Il y a quelques jours, Kevin Durant recevait son premier titre de MVP. Le second choix de la draft 2007 continue de s’affirmer comme un joueur majeur de la ligue qui devrait marquer l’Histoire. Dans le même temps, Greg Oden, numéro 1 de cette même draft n’a toujours pas disputé la moindre minute de PlayOffs avec le Heat. La comparaison entre les deux joueurs ne cessera probablement jamais, et à mesure que KD alignera les performances, le pivot sera considéré toujours plus comme un fiasco. Le spectre de Sam Bowie n’est pas loin.
Hier encore, Greg Oden n’était pas sur le banc de Miami. Pour autant, il ne ne broie pas du noir, conscient de sa situation.
J’en ai fini avec ça. Je sais que je suis l’un des plus gros bides de l’histoire du jeu et je sais que ça continuera d’empirer au fur et à mesure que Kevin Durant poursuivra sa carrière. C’est frustrant que mon corps ne puisse pas suivre ce que lui ordonne ma tête mais se plaindre ne va rien arranger. – Greg Oden
Très lucide, Greg Oden ne se prend plus la tête. Bien entendu, il aimerait pouvoir faire mieux, pouvoir jouer plus, et avoir de l’influence sur le parquet. Mais ce n’est pas le cas, et il est déjà heureux d’avoir pu prendre part à cette saison avec Miami. Et même s’il n’a pu jouer que 23 matchs, il retrouvait les parquets NBA pour la première fois depuis 2009-10. Une victoire pour lui.
J’aurais aimé que les circonstances me permettent de jouer plus, mais je ne regrette pas d’être revenu, encore moins d’avoir signé au Miami Heat. J’ai été un pro en rééducation pendant quatre ans. Je n’étais même plus un joueur de basket, juste un mec payé pour s’entrainer. J’ai passé quatre ans à m’entrainer. Maintenant que je suis revenu, ce ne serait pas juste de se plaindre de mon temps de jeu. Je savais en arrivant que je ne redeviendrais pas le joueur que j’étais. Je souhaite juste rester en bonne santé et aider d’une manière ou d’une autre. – Greg Oden
Recruté par le Heat pour lutter face à Roy Hibbert en cas de confrontation en PlayOffs, Greg Oden ne sait pas s’il pourra jouer. Qu’il se rassure, personne ne sait non plus quel visage proposera le big man d’Indiana qui a souvent été transparent ces derniers mois.
J’adorerais jouer pour des moments qui comptent. Mais ça prend du temps pour que mon corps soit capable de jouer. Cela ne vaut pas le coup de prendre le risque de jouer une minute ou deux dans un blow-out. – Greg Oden
Peu importe. Une telle lucidité et humilité font plaisir à voir, et comme lui nous sommes heureux de savoir que sa carrière n’est pas morte, même si elle n’est pas celle attendue.
Source : Bleacher Report
Source image de couverture : USA Today