Spurs – Blazers, Analyse du Game 2 : ces Spurs-là seront durs à prendre

Le 09 mai 2014 à 07:21 par Giovanni Marriette

Game 2 entre les Spurs et les Blazers et déjà un sentiment d’urgence pour les joueurs de Terry Stotts alors que la bande à Toni Pi avait l’occasion de faire le break avant de partir au Moda Center. Des stars désireuses de peser sur cette série du côté de Portland, un collectif définitivement lancé côté Spurs, autant de critères à prendre en compte à l’orée de cette seconde levée de la série. Par ici l’analyse.

Ce qu’on attendait :

On avait entrevu lors du Game 1 ce que pouvait donner une équipe des Spurs concernée dans son objectif de titre alors que Nico Batum et les Blazers avaient semblé complètement dépassés dès lors que les Texans accéléraient. On attendait donc évidemment une réaction de leur part pour éviter de retourner dans l’Oregon avec un coefficient de confiance proche de zéro. On attendait aussi le réveil d’un Damian Lillard ayant laissé son talent et sa vista au premier tour… Car inutile de dire que sans leur sophomore au top niveau, ce sera dur, très dur pour les Blazers…

Ce qu’il s’est passé :

La copie conforme du Game 1. Ni plus ni moins. Désolé pour Terry Stotts mais ces Spurs semblent un cran au dessus dans cette série et on en a maintenant une deuxième preuve avec ce Game 2.

Un match commencé de manière identique au précédent avec une entame équilibrée mais un écart grandissant rapidement et ce dès la fin du premier quart-temps. Tony Parker, bien serré par Wes Matthews puis Batum sur les switchs après écran, se mue en passeur d’élite à défaut de rentrer ses tirs et c’est Kawhi Leonard qui répond au Français des Blazers pour alimenter la marque. 29-26 pour les Texans après 12 minutes.

Pour le second quart, attachez vos ceintures car c’est violent. Car si Will Barton fait une entrée étonnante et productive dès l’entame de la période pour Portland, la grêle va s’abattre violemment sur l’arceau de Rip City… Drivés par un Manu Ginobili prenant parfaitement la suite de Parker à la distribution, Boris Diaw danse la zumba face à Robin Lopez, Danny Green frise l’insolence à 3 points et Marco Belinelli confirme qu’il a bel et bien fini sa sieste entamée face à Dallas… Les Spurs passent un 16-2 rédhibitoire à une défense dépassée et n’ont qu’a gérer de leur côté un LaMarcus Aldridge forçant sur chaque possession, littéralement gêné par la taille de Splitter et abandonnant Damian Lillard, seul Blazer capable de rebtrer quelques tirs pendant plusieurs minutes… 41-25 sur la période, match quasiment plié à la mi-temps. Merci. Au revoir.

Et comme avant hier, les Spurs vont tout d’abord gérer leur avance timidement, se faire une petite frayeur et tuer le match tranquillement. Une copie conforme du Game 1 on vous dit… Car si Wes Matthews prend un léger coup de chaud en marquant 8 points consécutifs, c’est Patty Mills qui lui rend la pareille histoire de soigner les craintes d’un Gregg Popovich tendu en voyant l’écart se rapprocher des 10 points et un troisième quart temps qui aura vu les Spurs ne scorer que 17 points, leur plus petit total de la série. Une barre des 10 points effacée à l’entame du dernier quart après 2 nouvelles réussites de Barton et un gros triple de Batum. Mais dans un duel sous le signe de la baguette et du béret, c’est Boris Diaw qui va répondre à l’ancien Manceau en douchant tout espoir de retour pour des Blazers de toute façon trop justes, une fois de plus. Score final 114-97, une nouvelle démonstration texane qui laisse une fenêtre décidément bien étroite aux hommes d’un Terry Stotts qui devra faire preuve de malice pour trouver le moyen d’inquiéter une équipe parfaitement en place et sûre de ses valeurs…

Il a assuré : Kawhi Leonard

On l’avait cité dans la preview de cette série comme le facteur X des Spurs. Le jeune ailier a totalement rempli son rôle ce soir, et même mieux que ça. 20 points en 28 minutes, 8/9 aux tirs dont un immaculé 4/4 derrière la ligne. Rajoutez 5 rebonds et 2 steals et vous obtenez tout simplement le meilleur joueur d’un match où tous les Spurs auront pourtant été très bons. Agressif en défense, adroit en attaque, que demander de plus… Totalement en confiance, le gamin s’est fait plaisir, tantôt ouvert, tantôt en première intention et s’il évolue à ce niveau là sur le reste de la série, bonjour le casse-tête pour Terry Stotts… Du grand Caouaille.

Il a abusé : LaMarcus Aldridge

Ce soir c’était plus “LaDiva” que “LaMarquise”… Automatiquement servi pendant la plupart de la rencontre, Aldridge ne l’a pas bien rendu à ses teammates en gâchant nombre de possessions, forçant inexorablement ses shoots, cherchant sans cesse le moyen d’enfoncer une défense pourtant parfaitement en place. Et de toute façon, quand on réussit l’exploit de foirer 2 dunks en 1 minute, c’est que ce n’est tout simplement pas le bon soir. Par contre quand c’est le cas mon coco, il faut savoir lever un peu le pied. Du coup ça donne une ligne de stats bien moche: 16 points et 10 rebonds mais 6/23 aux shoots soit un pourcentage digne d’un bon vieux meneur croqueur… Mister Aldridge il faudra rapidement reprendre les clés de la raquette faute de quoi les vacances pourraient frapper à votre porte très rapidement…

La suite du programme :

Retour au Moda Center dans la nuit de samedi à dimanche pour le premier d’une paire de matches qui conditionnera évidemment la suite de la série. Pour l’instant on ne voit pas comment les Blazers pourront s’en sortir face à une équipe à ce point en place, mais soyez-sûrs que l’ambiance surchauffée d’une des salles les plus bruyantes de la ligue donnera sûrement un bon coup de fouet à des joueurs qui joueront déjà leur vie sur les 48 prochaines minutes…

Les boxscores :

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Les highlights :

Texte: nba.com

Image: bleacherreport.com


Tags : blazers, spurs