est également et surtout devenu depuis quelques années l’un des pivots les plus solides de la ligue. Le déclic ? Un transfert à Phoenix en 2010 et des stats qui explosent en même temps que la motivation du joueur. Il faut dire que les derniers temps passés à Orlando ne furent pas roses, dans l’ombre de Dwight Howard quand les Mavs lui proposaient 34 millions et une place de starter… Mais en débarquant chez les Suns, adieu la sinistrose et bonjour l’attaque à outrance, dans un système de phare éclairant les 4 “petits” l’entourant sur le parquet. Depuis, Marcin est devenu une véritable usine à double-doubles made in Poland, et c’est à Washington qu’il sévit désormais depuis la saison passée. Une franchise des Wizards tirant tout le profit de son association de gros biscottos avec Nene pour faire partie aujourd’hui des challengers crédibles à l’Est, d’autant plus depuis l’arrivée d’un certain Paul Pierce… A 30 ans, Marcin Gortat est en pleine possession de ses moyens et ses 2m11 peuvent regarder dans les yeux une très grande partie des pivots NBA, grâce à un savant mélange entre agressivité, solidité et adresse (54% à 2 points). Ses PlayOffs 2014 sont d’ailleurs là pour prouver que le Gortat nouveau fait partie de la crème des intérieurs, demandez voir à Joakim Noah ce qu’il en pense…
6) Pau Gasol, 34 ans, Chicago Bulls : 17.4 points et 9.7 rebonds en 2013/14
Pour ceux qui doutaient encore du niveau de Pau Gasol après deux dernières saisons tronquées en raison d’un physique friable et de Lakers furieusement cradingues, la Coupe du Monde s’est chargée de rappeler au monde quel genre de joueur il était. Car si la Roja bafouillait son basket face à la France, c’est bien lui qui fut le seul Espagnol au rendez-vous… Et rassurez-vous, la saison à venir pourrait bien être celle du grand retour de Pau, sous les ordres d’un Tom Thibodeau qui récupère là l’un des vétérans les plus précieux et talentueux de la Ligue. 18.3 points et 9.2 rebonds en carrière pour le quadruple All-Star et double champion NBA, de quoi ravir les fans des Bulls qui profiteront donc l’an prochain d’un des quartets d’intérieurs les plus solides des States (avec Noah, Gibson et Mirotic). L’objectif de l’aîné des Gasol en rejoignant le fantôme de Derrick Rose ? Tout simplement gagner un titre de plus pour devenir l’un des joueurs les plus titrés ces dernières années. Autre but de la manœuvre, prendre enfin sa revanche sur un destin qui l’aura vu accomplir une carrière solide mais toujours critiquée, entre le manque de leadership dans ses années Grizzlies et sa réputation de mou du genou à LA… Car soft ou pas, Pau Gasol reste avant tout l’un des intérieurs les plus doués de sa génération, grâce à des mains de fée et un QI basket bien au dessus de la moyenne, du moins outre-Atlantique. Il est aussi celui qui a placé l’Espagne sur la carte du monde, avant de tout simplement le conquérir. A 34 ans, Pao a tout gagné, sur tous les sols, et son arrivée à Chicago est peut-être bien la meilleure chose qui pouvait arriver à des Bulls toujours pas certains de pouvoir compter sur le vrai Derrick Rose quand le rythme d’une saison se fera ressentir… De la génération des Nowitzki, Parker and co, Gasol restera comme l’un de ces joueurs venus d’ailleurs mais pour dominer, pas pour remplir des quotas. Rendons à l’Espagne ce qui est à l’Espagne, Pau Gasol est un monstre du basket, ceux que l’on ne croise que très peu dans une vie. Et oui. Tout ça.
