Preview de la série Miami Heat – Charlotte Bobcats : Big Al et ses Chatons face à l’ogre floridien
Le 18 avr. 2014 à 13:14 par Alexandre Martin
Avec ce bilan (54-28) nettement moins impressionnant que celui de l’an dernier (66 -16), le Heat a fini la saison régulière à la deuxième place de la conférence Est derrière les Pacers et va se lancer, à partir de ce dimanche, dans une campagne de PlayOffs avec l’ambition de réaliser un Three-Peat qui serait le premier de l’histoire de la franchise et qui ferait de Lebron et sa bande seulement la 6ème équipe de tous les temps à réaliser un tel exploit.
Charlotte a des armes…
Les Bobcats, eux, présentent un bilan de 43 victoires pour 39 défaites. Ils ont gagné 22 rencontres de plus que la saison dernière ! Ce bilan positif, les protégés de Michael Jordan l’ont obtenu à force de travail, de jeu collectif, de détermination et aussi d’une bonne dose de talent. Alors évidemment, ce duel entre ce Heat qui n’a jamais donné l’impression de forcer en saison régulière et ces chatons – tout à leur joie de retrouver les PlayOffs après 4 années d’absence – peut paraître déséquilibré, il ne l’est pas ! Enfin si mais pas autant qu’on pourrait le croire… Car si les affrontements de l’exercice écoulé se sont tous terminés par une victoire du Heat (4-0 sur la saison), Charlotte a néanmoins progressé au cours de l’année et possède quelques belles cartes pour gêner le Heat. Déjà, la défense des Bobcats n’est pas mauvaise du tout quand tout le monde est concentré. Les gars sont jeunes et athlétiques ce qui n’est pas le cas de la plupart des joueurs du Heat. Ensuite, l’attaque de Charlotte n’est pas la plus tranchante de la ligue mais les hommes de Steve Clifford ne se débrouillent pas si mal sur demi-terrain. Ce bon vieux Clifford est bien un disciple des frères Van Gundy sur ce point : il sait faire jouer une équipe en jeu placé que ce soit avec ou sans la balle.
Et puis, enfin, les Bobcats possèdent une arme contre laquelle il va être intéressant de voir comment le Heat va s’organiser. Cette arme porte un nom : Al Jefferson. Cette saison Big Al c’est 21,8 points à 51% au tir, 10,8 rebonds, plus de 2 passes décisives, 1 interception et 1 contre de moyenne par rencontre. Le pivot a fait vivre un calvaire au poste bas à tous les intérieurs qui ont croisé sa route. La triplette Oden-Bosh-Andersen va devoir s’employer pour diminuer au maximum l’impact de Jefferson et l’affaire est sérieuse puisqu’il s’agit de défendre sur celui qui est certainement le meilleur attaquant au poste bas de la NBA actuelle.
Donc les pensionnaires de Caroline du Nord auront quelques arguments à faire valoir, c’est indéniable d’autant plus qu’ils ne déplorent aucune grosse blessure hormis celle de Jeff Taylor. Kemba Walker, notamment, est revenu ces derniers jours d’une petite blessure à l’aine et sera bien de la fête.
Enfin bon, c’est le Heat en face…
Ces Bobcats ne seront, à priori, pas une proie aussi facile que les Bucks que le Heat avait sweepé en marchant au premier tour l’an dernier. Ces Bobcats vont résister mais bon… En face, il y aura le Heat avec l’avantage du terrain. Le Heat d’un Lebron James serein qui va désactiver le mode “Croisière” de saison régulière pour appuyer sur le bouton “Conquête de titre”. En face, il y aura un Heat au complet. Le Heat d’un Dwyane Wade qui n’a joué que 54 matchs depuis la fin octobre. Oui, Erick Spoelstra a très intelligemment géré le temps de jeu de son arrière car il sait qu’avec un Wade en forme – un Wade à 20 points, 5 rebonds et 5 passes décisives et qui bosse en défense – son Heat est tellement dur à jouer ! Sans oublier Chris Bosh qui a tout aussi faim de Three-Peat que ses deux compères et qui va s’appliquer à obliger les intérieurs adverses à sortir à 6 mètres voire au delà de l’arc afin de donner un maximum d’espace à Lebron le Cyborg et à Wade le roublard.
