Draft 2014 : Glenn Robinson III, le fils de

Le 29 mai 2014 à 18:49 par David Carroz

Aux côtés de Trey Burke et de Tim Hardaway Jr., Glenn Robinson III avait réussi une très bonne fin de saison en 2013, au point d’être considéré comme un lottery pick lors de la Draft de l’an dernier. Mais contrairement à ses deux coéquipiers, il a décidé de rester un an de plus en NCAA. Malheureusement, s’il a progressé sur certains aspects de son jeu, il se retrouve dans une cuvée bien plus riche en talent. Sa côte est donc bien moins élevé. Il ne sera donc pas drafté aussi haut que son père Glenn “Big Dog” Robinson, premier choix en 1994.

Profil

> Âge : 20 ans. Né quelques mois après que les Bucks aient drafté son père.

> Position : Ailier shooteur. Comme papa.

> Equipe : Michigan Wolverines. Pas comme papa qui était à Purdue.

> Taille : 201 centimètres. Comme papa.

> Poids : 95 kilos. Plus léger que papa d’une bonne dizaine de kilos. Il va falloir prendre du muscle fiston.

> Envergure : 208 centimètres. Pas de comparaison, papa ne veut pas écarter les bras. Ni pour défendre, ni pour prendre des mesures.

> Statistiques 2014 : 13,1 points à 48,8% et 30,6 à 3 points, 4,4 rebonds, 1,2 assist, 0,9 steal, 0,3 block et 1,2 turnover en 32,3 minutes.

> Comparaison : Trevor Ariza.

> Prévision TrashTalk : entre la 20ème et la 30ème place

Qualités principales

Glenn Robinson III est un joueur athlétique, capable de jouer sous le panier, attaquer le cercle, courir (avec un excellent positionnement) sur les contre-attaques et finir sur les passes lobées au dessus des grands. Il a déjà la taille et l’envergure d’un joueur NBA.

Ambidextre, il peut finir des deux mains sous le panier, mais aussi dribbler indifféremment avec ses deux paluches pour se rapprocher du cercle après une feinte. Mais pour autant il n’a pas besoin de tenir la gonfle pour être efficace puisqu’il sait se déplacer et rester actif en attaque, en prenant des bonnes positions en coupant dans le dos des défenses adverses. Ses déplacements lui permettent également d’être présent aux rebonds offensifs pour finir ensuite.

Défensivement, son potentiel est intéressant, même si Glenn Robinson III doit mettre plus de concentration, de rigueur et d’intensité de ce côté du parquet (nous le verrons un peu plus loin). Papa n’était pas un valeureux défenseur lui non plus me direz vous, ça doit être dans les gênes. Mais avec sa bonne vitesse sur les déplacements latéraux et sa mobilité, couplées à son envergure, il a le matoss pour défendre au niveau NBA. Ses longs bras lui permettent de gêner ses adversaires aussi bien dans leurs tirs que dans leurs dribbles. Avec un excellent sens de l’anticipation, il coupe de nombreuses lignes de passe pour intercepter et s’offrir des paniers faciles.

Défauts majeurs

Glenn Robinson III a de nombreuses qualités, mais il est avant tout inconstant. Malgré de grosses capacités au shoot et une bonne mécanique, il n’est pas très adroit à mi distance (même s’il a progressé cette saison) et à 3 points. Le placement de ses pieds est parfois très suspect. Par conséquent, son jeu offensif dans le périmètre est loin d’être son point fort. Il va devoir progresser s’il veut se faire une place en NBA dans un rôle d’ailier “3 & D”.

Surtout que ses limitations en attaque ne s’arrêtent pas là. Il est également incapable de se créer lui même des opportunités balle en main : lors des situations d’isolation, il perd très souvent la balle car il est un dribbler limité. Ambidextre certes, mais qui ne sait pas se débarrasser de son adversaire. Il avait énormément bénéficié de la présence de Trey Burke et Tim Hardaway Jr. pour le libérer en 2012-13. Cette année encore, alors qu’on l’attendait comme le leader de l’attaque des Wolverines, il n’est que la 3ème option offensive de Michigan. Et cette faiblesse en est l’une des raisons.

Enfin, et ce n’est pas le défaut le moins important, Glenn Robinson III a beaucoup de mal à rester concentré. Par conséquent, sa défense en pâtit énormément. Quand il n’est pas focus sur son match, il peut totalement disparaitre de la circulation et enchainer les mauvaises séquences. L’exemple le plus frappant est son manque d’implication au rebond défensif. Il reste attentiste et ne saute pas toujours, se faisant ainsi prendre par les adversaires. Intensité, dureté, rigueur… des mots absents de son vocabulaire et qui lui portent préjudice en défense. Comme en plus il n’est pas très costaud, il se fait également bouger sur les pénétrations des ailiers plus forts que lui. Mauvaise nouvelle, ils seront nombreux en NBA. Au final, il n’utilise pas suffisamment son potentiel défensif par manque d’implication et de concentration. Cela peut se corriger.

Conclusion

Avec son potentiel, Glenn Robinson III pourrait être un lottery pick. Mais l’inconstance ne plait pas et fait peur aux scouts, il va donc gentiment glisser en fin de premier tour. Car si sur une possession il donne l’impression d’avoir le niveau pour être dans le Top 5 de la Draft, sur la suivante il aura disparu des radars et son équipe aura l’impression de ne jouer qu’à 4. Embêtant. Il a les capacités physiques, même sil doit prendre du muscle, pour s’imposer en NBA Son potentiel pour être un bon défenseur et s’imposer comme un role player “3 & D” est certain, mais il lui faut travailler pour trouver de la constance et surtout rester concentré. Beaucoup d’efforts à fournir, mais un prospect intéressant en fin de premier tour, assurément. 

 Source image de couverture : Andy Lyons – Getty Images