5) Marc Gasol, 29 ans, Memphis Grizzlies : 14.6 points et 7.2 rebonds en 2013/14
Dans la famille Gasol, je voudrais … le petit frère. Un petit frère qui accuse quand même 2m16 et plus de 120 kilos mine de rien. Un petit frère à qui on ne donnait pas forcément beaucoup de crédit à son arrivée dans la ligue en 2008, récupéré par Memphis après avoir vu ses droits échangés avec ceux de … son frère. Et pourtant, dans la foulée d’une dernière saison en Europe l’ayant vu multiplier les cartons, le gros Marc va faire taire tous les sceptiques en enchaînant les bonnes perfs, en participant au Rookie Challenge et en s’affirmant, déjà, comme l’un des leaders des Grizzlies. 11.9 points et 7.4 rebonds lors de sa première année, et déjà la réputation d’être le point central de la défense de Memphis. Dans les airs ou au sol, celui qui est devenu avec le temps un monstre physique loin de l’adolescent un peu rondouillard aperçu en Espagne stoppe tout ce qui bouge et contribue à faire de la défense des Grizz’s l’une des meilleures du pays. Une activité qui sera d’ailleurs soulignée en 2013 avec un titre de défenseur de l’année certes contesté, mais récompensant surtout la défense collective des hommes de Lionel Hollins, finalistes à l’Ouest cette année-là. Depuis cette saison 2013 terminée en presque apothéose pour un contender comme Memphis, le doute n’est donc plus permis : Marc a supplanté Pau dans la hiérarchie des Gasol et l’âge aidant, il peut encore passer un cap dans une NBA dont il est aujourd’hui l’un des 3 meilleurs pivots. Une santé de fer et un parcours encore meilleur pour Memphis pourraient être les 2 derniers échelons à gravir pour le gros Marco qui aura finalement réussi réussi une triple mission dans sa carrière : venir de loin et s’imposer, se faire un nom et même un prénom…
4) Goran Dragic, 28 ans, Phoenix Suns : 20.3 points et 5.9 assists en 2013/14
7, 11, 14, 20. Ce ne sont pas les numéros du Loto mais bien les moyennes de points de Goran Dragic depuis 4 ans. Une progression impressionnante pour le patron de l’équipe nationale de Slovénie, devenu également depuis peu le patron des Suns, formant avec Eric Bledsoe et prochainement Isaiah Thomas (ouille ouille ouille) l’une des tractions arrières les plus speed et callente de la ligue. MIP 2014 au soir d’une saison exceptionnelle ayant vu ses Suns échouer aux portes des PlayOffs après un face to face final avec Dallas et Memphis, Goran fera partie la saison prochaine de ces joueurs à suivre. Tout d’abord car sa progression lui confère une place parmi les meilleurs meneurs NBA mais aussi car cette équipe des Suns sera cette fois-ci attendue, après avoir étonné la Terre entière l’an passé. A 28 ans, celui qui rata de peu une sélection au All Star Game en février dernier devra une fois de plus trouver les ressources pour mater l’adversité tout en continuant de régaler ses jeunes snipers de coéquipers, rarement concernés par la chose défensive mais diablement efficaces quand il s’agit de faire trembler les ficelles… Irrésistible en contre-attaque ou sur jeu rapide, de plus en plus adroit de loin et adorateur du pick’n’roll, le natif de Ljubljana est le prototype du meneur parfait pour les Suns pour la NBA. Désormais option numéro uno de sa franchise, prophète en son pays, MIP en titre, Goran a aujourd’hui l’occasion d’amorcer l’année zéro d’une nouvelle carrière. Une carrière qui devra le consacrer parmi non-plus les meilleurs meneurs, mais tout simplement parmi les meilleurs joueurs de la ligue. Ça commence par une sélection au ASG, ça commence aussi par une qualification en PlayOffs.