Ce Heat c’est aussi une multitude de role-players savamment réunis par Pat Riley. Ces joueurs avec plus ou moins d’expérience et qui connaissent leurs rôles sur le bout des doigts. Car si Shane Battier, Ray Allen ou Rashard Lewis commencent à mettre dedans à 3 points pendant que le Birdman et Norris Cole apportent leur énergie habituelle en sortie de banc, ça va faire beaucoup pour les Bobcats il faut bien l’admettre.
Les clés tactiques de la série
Bien entendu, la capacité du Heat à réduire l’impact de Big Al sera primordiale pour le champion en titre. Il est fort probable d’ailleurs qu’Erick Spoelstra se lance dans une grande campagne de prise à deux et d’optimisation des fautes sur ses “gros” dans cette optique. Du coup, par voie de conséquence, la capacité des Bobcats, notamment de leur joueurs extérieurs, à rentrer des tirs ouverts sera essentielle pour mettre la défense floridienne dans l’embarras et l’obliger à faire des choix.
Côté Bobcats, l’un des clés sera leur capacité à ne pas perdre trop de balles. Charlotte est l’équipe qui a perdu le moins de ballons au cours de cette saison ( 11,6 par match) ! Il faut, pour les hommes de Clifford que cela continue ainsi car, face au Heat, chaque turnover est exploité à fond et résulte souvent d’une apparition de Lebron James dans le Top 10 de la nuit le lendemain… Moins il y aura de jeu sur transition, plus les Bobcats pourront organiser au mieux leur résistance.
Les facteurs X
Dwyane Wade : ses genoux craquent, ses chevilles grincent, son dos est en compote mais il sort de sa meilleure saison en terme de pourcentage au tir (54,5%) et, comme dit précédemment, quand il est en forme, le Heat devient un véritable casse-tête à défendre.
Kemba Walker : l’ex de U-Conn a tout ce qu’il faut pour faire horriblement souffrir Mario Chalmers et Norris Cole. Il vient de terminer sa troisième saison dans la ligue et va goûter aux joutes de post-season pour la première fois (comme pas mal de ses coéquipiers d’ailleurs). A lui de se mettre en avant, de prendre ses responsabilités en attaque tout en ne s’assoupissant pas en défense quand Mister Chalmers va aller se planquer dans un corner…
Le pronostic de la rédaction
Les Bobcats ont déjà clairement atteint leur objectif initial alors que le Heat, lui, n’est en quelques sortes qu’au début de sa saison. Big Al, tout aussi monstrueux qu’il ait été en saison régulière, ne va pas pouvoir tout faire face à la machine Miami dont les talents multiples, l’expérience et la capacité à se concentrer au bon moment vont faire la différence dans cette série. Difficile dans ces conditions de voir Charlotte prendre plus d’un match ! 4 – 1 pour Miami et on pourra tous se préparer à ressortir nos vestes de joggings turquoises avec le logo des Hornets pour les arborer fièrement la saison prochaine !
Le calendrier (heure française)
Game 1 / Dimanche 20 avril, Bobcats @ Heat, 21h30
Game 2 / Jeudi 24 avril, Bobcats @ Heat, 01h
Game 3 / Dimanche 27 avril, Heat @ Bobcats, 01h
Game 4 / Lundi 28 avril, Heat @ Bobcats, 01h
Game 5 / Mercredi 30 avril, Bobcats @ Heat, si nécessaire
Game 6 / Vendredi 2 mai, Heat @ Bobcats, si nécessaire
Game 7 / Dimanche 4 mai, Bobcats @ Heat, si nécessaire
Source image : foxnews.com