Bulls – Wizards, Analyse du Game 3 : Nene expulsé, Dunleavy possédé
Le 26 avr. 2014 à 06:43 par David Carroz
Malgré deux défaites à domicile et la situation délicate dans laquelle ils se trouvaient, les Bulls ne paniquaient pas. Pour se qualifier, il faut gagner 4 matchs répétaient à l’envie les hommes de Thibodeau. Plus que 3 pour eux après cette victoire sur le parquet des Wizards, qui mènent tout de même 2-1 dans la série. Analyse du Game 3 entre Chicago et Washington.
Ce qu’on attendait :
Difficile à dire. D’un côté, on imaginait mal les Bulls baisser les bras ou être incapables de réagir. Mais de l’autre, les Wizards semblaient supérieurs, plus adroits, plus rapides et avec même plus d’envie que leurs adversaires. Comme si Chicago avait déjà laissé trop d’énergie et de coeur dans la saison régulière. Mais on se doutait bien qu’à l’orgueil ils réussiraient à gagner un match à Washington, un match bien moche en cadenassant la rencontre. Mais on attendait surtout de voir comment les Bulls allait gérer le money time, eux qui se sont écroulés à ce moment là dans les Game 1 et 2.
Ce qui s’est passé :
Comme lors des deux premières rencontres, Washington attaque le pied au plancher, bien emmené par John Wall (23 points à 7/14, 7 passes et 4 interceptions) qui donne le rythme de la rencontre. Non, les Wizards ne vont pas se reposer sur leurs lauriers. À l’image du début de la série, les Bulls semblent dépassés, et leur défense n’arrive pas à contenir les joueurs de la capitale. Mais grâce à Boozer (14 points à 6/12, 5 rebonds) et à l’entrée du duo Augustin-Gibson, ils reviennent dans la partie pour être menés seulement de deux points à la fin du premier quart temps, 30-28. Comme lors des premiers matchs.
Ils attaquent bien mieux la période suivante avant de s’écrouler dans les 3 dernières minutes. Alors que Bradley Beal (25 points à 8/18 dont 3/6 à 3 points) et Trevor Ariza (16 points, 11 rebonds) font des dégâts, Jimmy Butler envoie des briques, avant de se rattraper en fin de rencontre. Mais Mike Dunleavy Jr. score presque autant de points dans cette première mi temps que lors des deux premiers matchs (voir “Il a assuré”), évitant que les Bulls explosent.
À la fin de la première mi temps, on a l’impression d’assister à un remake des rencontres précédentes, et personne ne sait comment Chicago peut s’en sortir, surtout qu’ils encaissent un 14-0 à cheval sur les 2 mi-temps. Mais finalement ils reprennent l’avantage avant d’attaquer la dernière période. Comme lors premiers matchs.
Mais cette fois-ci, Thibodeau décide de donner du temps de jeu à un Dunleavy en chaleur, bonne idée pour mettre des paniers dans le 4ème quart temps, surtout que D.J Augustin arrose (13 points à 4/15, 7 assists) et que Noah est complètement hors du coup (6 points, 9 rebonds, 4 assists, 4 turnovers et 6 fautes), multipliant les mauvais choix. Une fin de match gag verra les Bulls revenir à 2-1, après un concours de lancers francs et de décisions toutes plus stupides les unes que les autres, à l’instar d’une faute de Snell sur John Wall shootant à 3 points de sa propre moitié de terrain, alors que Chicago avait 4 points d’avance et pouvait assurer la victoire. Mais sur une balle perdu tout aussi bête des Wizards, le match se finit sur le score de 100 à 97. Les Bulls ne sont pas morts. Et ils ne se sont pas écroulés dans le money time, contrairement aux premiers matchs.
Il a abusé : Nene
Brillant lors des deux premiers matchs, Nene porte une grosse responsabilité dans la défaite de son équipe. S’il score 10 points et prend 4 rebonds en proposant une grosse défense sur Noah, il perd également 5 ballons et ne réussit que 5 de ses 15 shoots. Surtout, il se fait expulser en provoquant une bar fight avec Jimmy Butler. Quand on a Trevor Booker ou Drew Gooden comme doublure, on réfléchit un peu avant de se battre.
Il a assuré : Mike Dunleavy Jr.
Oui, un joueur des Bulls peut marquer plus de 10 points. Plus de 20 même. Et si je vous dis plus de 30, vous me croyez toujours ? Science-fiction peut être, mais l’ailier des Bulls a inscrit 35 points (record en carrière) à 12/19 aux tirs dont 8/10 à 3 points. Dans le rythme dès le début du match, il a enfilé les paniers en sortie d’écran comme Kevin Séraphin enchaine les DNP. Il a apporté une menace offensive tellement rare pour les Bulls qu’ils ont eux aussi dû avoir du mal à y croire. Et comme en plus Carlos Boozer et Taj Gibson (13 points, 4 rebonds, 2 contres) ont apporté leur écho en attaque, les prestations médiocres de Jooks et Captain Kirk passent relativement inaperçue.
La citation du match : Joakim Noah
“Je suis fier de cette équipe. C’était un environnement hostile et de nombreux gars se sont mis en avant.”
Concernant l’expulsion de Nene
“C’était un tournant du match. Nene est une part importante de ce qu’ils font. Son absence du terrain était un grand plus pour nous.”
Et maintenant ?
Les trois premières rencontres se sont jouées dans les dernières minutes, ce qui prouve que les deux équipes sont très proches. Difficile de savoir de quel côté va pencher la balance maintenant. Tout dépendra de la façon dont les Wizards sauront rebondir après cet échec, car pour la première fois de la série la fin de match n’a pas tourné en leur faveur. Les Bulls sont revigorés par ce succès, même s’il a été laborieux et qu’une fois de plus la rencontre aurait pu leur échapper. Ils ont déjà gagné le droit de retourner au United Center pour un Game 5, mais sans avoir résolu leurs problèmes de matchup. Washington a toujours l’avantage 2-1, mais aussi en terme d’impression générale.
Game 4 : Bulls @ Wizards, dimanche 27 avril 1:00 PM (dimanche 27 à 19h en France)
Game 5 : Wizards @ Bulls, mardi 29 avril 2:PM (mercredi 30 à 2h en France)
*Game 6 : Bulls @ Wizards, jeudi 1er mai (horaire non défini)
*Game 7 : Wizards @ Bulls, samedi 3 mai (horaire non défini)
*si nécessaire
Source image couverture : Ned Dishman – NBAE via Getty Images