C’était il y a 3 ans : le dernier match de Phil Jackson, Dallas fait une boucherie des Lakers…

Le 08 mai 2014 à 18:58 par Bastien Fontanieu

Je vous parle d’un temps, que les fans de Durant, ne peuvent pas connaitre… 2011, année du changement. Usain Bolt est disqualifié pour avoir fait faux-départ à Daegu, Kate Middleton se qualifie pour la coupe de la reine d’Angleterre en battant le Prince William en Finale. Dans notre chère NBA, un vent aussi va tourner.

8 Mai 2011. Au petit matin, la presse a déjà trouvé sa une : Derrick Rose, fraichement nommé MVP de la saison devant son public, est en train de terrasser les Hawks à lui seul. La défense d’Atlanta ne peut rien faire contre le meneur des Bulls qui place Chicago dans une position de favori afin de rapporter un nouveau titre à la ville du vent, celle qui n’a plus connu les Finales depuis le départ d’un certain numéro 23 en 1998… La mode est donc au taureaux, mais aussi à la haine. La haine pure et dure, de ce Heat diabolisé qui se nourrit des huées quotidiennes. LeBron a quitté sa ville natale depuis quelques mois maintenant, mais la planète basket rejette son plus beau fils en vain : trop égoïste, trop enfoiré, la chasse au James est devenu le nouveau sport préféré des basketteurs, qui ne rêvent que de voir l’homme au bandeau noir enfin chuter.

De l’autre côté des States, le Thunder fait son petit bonhomme de chemin. Cette jeune bande de joueurs ultra-talentueux fout un bordel monstre dans sa Conférence Ouest, au point de mettre Memphis à terre après avoir géré les Nuggets au premier tour. Le banc d’OKC est plus beau que jamais, drivé de main de maitre par ce barbu gaucher au jeu si patient, si doux, si pur : Harden, James Harden qu’on l’appelle. Trois stars dans la même équipe, c’est sûr qu’ils vont rester ensemble vu leur entente exemplaire, c’est sûr et certain… Enfin, en dernier, tout en bas de la page de couverture, dans un encadré d’environ 5 centimètres sur 8, les Lakers sont apparemment condamnés : déjà 3-0 pour Dallas, cette équipe de vieux qui avait déjà galéré quelques jours plus tôt face aux Blazers de Brandon Roy.

Phil Jackson ne peut pas partir sur un sweep, pas lui. Pas le coach au plus grand nombre de bagues de l’histoire, lui qui n’a pas assez de doigts pour pouvoir toutes les porter. Ses Lakers sont pourtant les mêmes que ceux de l’an passé, champions et motivés : Kobe, Fisher, Gasol, Artest, même Bynum est un candidat solide au All Star Game. C’est quoi ce bordel ? Se faire balayer 4 à 0 pour la dernière série de sa carrière ? Celle d’un coach qui a emmené Shaq, Kobe, Jordan et Pippen aux sommets ? En face, le CV fait grise mine, mais le couteau est bien calé entre les dents, pointu comme la barbe de DeShawn Stevenson. Les Mavs sont dirigés par Rick Carlisle, l’effectif est quatre étoiles. Jason Kidd, Dirk Nowitzki, Tyson Chandler, Shawn Marion, Peja Stojakovic, Jason Terry, Ian Mahinmi, Corey Brewer, J.J Barea, Brian Cardinal, Brendan Haywood, et même Caron Butler en costard jusqu’à la fin de la saison. Cette équipe de Dallas, si souvent humiliée par le passé, est en mission. Dirk n’a jamais été aussi bien entouré, et les Lakers n’ont jamais été aussi mal barrés. L’heure est donc à la mise à mort, celle d’une équipe, de plusieurs joueurs, et même d’un coach de légende.

Ce Game 4 du 8 Mai 2011 restera gravé dans les anales pour de nombreux fans : ceux des Lakers qui voient Phil Jackson quitter la scène sur une défaite retentissante, ceux des Mavericks qui se qualifient en Finales de Conférence avant d’attendre le Thunder d’un Kevin Durant encore loin de son niveau actuel. Une époque durant laquelle Derrick Rose faisait peur, LeBron faisait de la vente de haine, Harden faisait rire et les Spurs faisaient grise mine. Cette époque, c’était il y a seulement trois ans, mais on dirait que c’était il y a bien plus longtemps. Score final : 122 à 86.

Source image : USA Today


Tags : Phil Jackson