Le Bilan “comme d’habitude Chef” des Kings : c’est un sacré bazar, à quand un vrai décollage ?
Le 14 avr. 2014 à 18:06 par Clément Hénot
Les Kings restent pour l’instant l’une des énigmes les plus ardues à résoudre de ces dernières années, autrefois sublimes dans leurs duels contre les Lakers, les Rois sont aujourd’hui englués dans les tréfonds de la conférence Ouest depuis de trop nombreuses années,malgré un effectif pas franchement dégueulasse sur le papier après moult chambardements, et le spectre des rumeurs de déménagement de la franchise qui s’éloigne de plus en plus de Sac-Town. Focus sur cet asile psychiatrique capable du meilleur, mais surtout du pire.
Ce que TrashTalk avait annoncé :
On s’était jeté à l’eau au tout début de la saison en misant une piécette sur une bonne saison (enfin) des Kings, il y avait de quoi penser ça, car une fois Tyreke Evans parti chez les Pelicans en échange de Greivis Vasquez, c’est DeMarcus Cousins qui allait récupérer les clés du camion avec son contrat gargantuesque, et qui, sous la tutelle du gros Shaq pouvait enfin laisser exploser son talent aussi énorme que la bedaine de Boris Diaw. Greivis Vasquez, le poulet à la vénézuélienne devait être ce meneur gestionnaire tant attendu par Sacto pour alimenter tous ces croqueurs, Luc Richard Mbah A Moute a été recruté pour être ce stoppeur extérieur qui manquait aux Kings depuis… longtemps, et devait aussi augmenter le nombre moyen de lettres sur les maillots des Kings. Ajoutez à cela Ben McLemore qui a longtemps été pressenti dans les deux premiers choix de la draft, Carl Landry qui revient aux sources plus déterminé que jamais, des Travis Outlaw, Jimmer Fredette et Jason Thompson revanchards, et un Isaiah Thomas toujours plus surprenant, et vous obtenez un cocktail enfin équilibré sur le papier, mais surtout explosif et capable de faire tomber pas mal de monde, et qui aurait pu nous donner raison dans la preview de la Pacific Division du début de saison.
Ce qui s’est vraiment passé :
Sauf qu’avec des si, les Bucks gagneraient des matches en NBA, et du coup, ça s’est pas tout à fait passé comme prévu… Thompson et Outlaw ont beaucoup déçu cette saison, Fredette aura finalement été coupé, pour le grand bonheur des Bulls et l’actionnaire de chez KFC Greivis Vasquez et LRMAM ont chacun été balancés comme des malpropres respectivement à Toronto et Minnesota, et ce très peu de temps après leur arrivée en Californie, pour récupérer Rudy Gay et Derrick Williams. Et BIM, c’est tout l’équilibre de l’équipe qui se barre encore plus vite qu’il n’est arrivé, par la suite, le serial-croqueur Marcus Thornton était envoyé aux Nets contre Reggie Evans et ce qui restait de Jason Terry. Et si DeMarcus Cousins montre chaque soir toute l’étendue de son talent sur le parquet,et toute sa haine contre CP3, il est toujours dans l’attente de la livraison de son cerveau tout neuf. Le jeu des Kings est toujours aussi stéréotypé en attaque, n’ayant quasiment aucune autre alternative que Cousins, Thomas ou Gay, et la défense se veut toujours aussi rare qu’une bouteille de Trois Rivières dans une réunion des Alcooliques Anonymes. Et malgré le fait que les joueurs aient enc… sodomisé les mouches dans leurs discours respectifs, les améliorations dans le jeu n’étaient que minimes. Mais au final, c’est bien grâce à eux que Royce White a enfin pu jouer en NBA. Il était temps…
L’image de la saison :
On ne l’attendait pas autant, il a cartonné :
Isaiah Thomas. On avait déjà eu un aperçu du talent du petit lutin la saison passée, et certains s’attendaient à le voir confirmer les belles choses qu’il a laissé entrevoir l’an dernier, mais que celui qui savait que le bougre alignerait près de 21 points et 6 passes de moyenne se manifeste ou se taise à jamais. Du haut de son petit mètre soixante quinze, Thomas aura fait honneur à son homonyme passé par les Pistons sur le parquet, tantôt en toucher, tantôt en pénétration, tantôt de près, tantôt de loin, la patte gauche du meneur aura été une merveille tout au long de la saison. Le tout avec une régularité exemplaire, un peu un remix de David et Goliath en somme. Nul doute que le petit Isaiah, dont le prénom ne résulte ni plus ni moins d’un pari de son père avec un ami, a encore plus d’un tour dans son bandeau, et devrait décrocher un beau pactole d’ici peu. IT Téléphone maison.