3) Joakim Noah, 29 ans, Chicago Bulls : 12.6 points et 11.3 rebonds en 2013/14
Là on rentre dans le très haut du panier. Celui des superstars NBA. Aussi respecté d’un côté de la planète et des États-Unis que détesté de l’autre, là est d’ailleurs la performance. Car Joakim Noah ne laisse pas indifférent, qu’on le veuille ou non. Hors des parquets, son histoire d’amour compliquée avec l’Équipe de France est là pour en attester et tout ce qu’on peut dire, puisque là n’est pas le débat, c’est que si Jooks n’était qu’un simple joueur lambda, la moitié des Français ne passerait pas son temps à cracher son venin sur le pivot des Bulls. Sur le terrain, même combat, Noah est le rayon de soleil qui éclaire certains parquets endormis. Par son abattage et grâce à une gueule estampillée 5 étoiles (d’ailleurs récompensée par le grand jury TrashTalk) mais également par la place qu’il prend et son importance dans les bons résultats des Bulls depuis quelques saisons, plus encore depuis les blessures de leur franchise player présumé. Car ne nous cachons plus derrière un apport offensif évidemment limité quoiqu’en progrès, Jooks est bel et bien depuis plusieurs saisons LE leader des hommes de Thibodeau. En double-double depuis 5 ans, double All Star et DPOY la saison passée, l’international français (si,si) fait désormais partie de la crème des crèmes en NBA, en attestent sa quatrième place au ranking MVP et sa place dans la All NBA First Team l’an passé, là où par exemple son aîné Toni Pi n’a jamais pu s’y imposer… On peut trouver des millions de défaut à Joakim Noah, entre son dédain pour les Bleus, sa mécanique de shoot dégueulasse et ses nerfs qui sautent de temps en temps. Malgré tout cela, le n°13 des Bulls a fait l’unanimité partout où il est passé : chez les Bleus en 2011, en NCAA où le campus de Florida pourrait carrément lui dresser une statue (si ce n’est pas encore fait) et bien sûr à Chicago où il est rapidement devenu le héros local, de part son engagement énorme soir après soir sur le parquet et jour après jour dans la communauté. Ce genre de mec que l’on ne peut qu’adorer si l’on ne le déteste pas déjà, le fils de son père aimant par dessus tout attiser la haine de ses ennemis pour le nourrir. Tout simplement meilleur pivot de NBA (du monde), on ne se rend sûrement pas compte de la chance de pouvoir vivre à la même époque qu’un tel phénomène. Rendez-vous à l’Euro 2015 pour le grand pardon ?
2) Dirk Nowitzki, 36 ans, Dallas Mavericks : 21.7 points et 6.2 rebonds en 2013/14
Une légende. Un monstre sacré. 10ème meilleur scoreur All-Time de la ligue, MVP en 2007, champion NBA en 2011 et futur Hall Of Famer. On pourrait continuer pendant des heures en disant par exemple que son shoot est devenu une institution ou qu’il a ouvert la porte à un basket nouveau fait de grandes perches de 2m15 capables de tout faire sur un terrain. Véritable Dieu vivant à Dallas à qui il est fidèle depuis plus de 15 ans (il y finira d’ailleurs sûrement son exceptionnelle carrière), il est même récemment allé jusqu’à sacrifier une partie de son salaire pour permettre à ses Mavs de rester compétitifs quelques saisons de plus. Zéro erreur dans le parcours le grand Dirk … 22.5 points et 8.1 rebonds en carrière, des pointes à 26/27 points par saison, un comportement exemplaire et une remise en question sauvage mais utile en 2007 qui l’emmèneront quelques années plus tard à un fabuleux titre face au Heat de Dwyane Wade dans une finale au scénario hitchcockien … Une seule campagne de PlayOffs ratée durant les 13 dernières saisons, pareil pour le All Star Week End, Dirk Nowitzki est un modèle de longévité au plus haut niveau, couplé à un joueur merveilleux. Également concerné par sa sélection nationale, il a d’ailleurs porté la Mannschaft à une belle médaille de bronze au Mondial 2002, son résultat le plus probant à l’international. Mais en NBA, puisque c’est de ça dont on parle, Dirk fait tout simplement partie de l’Histoire avec un grand H. Ce genre de joueurs dont on parlera encore dans 1000 ans comme le premier à avoir véritablement contesté l’hégémonie des Américains dans leur pays. Le tout avec adresse, grâce et bouclettes blondes bien sûr… Amis de la balle orange profitez-en, vous ne pourrez plus dans quelques années apprécier cette gestuelle unique, ce