On l’attendait au taquet, et il a abusé :
Ben McLemore. On sait que le filou possède un shoot très soyeux et une détente de chevreuil, mais le gamin n’aura jamais confirmé cette saison, se faisant même snober pour le Rising Stars Challenge. On disait de lui qu’il était une sorte de Ray Allen, et qu’il était l’un des joueurs les plus “NBA ready” mais cette saison, McLemore aura été à Jesus ce que le Freeway Cola est au Coca Cola. On connaissait le “Rookie-wall” après cette période, Ben à choisi d’innover en se le prenant dans la tronche dès les Summer Leagues, pour ensuite continuer son chemin de croix pendant toute l’année. La saison sophomore de l’interprète de “Can’t hold us” sera déterminante dans sa progression dans la grande ligue, et si son talent devrait quand même éclore tôt ou tard, il va devoir faire de gros efforts pour enfin faire décoller sa carrière et confirmer tout le bien qu’on a pu penser de lui.
La vidéo de la saison :
Même lorsqu’ils se dirigent vers une large victoire, cette équipe a le don de s’afficher. Alors qu’ils découpent tranquillement les Bulls de 30 points quand même, Derrick Williams a d’un seul coup décidé de donner du grain à moudre à Shaquille O’Neal pour son Shaqtin’ a fool. Au lieu de monter tranquillement au dunk comme toute personne normalement constituée, l’autre D-Will craque complètement son slip, et tente une claquette dunk foireuse qu’il va lamentablement vendanger. Mike Malone le rappellera tout de suite sur le banc, sous les rires même pas dissimulés de ses coéquipiers. En une seule action, Williams aura résumé les dernières saisons des Kings. Jean-Michel A peu près.
Ce qui va bientôt se passer :
Alors qu’ils doivent également récupérer Carl Landry, blessé une bonne partie de la saison, les Kings pourront enfin avoir une carte à jouer la saison prochaine, Mike Malone va devoir se creuser les méninges pour trouver une véritable cohésion d’équipe et un vrai schéma de jeu autour du mastodonte DeMarcus Cousins, du meneur à l’échelle 1/8ème Isaiah Thomas (même si les Kings vont devoir décupler son salaire s’ils veulent le conserver) et du “statistiquophobe” Rudy Gay, qui devrait appliquer sa Player Option à environ 19 patates. Jason Terry ne fera sûrement pas de vieux os chez les Rois, et d’autres contrats comme Jared Cunningham, Orlando Johnson, Aaron Gray ou encore Royce White n’ont que très peu de chances d’être renouvelés à l’issue de la saison. Les Kings vont devoir miser sur un bon choix de draft pour signer un intérieur complémentaire à DMC (Julius Randle ?) et attirer quelques free-agents de complément à prix discount qui sauront cadrer ces jeunes ouailles, se fondre dans un collectif et apporter un peu de sérieux et de discipline dans ce poulailler ambulant. A partir de là, les beaux jours pourront peut être revenir à Sacto, mais bon, avec les Kings, on est jamais sûrs de rien.
source image : Youtube BoogieCousins