tempérament “Duncanesque” (action consistant à ne jamais sourire) et ces flèches assassines qu’il a pris l’habitude d’envoyer à ses adversaires. Car Dirk affiche 36 ans, 36 fêtes de la bière au compteur, déjà. Comme le temps passe vite… Et en attendant ce jour de deuil national qui frappera Dallas au soir de sa retraite, on vous conseille vivement de vous gargariser de matches des Mavs cette saison. En effet, peu de chances de revoir de sitôt sur les parquets un joueur alliant aussi bien les mots envergure, talent, adresse et travail. Une page entière de l’Histoire se tournera bientôt alors on vous le répète une dernière fois, profitez-en…
1) Tony Parker, 32 ans, San Antonio Spurs : 16.7 points et 5.7 assists en 2013/14
Ding Dong ! Qui d’autre pour cette première place ? Quel autre joueur Européen peut donc se targuer de pouvoir posséder un tel palmarès en NBA, et même désormais en sélection ? Réponse : personne. Il arrivera peut-être un jour où le monde se réveillera et comprendra enfin le chemin accompli par Toni Pi. Le peu de détracteurs existant encore pointeront sûrement du doigt l’opportunisme du garçon d’être tombé au bon endroit au bon moment mais faut-il pour autant lui enlever le crédit de cette carrière exceptionnelle ? Bien sûr que non. Car personne n’a offert à Tony sa place de titulaire si tôt dans sa carrière. Personne ne lui a apporté sur un plateau d’argent ses 4 titres NBA, son trophée de MVP des finales ou encore sa médaille d’or à l’Euro 2013. D’ores et déjà parmi les meilleurs meneurs de l’histoire en NBA, le leader de l’Équipe de France et des Spurs n’a pas de limites et c’est ce qui le caractérise depuis ses plus jeunes années. Tenant tête à Gary Payton, Stephon Marbury ou Jason Kidd dès ses premières années dans la ligue, Tony n’a eu de cesse depuis de se charger de repousser la concurrence à son poste et si Chris Paul l’a souvent devancé tout au long de sa carrière dans les différents rankings, il est celui des deux qui peut aujourd’hui regarder fièrement dans le rétroviseur et contempler une carrière remplie de succès, là où ses principaux concurrents courent encore après une bague. Utilisé essentiellement à ses débuts pour sa capacité à organiser tout en accélérant le jeu, Parker s’est jour après jour acheté un shoot au point de devenir l’un des point guards les plus efficaces dans le périmètre, voire même derrière la ligne. Son association avec Tim Duncan est l’un des duos les plus victorieux de tous les temps et le lien qui le lie avec ce dernier mais aussi avec Manu Ginobili et Gregg Popovich va bien au delà de notre sport. Car celui qui mettra une année entière avant de pouvoir adresser la parole au Big Fundamental est aujourd’hui considéré comme le patron de son équipe et est désormais respecté de tous, à San Antonio comme partout dans le monde. Le talent et la trajectoire du gamin de Bruges son tels que la place de sportif n°1 All Time est parfois évoquée en France et dans un pays toujours aussi peu intéressé par notre sport (on y croit), la performance n’est pas aisée… Parmi les meilleurs marqueurs et passeurs de l’histoire des PlayOffs, Tony Parker devance dans cette catégorie des monstres sacrés comme Scottie Pippen ou Michael Jordan, de quoi faire taire définitivement les sceptiques et les incultes… Le plus fou dans tout ça ? Ce n’est peut-être pas fini car malgré l’âge avancé des Spurs, le niveau affiché l’an passé était tel qu’une nouvelle campagne victorieuse cette année serait loin d’être une surprise. Sky is the limit for Tony, et encore vous seriez surpris…
Voilà ! Rideau sur ce classement avec la première place du rappeur le plus influent de l’histoire de l’INSEP… Mérité ? Abusé ? On attend vos réactions pour savoir si, oui ou non, ce classement reflète au moins à peu près la pensée collective… On attend de savoir si ce Top 10 vous parle ou si, au contraire, il vous donne la nausée. Tous les avis sont les bienvenus, à condition bien sûr d’être appuyés par des arguments solides, comme toujours chez TrashTalk. Et en attendant les Antetokounmpo, Mirotic ou autre Bogdanovic, rendons hommage une dernière fois à ces Européens ayant aidé à faire de la NBA une terre enfin accueillante et ouverte au reste du monde. Le basket ne s’en trouve que grandi.
image de couverture : hollywotion